je ne sais même pas par où commencer:
-au niveau des cours, ça ne va pas. Le premier trimestre ce termine, avec 11.5 de moyenne. Et ça me fait peur pour mon Bac. J'ai conscience que je ne travail pas assez. Je ne suis pas régulière (un jour je vais travailler 3h, un jour je vais rien foutre). Et je sais pourquoi. La filière dans laquelle je suis ne me plaît pas. Je hais la matière qui a le plus gros coefficient. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, même si je sais que 11.5 n'est pas la fin du monde, j'ai peur d'accumuler des lacunes, et que ça me porte préjudice lors du BAC (du coup, je prends des cours particuliers, mais les matières ne intéressent tellement pas...). Je ne m'épanouis pas du tout en cours, je ne vois pas à quoi va me servir ce que j'apprends. Je n'arrête pas de faire des listes avec les matières qu'il faut que je bosse mais je me désespère moi même. Aujourd'hui, je n'ai rien fait, je vais donc me retrouver à tout faire demain. Je ne m'en sens pas capable.
-Il faut aussi que j'aille voir ma grand-mère demain. Je redoute ce moment plus que tout, j'y vais tout le temps avec la boule au ventre. Avant je venais la voir tous les deux jours, nous avons toujours été très proches. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer à un faible degré je dirais (mais peut-être qu'au fond, je me voila la face). Elle perds un peu la mémoire mais moi elle s'est toujours souvenus de moi. Jusqu'au jours où elle m'a demandé qui j'étais, qu'est-ce que je faisais là, dans sa chambre. De toute la journée, aucun souvenir lui est revenu. Je sais que ce n'étais pas de sa faute mais je l'ai senti comme une trahison. Moi qui me suis toujours occupé d'elle, nous étions les meilleures amies du monde, on passait des après-midi entières à jouer ensemble, nous avions une relation privilégiée. Je pense que ce qui m'a fait mal c'est de savoir que quand la famille éloignée lui rendait visite, elle l'ai reconnaissait à peu près, alors qu'ils ne viennent que 4 fois par ans. Et moi qui venait tous les deux jours, elle m'a oublié? Sur le coup, j'ai trouvé ça injuste, mais je sais que ce n'est pas de sa faute, qu'elle ne l'a pas fait exprès. Heureusement, lorsque j'y suis retournée, elle s'est souvenus de moi, comme si la fois où elle ne se souvenait pas de moi n'avait jamais existé. Et depuis, à chaque fois que je viens la voir, j'ai toujours peur qu'elle ne se souvienne plus de moi.
-Je hais mon frère pour ce qu'il m'a fait subir, inutile de détailler. Ma mère le sait. Et pourtant, elle a fait des choix qui m'oblige à le voir. Je ne le supporte pas, j'ai vraiment l'impression qu'elle ne m'écoute pas, c'est insupportable de parler à l'oreille d'un sourd.
-Je ne me sens pas bien dans mon corps. Mais à chaque fois que je fais attention à ce que je mange, je gâche tout en un jour en mangeant n'importe quoi. Je ne vis pas seule, et je vis avec des gens qui, sans régime, arrive à garder la ligne. Du coup, ma mère achète énormément d'aliments gras, sucré, ... qui ne font grossir que moi. Ça ne me dérange pas du tout que je sois la seule qui grossissent, mais à cause de ça, à chaque fois que je mange équilibré pendant 6 jours, je peux être sure que le 7ème je vais tomber sur le placard à gâteaux. Je ne peux pas leur interdire d'acheter des aliments gras sous prétexte que je ne peux pas résister. En conséquence, je me sens grosse, et je ne vois pas de solution.
-J'ai des amies, certes. Mais mes amies les plus proches sont en cartons. Depuis l'année dernière, elles ne cessent de me décevoir. Et moi, comme je suis faible, je ne leur dit rien, je ne trouve pas le courage de m'expliquer avec elles, de leur dire ce qui ne va pas, ou mieux: m'éloigner d'elle.
-Mes parents sont divorcés et je suis censée aller chez mon père un w-e sur 2. Je ne l'ai pas vu depuis la première semaine des vacances de la Toussaint car il m'appel tous le temps le vendredi pour me dire, qu'il ne vaut mieux pas que je vienne, qu'il ne peut pas m’accueillir, qu'il a trop de travail... J'aime mon père, je sais qu'il m'aime, je sais qu'il a beaucoup de travail mais mon dieu, il ne peut pas savoir ce que ça fait de sentir qu'on gène, qu'on dérange. De plus, vu que je ne vais pas chez mon père, je reste donc chez ma mère, avec mon beau-père, qui ne manque pas, tout les w-e, de me faire des réflexions pour me faire sentir que je gène également ici, que je ne devrais pas être là. En gros, je gène tout le monde, où que je sois.
-Et pour finir, je trouve que je n'ai aucune motivation, aucune détermination, aucune volonté. Que ce soit pour le travail, pour les loisirs, pour le rééquilibrage alimentaire, c'est toujours pareil: je ne réussit rien