Et je "réalise" que j'aurais enfin pu passer une bonne journée. Un très bonne même. Sans plus avoir à me prendre la tête, à faire semblant.
J'aurais juste pu être bien. Sans cette pétasse pour venir grisailler tout ça.
Je flippe pour un truc de merde sur facebook, alors que mon mec m'aime comme un dingue.
Je me rend compte que je suis bien plus fragilisée que je ne le pensait. Que je suis encore vulnérable, et sûrement bien plus qu'avant. ça me fait flipper.
Marre que tout me fasse flipper d'ailleurs. J'ai TOUT ce qu'il faut pour être parfaitement heureuse :
J'ai des amis en or, tout va pour le mieux avec mes parents, mon boulot me plait. Et puis surtout on s'aime comme des fous.
Je me sens vivante comme jamais, et en même temps, j'ai cette impression d'épée au dessus de la tête. Comme si tout ça ne pouvait pas durer.
Rien n'a durer avant, et c'était loin d'avoir cette intensité. Alors, là forcément...
Je me sens pousser des ailes, tout les matins, quand je me réveille et que je suis blottie dans ses bras, qu'il me murmure qu'il m'aime plus que tout, qu'on prend notre petit dej au lit, qu'on part dans des fous rires pour des choses absolument ridicules et souvent niaises( sachant que je n'ai absolument jamais été capable d'être de ce genre d'humeur dès le matin), qu'on a un mal de chien à ce lever parce que tout ce qu'on voudrait c'est rester là, dans "notre bulle à nous" . Qu'on voudrait juste rester tout les deux et oublier le monde autour de nous. Boire du chocolat chaud , regarder des films qui me fouttent la trouille, juste pour qu'il puisse me rassurer. Et puis s'embrasser, ce caliner toute la journée. Jusque au soir, pour les retrouver "eux", et juste eux, et puis boire un verre "ou deux" ...
Mais non. Je ne suis pas heureuse. Parce qu'au moindre petit truc aussi insignifiant soit-il, j'ai les jambes coupées. Parce que je ne peut m'empêcher d'avoir peur , dès qu'il y a quoi que ce soit, pour venir péter notre bulle.
Je m'en veut d'être comme ça. J'ai tout et pourtant, non ça ne va pas. Et forcément, je me sens misérable de ressentir ça.
J'aurais tout donner pour ne serait ce que vivre le quart de tout ça. Là je l'ai, et plus encore que ce que je n'aurais imaginer.
Il me faut quoi bordel pour me rassurer? Il me faut quoi pour être sereine, ou du moins ne plus avoir peur de l'être ?