@Sophie L
je pense que quand on sait pas ce qu'implique la neuroatypie, c'est mieux d'éviter d'en parler.
J'ai pas réagi à ton premier post, parce que je suis pas en forme pour faire un débat et que je trouvais ton premier message problématique, autant dans le fond que dans la forme (que j'estime agressive).
Mais en lisant le deuxième, j'apporte ma pierre à l'édifice et après, très honnêtement, inutile de me mentionner, j'ignorerai ton profil parce que pas envie de me taper une vague d'anxiété.
Le problème de ton message c'est que tout ce que tu dis, tu pourrais le dire dans l'autre sens: ainsi, pourquoi ce serait aux personnes neuroatypiques (ou simplement très sensibles au bruit/fatiguées de leur journée/whatever) de s'adapter à des enfants bruyants?
Je crois que tu saisis pas ce qu'implique la neuroatypie (l'autisme, notamment), en fait.
Tu parles d'être parfois agacée par les bruits d'autres enfants et en gros, tu prends sur toi, tu fais un tour, bah super.
Chez des personnes comme moi c'est bien plus profond et guess what, moi non plus je vois pas pourquoi je devrais, pour citer, "déployer tout un arsenal de solutions" pour ne pas rentrer en crise parce que tu estimes que visiblement, le bien-être d'une personne neuroatypique (again: tu ne sembles pas comprendre ce que c'est, c'est pas juste "être un peu agacé par le bruit") est bien moins important que ton droit de laisser tes enfants faire ce qu'ils veulent.
Des solutions pour me protéger, si tu m'as lue plus haut, j'en trouve, justement parce que la société/un voyage en train est bien + agencé pour une mère de famille ou quiconque accompagne un enfant que pour quelqu'un ne supportant pas le bruit.
Je suis obligée de réserver des wagons calmes quand ça existe, de m'enfoncer des boules quiès jusqu'à la moëlle + porter un casque antibruit et malgré ça, 99% du temps, je finis sur la plateforme, en souffrance, attendant la fin du calvaire.
Il y a peu, je me suis retrouvée face à un connard de contrôleur qui m'a obligée de me remettre dans la voiture (j'étais sur la plateforme, j'avais le droit, je dérangeais personne, j'évitais juste d'empirer ma crise), en prétextant, devine quoi?
Que la plateforme était réservée aux gens qui voulaient se défouler, faire du bruit, passer des coups de fils.
J'étais en larmes, je sentais la crise s'accentuer, lui ai dit que les gens (notamment des familles avec enfants) étaient dans la voiture et que je ne pouvais pas gérer donc que je préférais laisser ma place (payée) dans la voiture et rester sur la plateforme.
Il m'a répondu que nous vivions en communauté, que "les gens comme moi" n'avaient qu'à pas voyager si le bruit me dérangeait.
Entre une personne qui va se plaindre du bruit et quelqu'un qui va se plaindre qu'on le regarde mal parce que son enfant fait du bruit, tu peux être sûr que le contrôleur prendra la défense de la personne source de bruit.
Donc t'inquiète, on prendra plus la défense des gens comme toi que des gens comme moi.
Quand tu dis "Pourquoi je devrais me soucier du confort d'une personne seule dans un train (ou entourée de personnes calmes, parfois des enfants un peu plus grands), si cette personne elle-même ne se soucie pas du mien ?
Elle me voit galerer et elle bouge pas le petit doigt ?
Je bougerai pas le petit doigt pour elle.
", comme pour l'ensemble de ton plaidoyer d'ailleurs, rends-toi compte que l'inverse est encore plus vrai.
Moi aussi je peux dire "pourquoi je devrais me soucier du confort d'une personne qui fait du bruit ou laisse tout faire à son enfant, si cette personne ne se soucie pas du mien?
Elle me voit galérer et elle bouge pas le petit doigt?
Je bougerai pas le petit doigt pour elle".
Je suis désolée mais certaines de tes phrases puent la psychophobie.
D'abord mélanger "neuroatypie" (et tout ce que ça sous-entend) et quelqu'un qui juste "est saoulé par le bruit" montre bien ton ignorance du sujet.
Je reprends mon cas puisque forcément c'est ce que je connais, mais il s'agit pas de confort, il s'agit de survie, de santé mentale, de m'éviter de faire une crise autistique quand je me retrouve face à des personnes qui s'en contrebalancent de faire du bruit alors que non seulement je suis à ce moment t en souffrance, mais qu'en plus j'ai fait le maximum, moi, pour me protéger sans nuire à l'autre (m'isoler, porter mon casque, déranger le moins possible).
Quand des enfants hurlent dans un wagon et que le parent ne fait rien, oui c'est problématique, mais j'ai alors même pas la force mentale de faire une remarque.
Je vais m'isoler sur la plateforme.
Plateforme pas conçue pour ça puisque plateforme = gens au téléphone (en + de téléphoner dans les voitures), enfants qui courent (idem dans les voitures), globalement: bruit (oh, dans les voitures aussi).
Donc t'inquiète, la société ou plus simplement un voyage en train est bien plus en faveur des gens bruyants ou qui s'en balancent de la santé mentale des autres, que des gens pour qui c'est une souffrance.
Fin du débat pour moi, pas la force.
Je ne lirai pas les mentions.