Bonjour à toutes,
Merci pour vos réponses qui, dans un sens me réconforte.
Ma fille demande effectivement du soutien de ma part et j'ai eu beaucoup de mal à le lui donner.
D'une part, car j'attendais un petit-fils ou une petite fille et que je ne l'aurais pas....du moins pas maintenant.
Mais grâce à vos messages, j'ai compris que je dois absolument la soutenir dans sa décision d'y mettre un terme.
Pour votre information, je ne suis pas plus "riche" que n'importe qui.
C'est jusque que j'ai hérité du logement de mes parents que j'ai revendu pour pouvoir offrir à ma fille la maison qu'elle désirait tant et ce, afin d'éviter également les droits de succession à mon décès.
Pour répondre à @
Aesma, Mon IVG a eu lieu dans les années 1980, les années clandestines.
Je me suis présentée dans un planning familial, pas de psychologue, discussion directe avec le médecin qui n'était pas gynécologue.
Ils m'ont même demandé si je ne voulais pas le garder jusqu'à terme pour le placer ensuite dans un orphelinat.
La procédure de l'acte était simple....un médicament pour dilater puis une piqûre dans le col de l'utérus.
Suite à cela, elles ont commencé à aspirer. C'était tellement douloureux que j'ai demandé après +-5 minutes....d'arrêter car c'était intenable.
Elles l'ont fait mais....( je l'ai su 1 mois plus tard), il restait du "matériel" ( terme médical)
Elles m'ont immédiatement donné la pilule, ce qui a eu comme effet le manque de règle durant +-1 mois.
1 mois plus tard, alors que j'attendais mes règles, j'ai eu une hémorragie ( je pissais du sang) à tel point que j'ai valsé aux urgences où ils m'ont immédiatement fait un curetage sous anesthésie générale.
10 ans plus tard, à l'âge de 36 ans, j'ai eu ma fille avec un autre père et avec ce que je sais aujourd'hui, j'ai eu énormément de chance de ne pas avoir eu un problème médical.
À ma ménopause, j'ai appris que j'avais un cancer ( ce fameux matériel) dans l'utérus qui heureusement, ne s'est pas propagé à l'extérieur.
C'est une IRM qui l'a détecté.
J'ai donc subis une hystérectomie totale par le bas en 2018.
Tout ceci pour dire qu'il ne faut pas jouer avec les IVG car parfois, cela pourrait tourner court.
Mon expérience m'a fait peur pour ma fille et s'il est vrai que j'ai parfois tenté la manipulation pour qu'elle le garde, je le regrette !!
J'ai déjà eu beaucoup de grosses disputes avec elle, notamment lorsqu'elle désirait arrêté les études après son CESS, pour ensuite aller au chômage et que je ne voulais absolument pas.
Aujourd'hui, elle est diplômée et a un salaire que je n'aurais jamais imaginé.
Pour répondre à @
Midnight Rain
Cela me pose effectivement un problème moral car j'ai désormais une appréhension sur la mort en général.
J'ai perdu mes 2 parents en 2018, j'ai subi cette intervention d'hystérectomie en plein deuil, je pleurais tout le temps.
J'ai ensuite perdu mes 2 chiens à quelques mois d'intervalles et j'ai vu dans leur regard qu'ils savaient. ( j'ai encore cette vision chaque soir)
Donc oui, je suis fragilisée en ce moment et le fait de ne pas avoir fait attention car ma fille pensait que son copain était stérile me sort des gons.
Ma fille parlait d'avoir un enfant avec son copain. Ils ont même pleins de vêtements de bébé chez eux et lorsque c'est arrivé....on en veut plus?.
Il faut donc aussi comprendre ma réaction. Pour moi, c'est carrément de l'égoïsme car elle ne lui laisse aucune chance de vivre mais bon, c'est son choix et je le respecte.
Je n'ai pas à la jugée car j'ai, moi aussi, joué avec la vie.
À l'époque, j'étais dans l'inconscience totale et dans ma nouvelle liberté retrouvée.
Pour répondre à @
doudouillitsa
Dans l'inconscience de la situation, j'ai certainement joué à la manipulation, je le reconnais.
"Je te donne ça si tu acceptes de...."
Et même sur la douleur que j'ai pu ressentir moi-même à l'époque de mon IVG.
Là par contre, cela fonctionne car elle ne veut plus se faire avorter en planning familial.
Par contre, je n'avais pas pris conscience qu'elle n'en voulait pas du tout et que le fait de devoir le garder allait mettre en péril le reste de sa vie en ayant un enfant qu'elle ne désirait pas, qu'elle n'aimerait sans doute pas et qu'elle lui ferait mener une vie d'enfer alors que le pauvre n'en peut rien.
J'ai donc pris l'initiative avec son accord, de lui trouver un médecin en hôpital qui accepte l'anesthésie générale.
Elle a déjà pris rdv avec un gynécologue ( à son domicile) qu'une fille d'un groupe lui a conseillé et cette fois, j'ai bien l'intention de l'accompagner.
J'espère avoir pu vous faire comprendre mon ressenti de maman