Vous pensez donc que les enseignants sont des idiots, que quand des gosses se prennent des boulettes de papier dans la figure, on croit que c'est lui qui fout le bordel ? Qu'on va engueuler le môme qui se casse de classe avec une règle collée à la figure ? (Très réaliste d'ailleurs le coup de la règle collée au visage, c'est très représentatif de la réalité du harcèlement scolaire, merci pour cette dénonciation !)
Un professeur est un être humain aussi. Il peut effectivement ne pas se rendre compte de certaines choses (d'ailleurs mesdemoiselles qui critiquez si vivement le corps enseignant, vous êtes vous portée au secours de chaque personne subissant des méchancetés à l'école ? Laissez-moi rire). Mais en aucun cas il ne choisira de fermer les yeux sur ce genre de choses, jamais consciemment. On dit souvent à nos élèves qu'on a "des yeux derrière la tête", on sait ce qu'il se passe dans notre dos, et c'est d'autant plus vrai pour un prof de primaire qui connait bien sa classe. Donc au lieu de mettre l'accent sur ce qui est réellement important, à savoir, l'effet de groupe pouvant conduire à de graves séquelles psychologiques sur l'élève affecté par le harcèlement scolaire, on préfère rejeter la faute sur les enseignants.
Mais laissez-moi vous dire quelque chose, à tous ceux qui ont toujours matière à redire sur les enseignants, qui savent mieux que tout le monde : venez le faire puisque vous êtes si malins. Venez passer le CRPE ou le CAPES, venez tentez d'expliquer le théorème de pythagore à trente gamins qui n'en ont rien à foutre, et en plus de ça, réglez tous les problèmes d'un coup de baguette magique ! On attends que ça !
Alors oui il est vrai, et là je me place pas en tant qu'enseignante mais en temps qu'élève ayant vécu une situation de harcèlement au collège, que les adultes sont souvent impuissants face au harcèlement. Mais il n'est pas si facile de "coincer" les harceleurs. Le VRAI harcèlement scolaire, ce n'est pas des boulettes de papiers. Le vrai est bien plus dur à détecter, bien plus insidieux : ce sont des mots, des regards, des ricanements sous votre passage, et les rares personnes à ne pas vous détester sans vous connaître qui n'osent pas faire un pas vers vous pour pas se retrouver mis au banc également. Ce n'est pas les boulettes sur la tête qui blessent un élève. C'est les paroles, souvent. Et très peu de harceleurs sont suffisamment stupides pour hurler leurs insultes quand la maîtresse passe dans le coin.
On sait toujours, cependant, et même sans preuve, on pourrait choisir de punir les responsables, mais sincèrement, vous pensez que ça aidera l'enfant mis au banc, d'en plus être la raison constante pour laquelle ses harceleurs sont punis ? C'est exactement comme ça que des situations dégénèrent. Alors on se retrouve pieds et poings liés, impuissants. Vous croyez qu'on aime ça ? Que notre but dans la vie est d'enfoncer les pauvres petits enfants mal aimés ?
Alors oui c'est légitime pour les professeurs de pousser un coup de gueule. Cette vidéo passa complètement à côté de son objectif. Et n'importe quelle personne qui a déjà vécu du harcèlement scolaire confirmera que ce n'est en rien réaliste.
En tout cas je suis très déçue, je n'ai jamais été aussi dégoûtée par un article de mon magazine préféré. Je ne vous félicite pas de préférer la facilité du bashing plutôt que d'apporter une véritable réflexion comme vous le faites d'ordinaire !
Un professeur est un être humain aussi. Il peut effectivement ne pas se rendre compte de certaines choses (d'ailleurs mesdemoiselles qui critiquez si vivement le corps enseignant, vous êtes vous portée au secours de chaque personne subissant des méchancetés à l'école ? Laissez-moi rire). Mais en aucun cas il ne choisira de fermer les yeux sur ce genre de choses, jamais consciemment. On dit souvent à nos élèves qu'on a "des yeux derrière la tête", on sait ce qu'il se passe dans notre dos, et c'est d'autant plus vrai pour un prof de primaire qui connait bien sa classe. Donc au lieu de mettre l'accent sur ce qui est réellement important, à savoir, l'effet de groupe pouvant conduire à de graves séquelles psychologiques sur l'élève affecté par le harcèlement scolaire, on préfère rejeter la faute sur les enseignants.
Mais laissez-moi vous dire quelque chose, à tous ceux qui ont toujours matière à redire sur les enseignants, qui savent mieux que tout le monde : venez le faire puisque vous êtes si malins. Venez passer le CRPE ou le CAPES, venez tentez d'expliquer le théorème de pythagore à trente gamins qui n'en ont rien à foutre, et en plus de ça, réglez tous les problèmes d'un coup de baguette magique ! On attends que ça !
Alors oui il est vrai, et là je me place pas en tant qu'enseignante mais en temps qu'élève ayant vécu une situation de harcèlement au collège, que les adultes sont souvent impuissants face au harcèlement. Mais il n'est pas si facile de "coincer" les harceleurs. Le VRAI harcèlement scolaire, ce n'est pas des boulettes de papiers. Le vrai est bien plus dur à détecter, bien plus insidieux : ce sont des mots, des regards, des ricanements sous votre passage, et les rares personnes à ne pas vous détester sans vous connaître qui n'osent pas faire un pas vers vous pour pas se retrouver mis au banc également. Ce n'est pas les boulettes sur la tête qui blessent un élève. C'est les paroles, souvent. Et très peu de harceleurs sont suffisamment stupides pour hurler leurs insultes quand la maîtresse passe dans le coin.
On sait toujours, cependant, et même sans preuve, on pourrait choisir de punir les responsables, mais sincèrement, vous pensez que ça aidera l'enfant mis au banc, d'en plus être la raison constante pour laquelle ses harceleurs sont punis ? C'est exactement comme ça que des situations dégénèrent. Alors on se retrouve pieds et poings liés, impuissants. Vous croyez qu'on aime ça ? Que notre but dans la vie est d'enfoncer les pauvres petits enfants mal aimés ?
Alors oui c'est légitime pour les professeurs de pousser un coup de gueule. Cette vidéo passa complètement à côté de son objectif. Et n'importe quelle personne qui a déjà vécu du harcèlement scolaire confirmera que ce n'est en rien réaliste.
En tout cas je suis très déçue, je n'ai jamais été aussi dégoûtée par un article de mon magazine préféré. Je ne vous félicite pas de préférer la facilité du bashing plutôt que d'apporter une véritable réflexion comme vous le faites d'ordinaire !