Libérons-nous du « sacro-saint CDI », passons au revenu de base !
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
Sinon pour revenir au sujet j'ai le témoignage d'une personne en tête, qui d'une certaine façon s'est affranchi du cdi.
C'est un proche, un homme (ça a son importance), il travaille dans le BTP et n'a pas envie de se lier à une entreprise en particulier, d'être corporate, il a la "chance" d'avoir un métier qui lui permet d'avoir régulièrement du travail en passant par des boîtes interim, il choisit ses missions, surtout pour faire du "traditionnel" et bosser chez des particuliers. Il économise dès qu'il peut et sa situation demeure confortable (par confortable j'entends par là que tu peux encore mettre un peu d'argent de côté à la fin du mois et constituer des projets). Pour le coup c'est intéressant, lui il a jamais vraiment la trouille de pas avoir de taf, c'est sur, c'est un travail contraignant, mais dans sa "spécialité" du tradi lui il dit "ça me plait alors je n'ai pas l'impression de souffrir au contraire et je me sens plus libre et plus créatif ", et dans sa branche, même hors tradi, ne pas être en cdi c'est pas quelque chose de mal vue, l'expérience parle pour l'embauché.
Avez-vous aussi dans votre entourage des personnes qui bossent dans une branche où le cdi n'est pas la voie royale ?
C'est un proche, un homme (ça a son importance), il travaille dans le BTP et n'a pas envie de se lier à une entreprise en particulier, d'être corporate, il a la "chance" d'avoir un métier qui lui permet d'avoir régulièrement du travail en passant par des boîtes interim, il choisit ses missions, surtout pour faire du "traditionnel" et bosser chez des particuliers. Il économise dès qu'il peut et sa situation demeure confortable (par confortable j'entends par là que tu peux encore mettre un peu d'argent de côté à la fin du mois et constituer des projets). Pour le coup c'est intéressant, lui il a jamais vraiment la trouille de pas avoir de taf, c'est sur, c'est un travail contraignant, mais dans sa "spécialité" du tradi lui il dit "ça me plait alors je n'ai pas l'impression de souffrir au contraire et je me sens plus libre et plus créatif ", et dans sa branche, même hors tradi, ne pas être en cdi c'est pas quelque chose de mal vue, l'expérience parle pour l'embauché.
Avez-vous aussi dans votre entourage des personnes qui bossent dans une branche où le cdi n'est pas la voie royale ?
Ben justement l'autre jour j'ai eu la chance d'aller voir une conférence gesticule sur le travail (Incultures 5 avec Frank Lepage si certains connaissent !) et il parlait du régime de l'intermittence qui pourrait être adapté à l'ensemble de la population : tu devrais travailler un certain nombre de jours (ou semaines ou mois) dans l'année (comme les cachets dans le monde du spectacle) et entre chaque période être indemnisé pour avoir le temps de monter un autre projet/chercher un autre travail/se former...
Vous en pensez quoi ?
Vous en pensez quoi ?
Je ne connais personne dans ce cas là... mais il est vrai que je ne fréquente pas d'artisans.
C'est une belle histoire, j'espère que ça va bien marcher pour lui. On cotise pour sa retraite quand on fait de l'intérim ? (question peut-être un peu idiote mais je n'en ai jamais fait...)
@TemoriTiger C'est une réflexion intéressante, j'en avais déjà entendu parler, mais j'ai du mal à imaginer ce régime d'intermittence pour certains métiers... Un(e) comptable en intermittence, ça n'a guère de sens je trouve. Mais il faudrait que j'écoute ton podcast, tu as un lien ?
EDIT : mince, c'était une conférence pas un podcast. Je go google.
C'est une belle histoire, j'espère que ça va bien marcher pour lui. On cotise pour sa retraite quand on fait de l'intérim ? (question peut-être un peu idiote mais je n'en ai jamais fait...)
@TemoriTiger C'est une réflexion intéressante, j'en avais déjà entendu parler, mais j'ai du mal à imaginer ce régime d'intermittence pour certains métiers... Un(e) comptable en intermittence, ça n'a guère de sens je trouve. Mais il faudrait que j'écoute ton podcast, tu as un lien ?
EDIT : mince, c'était une conférence pas un podcast. Je go google.
Dites... Vous pensez pas que ça risque de freiner l'innovation technologique ? Je suis actuellement en CDI dans une "start-up" (il paraît que dans notre cas on dit scale up vu qu'on est déjà une centaine d'employés dans plusieurs pays) où l'innovation est importante : 30 % des effectifs sont ingénieurs et travaillent à la R&D. Sauf que pour innover il faut un temps de formation très très long, un ingénieur chez nous est véritable opérationnel et autonome 1 an après sa date d'embauche. Du coup je me dis, s'il était encouragé d'aller d'un poste à l'autre rapidement, comment on ferait pour avoir des gens qui resteraient longtemps ? Alors certes, les grandes boîtes pourraient payer très chers les cadres pour qu'ils restent, mais dans le cadre d'une start up ? Les petites et moyennes entreprise n'auront pas forcément les moyens de rémunérer super bien leur cadre. Pour revenir à mon entreprise, c'est un peu la croix et la bannière pour trouver des ingénieurs compétent pourtant on paye vraiment très très bien. Alors avec un revenu de base ou un salaire à vie j'imagine même pas la galère... Donc de mon point de vue je pense que ça freinera pas mal l'innovation...
Non ? Où est-ce que je me trompe ?
Non ? Où est-ce que je me trompe ?
Bonjour Aqua
Le revenu de base "n'encourage" pas spécialement de se balader d'un poste à un autre. Il donne la possibilité de partir si jamais le travail de plait plus à l'employé(e), mais c'est différent. Si le cadre de travail est bon, et que comme tu dis la paye est élevée, il ne devrait pas spécialement y avoir plus de départs qu'actuellement. Certain(e)s adorent travailler en start-up, parce que plus gratifiant/moins codifié/etc. C'est peut-être ton cas.
En plus tu sous-entends que les entreprises devraient toutes augmenter leurs salaires dans l'espoir de conserver leurs employé(e)s... mais ça ne serait vrai que si le travail en lui-même est désagréable. Au contraire, si le travail est gratifiant, certaines entreprises pourraient baisser leurs salaires (RDB + nouveau salaire, les travailleurs s'y retrouveraient quand même).
En fait ce qui est bizarre c'est que vous ayez du mal à trouver du monde en ce moment. Peut-être que le métier de chercheur n'est pas assez bien considéré ? C'est plutôt ça le vrai problème à mon avis. Je n'ai pas l'impression que le revenu de base changera quoi que ce soit (ni en bien ni en mal) si le problème n'est pas traité à la racine. Mais je me trompe peut-être ...
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@Aqua Pas forcément, car sans la contrainte économique de devoir choisir un poste moins intéressant mais mieux payé, les ingénieurs trouveront plus intéressant de pouvoir être dans un projet innovant.
Je connais plusieurs ingénieurs et chercheurs qui sont pile dans cette problématique : ils préféreraient travailler sur des projets innovants et stimulants intellectuellement, mais se retrouvent à devoir opter pour des postes beaucoup plus chiants, uniquement pour pouvoir vivre (et faire vivre leur famille) correctement.
@Specialista Le métier de chercheur est en effet assez déconsidéré, surtout en France, c'est assez catastrophique.
Je connais plusieurs ingénieurs et chercheurs qui sont pile dans cette problématique : ils préféreraient travailler sur des projets innovants et stimulants intellectuellement, mais se retrouvent à devoir opter pour des postes beaucoup plus chiants, uniquement pour pouvoir vivre (et faire vivre leur famille) correctement.
@Specialista Le métier de chercheur est en effet assez déconsidéré, surtout en France, c'est assez catastrophique.
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Ben moi je suis carrément pour, tout simplement parce que ça ferait du bien de donner du temps libre à chacun-e pour les raisons que tu évoques et aussi parce que tout simplement faire une pause dans le travail ça permet de relancer la créativité qu'on peut apporter dans son job (pour peu qu'on soit sur un taf où les initiatives sont les bienvenues, ce qui, je le sais n'est pas le cas pour je pense une majorité de personnes salariées). Après est-ce que ça permet de dégager des revenus suffisant pour vivre (et là tout est relatif tu me diras! ) ?
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Oui il cotise pour sa retraite, comme pour un cdd. Et non ta question n'est pas idiote.
C'est vrai que pour certains postes il faudrait envisager de se relayer, de se mettre à jour sur les nouvelles infos (comme ton exemple de comptable !) sans trop de difficultés.
@lauramilano2 Tu veux pas parler directement à ton interlocutrice ? C'est un poil agaçant ces "celle-là" et "Pour l'autre".
(P-s.: la pauvreté ne se définit qu'à travers la richesse. Un pauvre de France est un riche du Mali. Un riche de France est un pauvre du Liechtenstein. Le truc c'est que si tout le monde à les mêmes revenus, il n'existe plus de pauvres ou de riches, et si tout le monde à un niveau de vie décent et des perspectives d'épanouissement tout le monde est content. C'est ouf, hein.)
(P-s.: la pauvreté ne se définit qu'à travers la richesse. Un pauvre de France est un riche du Mali. Un riche de France est un pauvre du Liechtenstein. Le truc c'est que si tout le monde à les mêmes revenus, il n'existe plus de pauvres ou de riches, et si tout le monde à un niveau de vie décent et des perspectives d'épanouissement tout le monde est content. C'est ouf, hein.)
@Nastja : Je vais être franche. Je viens moi aussi de la classe moyenne, peut-être de la "classe moyenne +", mais pas au dessus donc mollo avec les innuendos concernant mon train-train quotidien. Je n'ai jamais vu de terrain de golf de toute ma vie 
Mon père est informaticien, ma mère secrétaire. Eux aussi ont bossé pour se payer leur maison dans un petit village de Bretagne. Mais c'est exactement comme tu dis :
Ca te ferait mal au coeur de revendre l'appartement, ok si c'est pour des raisons sentimentales (ça se comprend), mais c'est tout de même étrange de se sentir flouée parce qu'on nous prend quelque chose qui ne nous a jamais appartenu en premier lieu. Donc nos parents auraient dû travailler et emprunter pour pouvoir s'acheter leur maison, mais nous mériterions de tout recevoir sans lever le petit doigt ? Ceux qui n'héritent de rien du tout ou qui viennent de familles nombreuses ne méritaient pas un tel coup de pouce ?
Maintenant, comme je l'ai dit page 13 : une résidence principale, de taille raisonnable, dans laquelle l'héritier pense s'installer (ou pas, à la limite), il me semble normal de l'exonérer. Dans mon collimateur j'ai surtout les énormes magots et les résidences secondaires, tertiaires, etc... Et j'ai conscience que c'est une politique qui ne sera sans doute jamais acceptée dans un monde sans revenu de base, parce qu'on a peur de l'avenir.
PS : l'argument de la location, je l'utilisais juste pour te signaler que la location ce n'était pas la fin du monde comme tu semblais le sous-entendre. Je ne prétends pas que c'est "mieux" que la propriété ou que ça conviendra à tout le monde.
@MamzelleArchi
Il est vrai que le code du Travail continue de m'émerveiller chaque jours.
@Lunafey : c'est-à-dire qu'on a eu des échanges très bizarres entre Lauramilano et moi (et d'autres madmoizelles) depuis plusieurs pages ^^
J'ai finalement décidé de faire comme si elle n'était pas là, donc je comprends un peu ses commentaires désobligeants (même si elle était agressive depuis le début de toute façon)
Moi, déjà, tant qu'on arrive à construire un monde un peu moins anxiogène, où l'on peut s'épanouir avec moins de contraintes, tout me va. Je suis prête à jeter mes idées "communistes" aux oubliettes si quelqu'un propose quelque chose de pertinent
Mon père est informaticien, ma mère secrétaire. Eux aussi ont bossé pour se payer leur maison dans un petit village de Bretagne. Mais c'est exactement comme tu dis :
Je n'y suis pour rien dans leur réussite, tout comme toi tu n'y es pour rien dans celle de tes parents. En fait, je suis pour faire un peu preuve d'humilité par rapport au travail de nos parents : il ne nous appartient pas, et nous avons eu la "chance" d'en profiter jusque là, rien d'autre. Quiconque prétend défendre l'égalité des chances et la méritocratie doit en avoir conscience. On pourra faire et dire ce qu'on veut, mais si on n'essaye pas de réduire un minimum les inégalités à la naissance alors le monde sera durablement injuste. C'est tout.
Ca te ferait mal au coeur de revendre l'appartement, ok si c'est pour des raisons sentimentales (ça se comprend), mais c'est tout de même étrange de se sentir flouée parce qu'on nous prend quelque chose qui ne nous a jamais appartenu en premier lieu. Donc nos parents auraient dû travailler et emprunter pour pouvoir s'acheter leur maison, mais nous mériterions de tout recevoir sans lever le petit doigt ? Ceux qui n'héritent de rien du tout ou qui viennent de familles nombreuses ne méritaient pas un tel coup de pouce ?
Maintenant, comme je l'ai dit page 13 : une résidence principale, de taille raisonnable, dans laquelle l'héritier pense s'installer (ou pas, à la limite), il me semble normal de l'exonérer. Dans mon collimateur j'ai surtout les énormes magots et les résidences secondaires, tertiaires, etc... Et j'ai conscience que c'est une politique qui ne sera sans doute jamais acceptée dans un monde sans revenu de base, parce qu'on a peur de l'avenir.
PS : l'argument de la location, je l'utilisais juste pour te signaler que la location ce n'était pas la fin du monde comme tu semblais le sous-entendre. Je ne prétends pas que c'est "mieux" que la propriété ou que ça conviendra à tout le monde.
@MamzelleArchi
Merci
Il est vrai que le code du Travail continue de m'émerveiller chaque jours.
@Lunafey : c'est-à-dire qu'on a eu des échanges très bizarres entre Lauramilano et moi (et d'autres madmoizelles) depuis plusieurs pages ^^
J'ai finalement décidé de faire comme si elle n'était pas là, donc je comprends un peu ses commentaires désobligeants (même si elle était agressive depuis le début de toute façon)
Moi, déjà, tant qu'on arrive à construire un monde un peu moins anxiogène, où l'on peut s'épanouir avec moins de contraintes, tout me va. Je suis prête à jeter mes idées "communistes" aux oubliettes si quelqu'un propose quelque chose de pertinent
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