@Matilda Verdebois
Mon propos est le suivant: le travail d'un enseignant est d'instruire, donc de transmettre des savoirs, le rôle des parents est d'éduquer. Dans l'anecdote que tu racontes, tu es dans ton rôle en ne répondant pas à la question de l'élève, parce que répondre aurait été équivalent à donner une opinion personnelle à un élève qui n'a pas encore les connaissances et l'indépendance d'esprit suffisantes pour apprécier ta réponse avec un regard critique.
Quand je vois où se situe la France au classement PISA, que de plus en plus d'élèves entrent en 6ème sans savoir lire, écrire ou compter, que le niveau de difficulté des épreuves de maths au bac ou au brevet est en chute libre et la consigne donnée aux professeurs de français pour donner la moyenne aux élèves de STI à l'écrit s'ils sont capables d'articuler une phrase "sujet - verbe - complément" correctement, je m'interroge sur les raisons de la baisse de niveau. Ce n'est pas une attaque personnelle - je sais bien que les enseignants la déplorent aussi - mais une inquiétude sur la formation des enseignants et ce qu'on leur demande de faire avec les élèves.
Mon propos est une réaction à celui de @Sophie L qui estime qu'avoir une majorité d'enseignants de gauche est nécessaire pour instaurer une "sécurité émotionnelle", ce que je ne crois pas. Je rappelle quand même ce qu'elle écrit:
Sauf qu'il y a une différence entre, d'une part, montrer de la fermeté et faire preuve de pédagogie face à un comportement raciste ou homophobe, et, d'autre part, délivrer un enseignement idéologique. Comme l'a noté @Camility Jane , l'anti-racisme est une idéologie qui va bien au-delà de la lutte contre le racisme et il est naïf de croire qu'on peut enseigner l'anti-racisme en se limitant simplement à expliquer qu'il ne faut pas discriminer un élève en raison de sa couleur de peau. Plus concrètement: je trouve très bien qu'un enseignant reprenne un élève qui tient des propos racistes, je trouve en revanche problématique qu'un professeur d'anglais passe l'année à faire étudier à ses élèves des articles qui font la promotion du "melting-pot" ou qui expliquent à quel point Obama est extraordinaire (situation vécue, au collège et au lycée).
Je n'ai aucun problème à ce que les enseignants incitent les élèves à être tolérants les uns envers les autres et à se respecter.
@Sophie L
Je veux bien échanger et discuter, mais je ne vois pas vraiment l'intérêt si tu me prêtes des opinions qui ne sont pas les miennes à grand renfort de sophisme de l'Homme de paille.
Mon propos est le suivant: le travail d'un enseignant est d'instruire, donc de transmettre des savoirs, le rôle des parents est d'éduquer. Dans l'anecdote que tu racontes, tu es dans ton rôle en ne répondant pas à la question de l'élève, parce que répondre aurait été équivalent à donner une opinion personnelle à un élève qui n'a pas encore les connaissances et l'indépendance d'esprit suffisantes pour apprécier ta réponse avec un regard critique.
Quand je vois où se situe la France au classement PISA, que de plus en plus d'élèves entrent en 6ème sans savoir lire, écrire ou compter, que le niveau de difficulté des épreuves de maths au bac ou au brevet est en chute libre et la consigne donnée aux professeurs de français pour donner la moyenne aux élèves de STI à l'écrit s'ils sont capables d'articuler une phrase "sujet - verbe - complément" correctement, je m'interroge sur les raisons de la baisse de niveau. Ce n'est pas une attaque personnelle - je sais bien que les enseignants la déplorent aussi - mais une inquiétude sur la formation des enseignants et ce qu'on leur demande de faire avec les élèves.
Mon propos est une réaction à celui de @Sophie L qui estime qu'avoir une majorité d'enseignants de gauche est nécessaire pour instaurer une "sécurité émotionnelle", ce que je ne crois pas. Je rappelle quand même ce qu'elle écrit:
Pour répondre de manière plus générale à @Destiel Mok´ , @Pipistrelle. et @Alzire : je suis d'accord pour dire qu'une enseignant doit créer les conditions d'une vie de classe qui rend possible la transmission des savoirs et que ça passe aussi par encourager la tolérance entre les élèves et prévenir toute forme de discrimination pour éviter qu'un élève soit harcelé pour quelque raison que ce soit.Tous les enseignants ne sont pas de gauche, mais effectivement on est assez nombreux. Et tant mieux, les élèves ont le droit de se sentir en relative sécurité émotionnelle.
Sauf qu'il y a une différence entre, d'une part, montrer de la fermeté et faire preuve de pédagogie face à un comportement raciste ou homophobe, et, d'autre part, délivrer un enseignement idéologique. Comme l'a noté @Camility Jane , l'anti-racisme est une idéologie qui va bien au-delà de la lutte contre le racisme et il est naïf de croire qu'on peut enseigner l'anti-racisme en se limitant simplement à expliquer qu'il ne faut pas discriminer un élève en raison de sa couleur de peau. Plus concrètement: je trouve très bien qu'un enseignant reprenne un élève qui tient des propos racistes, je trouve en revanche problématique qu'un professeur d'anglais passe l'année à faire étudier à ses élèves des articles qui font la promotion du "melting-pot" ou qui expliquent à quel point Obama est extraordinaire (situation vécue, au collège et au lycée).
Je n'ai aucun problème à ce que les enseignants incitent les élèves à être tolérants les uns envers les autres et à se respecter.
@Sophie L
C'est un procès d'intention complètement gratuit, d'autant plus que je dis radicalement le contraire puisque je rappelle le rôle que doivent jouer les parents dans l'apprentissage de la tolérance et de la bienveillance.Si le seul fait d'enseigner des valeurs inclusives te fait dresser les poils, c'est que tu ne veux pas d'inclusion.
Tu as vu de la "masculinité toxique" et du "suprémacisme blanc" dans ce que je dis? Simplement parce que je considère que l'instruction des savoirs fondamentaux doit être prioritaire? Ou parce que je suis en désaccord avec toi quand tu affirmes qu'un enseignant doit être de gauche pour la "sécurité émotionnelle" des élèves?Ce que je trouve inquiétant, c'est que tes valeurs soit-disant (sic) neutres qui en cachent d'autres soient distillées tranquillement sur ce forum. Sous couvert d'arguments intellectuels et très procéduriers, je crois lire justement l'idéologie contre laquelle je me bats : la masculinité toxique et le suprémacisme blanc.
Je veux bien échanger et discuter, mais je ne vois pas vraiment l'intérêt si tu me prêtes des opinions qui ne sont pas les miennes à grand renfort de sophisme de l'Homme de paille.
Mais je pense que c'est bien plus facile de se lancer avec ce genre d'objectif dans d'autres professions qui n'ont pas un devoir de réserve aussi stricte que l'armée et n'ont pas (ou moins) cette position difficile "d'outil" de l'Etat avec l'aspect obéissance qui va avec. Ne serait-ce que la police, par exemple, qui a, elle, le droit d'avoir des syndicats (même si c'est un peu la foire et qu'on entend toujours parler que d'Alliance, il y a d'autres syndicats, y compris des syndicats qui ne sont pas de droite) (oui, il y a une CGT Police
). La culture de gauche est quand même particulièrement éloignée de celle de l'armée.
), que ce soit dans la relation avec les élèves et les parents, dans les pédagogies choisies, dans les œuvres étudiées... Mais 1. pas forcément de la même manière en fonction des personnes, et pas forcément dans le sens qu'on croit (je suis de gauche et pourtant perçue comme très vieux jeu sur certains trucs
), et 2. on ne passe pas toute sa scolarité avec un même prof, c'est bon et important pour un élève de découvrir différentes façons de faire cours et d'apprendre, d'avoir à s'adapter à un style d'enseignant différent, à d'autres rapports à l'autorité. On ne cherche pas à leur refiler la carte d'un parti politique, on respecte les programmes, mais on n'est pas des robots. Ma personnalité influence ma pratique aussi, ma propre expérience de ma scolarité, mes études à la fac, mon humeur du jour influencent ma pratique professionnelle aussi. Les profs sont des humains, pas des robots distributeurs de savoirs (mais qui sait, certains parviendront peut-être à nous en faire arriver là).
Mais c'est d'un ridicule quand on connait le métier, quand on doit jongler avec le programme, le devoir de neutralité, les discours contradictoires de l'EN, et les parents sur le dos...