Ne vous laissez pas avoir par les débats transphobes de certaines « féministes » autour des thérapies de conversion

24 Août 2015
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Paris
@Juub Pour répondre à ce passage et à pourquoi certaines personnes ont dit avoir peur des hommes qui pourraient se genrer au féminin, et faire des choses malveillantes, clairement les réseaux sociaux y sont pour beaucoup aussi. J'avais regardé (oui j'ai beaucoup regardé pour comprendre et j'ai maintenant la tête comme une pastèque et pas + compris) les storys de DM qui parlent de ça et elle partageait énormément de screens de personnes qui disaient par exemple "suce ma bite de femme" "si tu es lesbienne et que tu n'aimes pas les bites tu es transphobe" et de personnes trans qui se sont battues dans la rue avec des lesbiennes qui avaient comme pancarte "les lesbiennes n'aiment pas les pénis".

Donc ce que tu démontres c'est que des femmes trans sont violentes. Ce n'est pas parce que ces personnes harcèlent D.M. et l'insultent que ce sont des hommes qui se font passer pour des femmes.

Quant à l'argument des transactivistes qui veulent obliger les lesbiennes à relationner avec des pénis, cela à déjà été expliqué 1000 fois (dont dans l'article il me semble). Personne ne veut forcer qui que ce soit à avoir des relations sexuelles. Ce qui pose problème c'est

1- D'essentialiser les femmes trans comme "des femmes avec des pénis". On ne connait pas les organes génitaux des gens, certaines femmes trans ont un pénis, d'autres non. Le transactivisme dénonce à juste titre les personnes qui disent "ne pas souhaiter relationner avec des personnes trans". Parce que oui, cette position est transphobe. Pas ne pas vouloir relationner avec un pénis.

2- De considérer que "les lesbiennes n'aiment pas les pénis". Certaines lesbiennes oui, mais des lesbiennes relationnent avec des femmes trans qui ont un pénis et se portent très bien. Elles n'en sont pas moins lesbiennes et les personnes avec qui elles relationnent ne sont pas moins des femmes. Donc oui c'est problématique de venir à une manif en disant "les lesbiennes n'aiment pas les pénis" , c'est juste une attaque transphobe qui à nouveau essentialise les femmes trans. Sinon un panneau "les lesbiennes n'aiment pas les hommes" serait suffisant (encore une fois la différence entre se battre contre le patriarcat et se battre contre les personnes trans).
 
21 Mars 2017
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@Deilephila elpenor je voulais juste rebondir sur la partie de ton message où tu dis "Est-ce que c'est possible de ne pas être binaire et d'écouter les deux côtés ? Ou quand quelqu'un dit "bidule est terf" on dit "ah d'accord je blackliste" parce que...la personne en question, vous savez ce qu'elle a à dire ?"

Perso c'est ce que j'ai fait - en tout cas, le côté d'une personne terf et d'une personne trans - et franchement, ça m'a dégoutée de la personne terf que j'ai lue et écoutée (des heures de sommeil que je ne rattraperai jamais :gonk:)

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Bref, mon message rejoint les précédents (j'avais commencé à l'écrire avant qu'ils soient publiés)
 
12 Avril 2012
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C'est pour faire peur, mais quelle réalité derrière ? Quels éléments concrets ?
Sans revenir sur l’entièreté de ton post, je veux souligner que cette attitude va dans les deux sens.

Tout comme il a été mentionné plus tôt dans les posts que bon nombre de personnes s’exprimant sur le sujet du féminisme radical (dont cet article) font des raccourcis, paraphrasent fallacieusement, imputent des buts et des intentions qui n’ont jamais été démontrés, et de façon générale ne comprennent pas le sujet qui est critiqué. C’est aussi pour faire peur, et je pose les mêmes questions que toi : quelle réalité derrière ? Quels éléments concrets ?
Cette simplification du point de vue « de l’autre », toustes en sont coupables.
 
24 Août 2015
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Paris
@Deilephila elpenor Ce qui pose problème c'est que D.M. se serve de ces violences pour dire "vous voyez, si ces personnes sont violentes c'est parce que ce sont des hommes" et pas "ces personnes sont violentes comme peuvent l'être n'importe quelles personnes, d'autant plus lorsqu'elles sont mis face à des messages ouvertement contre elles".

C'est quelque chose qui me gène particulièrement avec l'argumentaire TERF. Elles qui se défendent en disant qu'elles ne font que réagir au harcèlement et aux violences perpétuées contre elles (ce qui justifie visiblement de mégenrer les gens) ne se rendent pas compte que de l'autre côté, il en va exactement de même pour les personnes trans ? Être violent quand notre identité est remise en question, que nos droits, notre sécurité, sont questionnés c'est normal. Alors attention, je ne parle pas ici de harcèlement, de menace de mort, de viol. Le fait que des messages comme "les lesbiennes n'aiment pas les pénis" trouvent leur place en pride et que ce soit des personnes trans qui soient obligées de réagir n'est pas normal.

Et si il est nécessaire de le répéter encore : Les personnes trans ne remettent pas en cause les droits des femmes, ni leur sécurité, ni rien. Les arguments et les craintes soulevées par les TERF sont largement infondées, construites par des représentations et des idéologies transphobes (comme cela a été soulevé tout au long de ce topic).
 
8 Septembre 2010
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Je suis aussi depuis le début cette irruption sur Instagram, autant du côté de comptes militants que de comptes de TERF (Dora Moutot et pussy_k riot essentiellement, pour me tenir à la source informée de ce qu'elles disent...).

Florilège de ce qu'on peut voir des deux côtés : du harcèlement, des insultes, des menaces de viols et de meurtre. Lexie & DM se reçoivent les exactes mêmes menaces : ça me questionne fort sur la capacité intellectuelle et militante des personnes qui défendent le droit des personnes trans autant que les personnes TERF. D'où allez dire à une meuf "je vais te violer" & "va crever salope" va la faire changer d'avis sur le sujet... Dans le cas de Dora Moutot spécifiquement, je pense que c'est même ça qui l'a radicalisée. En effet au début de son compte, elle avait été claire sur le fait qu'elle ne comptait parler que de la sexualité cishétéro (et son compte avait fait l'objet d'articles positifs sur Madmoizelle, dans mes souvenirs). C'est face à une vague de harcèlements et de violence (de meurtre, d'agression physique, de viols) qu'elle est devenue aussi réac. On l'aurait laissée dans son coin tranquille, je suis pas sûre qu'elle se serait même intéressée un jour à la question. Ce qu'il aurait fallu, au lieu de vague de harcèlements de gens qui voulaient bien lui faire comprendre qu'elle disait de la merde et qu'elle était pas inclusive, c'est que ces même "militants" ouvrent eux-mêmes une page sur d'autres formes de rapports aux corps & à la sexualité.

Aussi, j'ai vu beaucoup d'autoritarisme : "si tu suis ce compte, tu ES transphobe". Des gens que je suivais ont dû s'expliquer sur pourquoi ils suivaient tel ou tel compte. Non mais vraiment.

Ce qui ressort également de l'argumentation de la majorité des personnes défendant le droit des personnes trans : rien. Vraiment, du vide. Heureusement qu'il y a des personnes comme Lexie, Tal Madesta ou Queer Chrétien.ne qui apportent à ce domaine une vraie réflexion politique, approfondie, basée sur des études scientifiques + sur leur perception et compréhension personnelle de la question. Car ce que je vois d'autres comptes, c'est vraiment un vide intellectuel : une paresse pour défendre son argumentaire (et je rejoins tout à fait l'avis de @lesgouinesecrivent : personne te demande de militer, si t'as ni l'énergie ni le courage, tu le fais pas point, pas la peine d'insulter les autres ; à un moment sur Madmoizelle, sur le forum, ça fleurissait de partout : "Google est ton ami" "c'est pas aux concerné.e.s de faire de la pédagogie" ...) quand pas carrément une absence d'argumentation voire même 0 conviction ou réelle prise de position sur le sujet. Combien de screens de pression j'ai vu passer de gens qui disaient "désabonne-toi d'elle car apparemment elle est transphobe" ou bien "je veux juste te faire remarquer que t'as fait un post à un moment sur cette personne, mais apparemment elle a des propos problématiques", genre tu sais même pas te positionner dessus ? Ou qui savent même pas reprendre point par point ce qui est problématique & transphobe pour le décortiquer ?

Concernant le fait qu'il y aurait un flou juridique autour de la notion d'identité de genre : moi je suis pas juriste. J'ai donc fait mes recherches pour voir si c'était le cas.

Ici je trouve :
10. A l'instar du Conseil de l'Europe qui emploie la notion d'« identité de genre » dans ses recommandations, l'Union européenne l'a également adoptée. Ainsi, les directives 2011/95/UE (directive qualification asile) et 2012/29/UE (directive sur les droits des victimes de la criminalité) sont les premiers textes à mentionner ce concept, en français comme dans les autres langues. « Gender identity » est traduit par l'« identité de genre ».
11. Dès lors, l'« identité de genre » est d'ores et déjà une notion juridique entrée en vigueur dans toute l'Union européenne, y compris en France. L'introduction du critère d'« identité de genre » dans la législation permettrait de mettre le droit français en conformité avec le droit européen et international.
12. En outre, le remplacement des termes « identité sexuelle » par ceux d'« identité de genre » permettrait de rectifier une terminologie inadéquate dans la mesure où elle contribue à alimenter la méconnaissance et les préjugés qui pèsent sur les personnes transidentitaires. Ainsi, dans l'article 225-1 du code pénal, comme dans l'ensemble des dispositions où ils ont été introduits, les termes d'identité sexuelle sont placés à côté de ceux d'orientation sexuelle (« orientation ou identité sexuelle »), ce qui renforce l'amalgame communément fait entre trans et homosexuels, alors même que, comme l'ont souligné les personnes auditionnées, la transidentité est une question d'identité et non de sexualité (6).

Ici :
L’identité de genre fait référence au genre à laquelle les personnes ont le sentiment d’appartenir, qui peut être ou ne pas être le même que le sexe qui leur a été assigné à la naissance. Elle renvoie aux sentiments profonds de chacun d’entre nous et à son vécu personnel du genre, et inclut le ressenti corporel ainsi que d’autres expressions, comme la façon de s’habiller, de parler et de bouger.

Ici :
Dans les ouvrages spécialisés, l’« identité de genre » (gender identity) est généralement définie comme le sentiment intime d’être une femme, un homme, ou pas tout à fait l’un ou l’autre, indépendamment du sexe assigné à la naissance. Les syntagmes « expression de genre » (gender expression) ou « genre vécu » (lived gender), moins courants, renvoient à la manière dont une personne exprime son genre par des signes extérieurs, indépendamment de la manière dont elle le vit en son for intérieur. Plus généralement toutefois, l’expression « identité de genre » permet de désigner, de manière indifférenciée, l’identité et l’expression de genre.

Ici :
6. Le concept d’identité de genre n’est pas présent dans le droit français. Lors du vote de la loi sur le harcèlement sexuel du 6 août 2012, la notion d’identité sexuelle a été préférée à celle d’identité de genre . Elle a été ajoutée au côté de la mention de l’orientation sexuelle afin de protéger les personnes transsexuelles ou transgenres, comme le précise la circulaire CRIM 2012-15/E8-07.08.2012 d’application de cette loi. Les termes « orientation sexuelle » qui figuraient dans l’article 225-1 du code pénal ont ainsi été remplacés par l’article 4 de la loi par les termes «orientation ou identité sexuelle3 ».

7. Néanmoins, bien que la notion d’identité de genre n’apparaisse pas dans la législation française, elle est présente dans plusieurs textes internationaux. L’identité de genre a été introduite en tant que définition précise par un collège d’experts en droit international de tous les continents, pour l’ONU en 2007, dans les principes de Jogjakarta.

:
« identité de genre » Sensation intérieure d’être une femme, un homme, ni une femme ni un homme, ou situé entre les deux. (Voir aussi la définition dans Les Principes de Jogjakarta sur l’application de la législation internationale des droits humains en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre, parus en novembre 2017.)

Perso, je trouve pas qu'on puisse parler de flou ou d'absence de définition (par contre, la France traîne clairement la patte sur les questions transidentitaires). Les féministes radicales nient que la définition d'identité de genre existe car, selon moi, elles ne sont clairement pas d'accord avec le fait que ce soit une sensation, un ressenti personnel, intérieur, à la fois nourri du politique, du social, que de l'intime. C'est une complexité qui échappe à leur compréhension du monde, ou qu'elles ne veulent pas prendre en compte. C'est au-delà de l'essentialisme.
 
13 Juin 2014
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Non, j'ai dit que des femmes lesbiennes et des personnes trans se sont battues lors d'une manifestation
Non, elles ne se sont pas battues. Une femme trans lesbienne a vu un groupe avec des pancartes transphobes type "stop aux mutilations" ou "les lesbiennes n'aiment pas les pénis". Elle a arraché des mains une des pancartes à celles qui les tenaient et la police l'a embarquée. Elle a agit malgré le fait qu'elle soit une femme trans réfugiée précaire. Les meufs transphobes ont présenté ça comme une attaque en rajoutant du mégenrage, les groupes TERFs en France et à l'international les ont relayé. Elles ont appelé au harcèlement de la jeune femme trans qui s'est pris des horreurs.
Tu dis ne pas avoir d'avis mais tu relaies des informations fausses. Ce qu'il s'est passé à la Pride de Paris c'était une offensive transphobe dans une marche où les personnes trans étaient pourtant censées être en sécurité.


Pour revenir sur le débat je suis désolé que les tensions ne permettent pas un débat apaisé et aussi parfois un peu pour les TERFs. Ce n'est pas forcément le cas de toutes mais je constate que souvent elles ont subi des violences sexuelles de la part d'hommes et dirigent par erreur leurs traumatismes contre les personnes trans et plus particulièrement les femmes trans. J'ai vu que Dora Moutot parlait par exemple de femmes violées dans une interview et Marguerite Stern a dit avoir été hospitalisée plusieurs fois à cause de son anxiété.
Et à l'inverse les personnes trans dont les droits sont sans cesse menacé et qui vivent des violences parfois quotidiennes dans le cas des femmes trans dirigent leur trauma contre ces femmes transphobes qui représentent effectivement une menace mais en utilisant également des menaces et du harcèlement qui ne sont évidemment pas acceptables.
Mais c'est un peu injuste de présenter la situation comme "tout le monde est mauvais des deux côtés". Certes les deux camps sont violents mais l'un cherche toujours à limiter les droits de l'autre, en prétextant chercher à débattre.

Ici c'est un exemple que pourtant beaucoup disent dans les commentaires ne pas voir.
Le sujet ce n'est pas vraiment l'identité de genre le sujet c'est que des militant.e.s veulent empêcher que la mention d'identité de genre soit présente dans la loi contre les thérapies de conversion dans le but d'en exlure les personnes trans. Le groupe parlementaire qui réclamait la même chose c'est la droite avec LR. C'est une alliance entre "féministes" transphobes et la droite pour exclure les personnes trans d'une loi en retirant le texte qui les protège de violences.
Et encore une fois on ne parle pas de désaccord ! Je trouve moi-même le concept d'identité de genre trop flou pourtant je ne vais absolument pas militer contre s'il est utilisé pour protéger les personnes trans ! Si Dora Moutot et les autres étaient réellement de bonne foi elles auraient pu proposer une alternative pour continuer d'inclure les personnes trans dans la loi.

Je pense que le débat sur tous les sujets de genre reste important et passionnant. Je regrette que beaucoup disent avoir peur de poser des questions à cause des tensions. Mais je crois qu'il faudrait un contexte totalement différent de ceux qui se déroulent à chaque fois. Le schéma est souvent le même : une personne transphobe a une parole ambigüe qui est utilisée contre les droits des personnes trans, beaucoup de personnes y trouvent un écho dans leurs propres interrogations mais même si elles cherchent sincèrement à comprendre ou débattre elles se retrouvent involontairement à défendre la position d'une personne transphobe. C'était ça le piège de l'article et de tous ces débats : on se retrouve à débattre du concept de l'identité de genre quand c'est un prétexte pour exclure les personnes trans d'une loi et indirectement on donne du poids à des militantes transphobes.

C'est aussi vital de comprendre que même si ce n'est pas volontaire il y a aussi beaucoup de discours transphobes qui peuvent nous mettre à cran et rendre le débat encore plus compliqué. Dans ces cas là les ressources créent par des personnes trans comme les vidéos de Contrapoints ou les articles sur les liens entre TERFs et extrême droite peuvent aider. Je conseille aussi le blog en anglais de Julia Serano qui est excellent et qui parle de personnes "trans-sceptiques", je pense que ça aidera beaucoup à trouver des réponses. Et pour une vision trans-inclusive du féminisme radical il y a le blog Les guérillères qui a une section recommandation très complète.
 
12 Avril 2012
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Perso, je trouve pas qu'on puisse parler de flou ou d'absence de définition (par contre, la France traîne clairement la patte sur les questions transidentitaires). Les féministes radicales nient que la définition d'identité de genre existe car, selon moi, elles ne sont clairement pas d'accord avec le fait que ce soit une sensation, un ressenti personnel, intérieur, à la fois nourri du politique, du social, que de l'intime.
C'est très intéressant ce que tu dis et le fait que tu trouves ça clair, parce que les mentions que tu cites sont pour moi justement la preuve que c'est complètement flou..! J'estime qu'une définition d'une oppression ne peut pas être basée uniquement sur un ressenti ou une sensation, c'est la définition même de la nébulosité selon moi de définir quelque chose par un ressenti individuel. Je ne pense d'ailleurs pas qu'il existe une autre définition d'oppression qui ne se base que sur un ressenti individuel.
Mais je trouve ça vraiment intéressant que pour toi ce soit une définition claire, comme quoi même sur la définition du "clair" il peut y avoir divergence d'opinions

Le sujet ce n'est pas vraiment l'identité de genre le sujet c'est que des militant.e.s veulent empêcher que la mention d'identité de genre soit présente dans la loi contre les thérapies de conversion dans le but d'en exlure les personnes trans
Mais comment peux-tu affirmer ça, et sur la base de quoi ? Que le but final soit purement et simplement l'exclusion des personnes trans ? Je suis d'accord qu'elles auraient pu proposer une alternative (pour moi la protection de l'expression de genre en lieu de l'identité aurait été un bon compromis), mais peux-tu pour autant affirmer que leur intention première est purement l'exclusion des personnes trans, indépendamment de ce qu'elles en disent et du texte déposé ?


Tout cela me rappelle que la base de bon nombre d'incompréhensions dans ce débat, énormément même, c'est qu'un côté se base beaucoup (trop) sur l'individu, et l'autre beaucoup (trop) sur le systémique.
 
21 Mars 2017
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@gingerfish le seul article que j'ai lu, c'est celui que nous sommes en train de commenter, sinon je suis allée à la source directement, pour me faire ma propre opinion et pour avoir l'idée la plus complète possible de ce qui se trame.

D'ailleurs je ne suis allée lire les stories de la militante trans qui soit disant harcèle DM depuis 3 ans qu'après
être allée voir les mêmes histoires du point de vue de DM. Pour éviter d'être trop influencée par mon a priori positif de la militante trans (et je ne connaissais pas du tout DM donc pas vraiment d'a priori ni positif, ni négatif sur elle).

Mais de toute façon, comme je le disais (et c'est pourquoi ne pas revenir sur le reste de mon message, et juste ressortir ce que tu en as ressorti, c'est pas le mieux pour me répondre), rien que le fait qu'elle fasse sciemment exprès de mégenrer quelqu'un, ça en dit long sur son état d'esprit. Et donc forcément derrière, je doute carrément de ses intentions sur le sujet.

Bref dans cet article, je ne vois pas les raccourcis que tu mentionnes. Tout au plus, je peux comprendre qu'on soit perturbés par le lien "vouloir définir identité de genre dans la loi" = "vouloir ne pas interdire les thérapies de conversion pour les trans" parce que j'ai pas compris tout de suite (mais je trouve que le dernier message de @Peace&Love&It;3 exprime bien ce qui pose problème)

À quoi fais-tu référence exactement ?
 
13 Juin 2014
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Mais comment peux-tu affirmer ça, et sur la base de quoi ? Que le but final soit purement et simplement l'exclusion des personnes trans ? Je suis d'accord qu'elles auraient pu proposer une alternative (pour moi la protection de l'expression de genre en lieu de l'identité aurait été un bon compromis), mais peux-tu pour autant affirmer que leur intention première est purement l'exclusion des personnes trans, indépendamment de ce qu'elles en disent et du texte déposé ?
J'affirme ça sur le fait qu'elle est une militante anti-trans qui utilise le concept d'identité de genre pour "défendre" ce qu'elle pense être des femmes victimes d'abus ou lesbiennes poussées à transitionner. Elle relaie l'idée que les transitions d'hommes trans seraient en réalité elles-même des thérapies de conversion pour lesbiennes.
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Et tout ça s'ajoute à un historique de positions transphobes comme la signature d'une tribune qui a finalement été dépublié ou le relais de mensonges transphobes comme ce qu'il s'est passé à la Pride de Paris

Edit : l'amendement finalement rejetté d'une sénatrice LR reprend un argument similaire sur la difficulté à détransitionner : Amendement

Je relaie ce qui est PARTAGE sur les stories des autres. Je relaie les paroles des autres. C'est pas les miennes. C'est pas mon avis.
Dora Moutot dit que des femmes trans et des femmes lesbiennes cis se sont battues: Pas moi. Je dis que elle montre ça sur son compte instagram et que des gens (beaucoup) la lisent.
Je relaie rien, c'est un fait, c'est ce qui est partagé (ses stories sont à la une il me semble donc chacun peut aller voir par lui-même).

D'accord, sauf que ça me semble très important de préciser que ces propos que tu relaies sont faux et transphobes. Ne pas le faire dans un débat concernant les personnes trans et la transphobie en général me paraît au mieux irresponsable au pire malveillant.
 
Dernière édition :
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rien que le fait qu'elle fasse sciemment exprès de mégenrer quelqu'un, ça en dit long sur son état d'esprit.
J'entends tout à fait que ça mette dans une posture peu encline à écouter de base , mais ça me fait exactement le même effet quand on déforme les propos du féminisme radical, je trouve ça peu crédible et je vais donc me braquer en me disant que les personnes critiquant n'ont tout simplement pas compris...Ça ne me met pas non plus dans la meilleure posture.

À quoi fais-tu référence exactement ?
Ça a été mentionné par d'autres dans ce topic (@Esturgeon et @MerylTriste de mémoire), mais pour y revenir et pour décrire la pensée du féminisme radical (ou TERFs, c'est interchangeable à ce point) :

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Wow désolée pour ce pâté, mais où je veux en venir : quand je lis un article comme ceci, où j'y relève les incohérence que j'ai relevées, j'ai aussi envie de m'emporter et de dire que la mauvaise foi est de mise.
Même je ne doute pas de la sincérité des personnes ayant écrit cet article, c'est frustrant car bourré de fausses-intentions que l'on pose sur un groupe sans pouvoir prouver que c'est leur but. On l'énonce, comme un fait de sens commun, et pour les lecteurices n'ayant pas un sacré bagage de savoir sur le féminisme radical ça va passer comme une évidence choquante, ces femmes si mauvaises et intolérantes. Mais c'est infiniment plus complexe que ça.
 

MerylTriste

Critical thinker
31 Janvier 2020
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Une nouvelle fois, merci @gingerfish pour ce "pavé" très clair, qui permet une prise de recul avec le ton et le fond de l'article - j'avais commencé dans ce post mais ta version prend encore davantage de distance. Merci !

Je tiens à préciser pour lever tout qui pro quo à ce sujet : mes critiques concernent bien le fond et la forme de l'article, je ne reproche rien personnellement à son autrice dont j'apprécie généralement le travail par ailleurs. (Merci au passage pour tous ces articles de société, ça manquait avant ton arrivée @Maëlle Le Corre !)

Pour lever aussi le doute s'il était permis : le droit des personnes trans à exister et à être respectées (a fortiori à être protégées des violences) n'est absolument pas en débat. La transphobie est une oppression patriarcale intolérable, au même titre que la misogynie, l'homophobie, etc. Je ne voudrais pas résumer le débat actuel à un qui pro quo entre féministes (queer vs radicales) car ce serait infantilisant envers nous toutes, en revanche je suis à l'aise pour résumer ce débat à une tentative d'enfumage du Patriarcat pour nous maintenir en situation de domination. Tant qu'on se bat entre féministes, on ne se bat pas contre l'oppression patriarcale. La question qui m'intéresse n'est pas 'qui c'est qu'a commencé à insulter l'autre" mais plutôt : comment se sort-on ensemble de cette impasse ?

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Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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Je voudrais déjà commencer ma réponse par dire que féministe radical.e et TERF sont deux choses très différentes.
Et oui je suis un mec trans gay et non binaire, dans les associations que j'ai côtoyé et que je côtoie encore, je croise des femmes trans et des hommes trans qui sont féministes radicales. Donc la critique du genre; des stéréotypes de genre et l'envie d'abolir le genre; ça existe même chez les personnes trans.

TERF c'est un mouvement, organisé et assez populaire aux UK, dont les membres aident actuellement les TERF françaises dans leur action pour réduire nos droits. Et c'est bien ça le problème. J'editerais si je retrouve l'article d'une ancienne terf, ancienne personne trans qui a detransitionné et qui a été instrumentalisé par le mouvement terf. C'était très intéressant son témoignage, assez dur aussi (et finalement la personne a retransitionné par la suite).

Petit point par rapport aux fameuses pressions et injections à transitionner.
Je crois que ceux qui suivent cette idée là, vous n'avez absolument aucune idée de la difficulté d'un parcours de transition.
Depuis 2016, on est plus censé voir un psychiatre pour ça. Or c'est quasiment exigé partout.
Il y a deux parcours
- Le privé, où l'on doit chercher des médecins soient même (donc psychiatre et endocrinaux voir chirurgien), qui acceptent de te prescrire des hormones ou d'attester que tu ne présentes pas de maladies psychiatriques qui peuvent altérer ton jugement afin d'avoir les saints hormones.
Autant vous dire que...c'est cher (car depassement d'honoraires) et bien compliqué.
- Le parcours dit public, par la sofect (ou trans santé maintenant car ça a changé de nom), qui exige un suivi psy de 2 ans minimum (puis obligatoire), et qui demandent l'avis de toute une équipe pour avoir accès rien qu'aux hormones : et d'après les nombreux témoignages : si t'es malades, gros, pas hetero (soit un homme trans qui aiment les femmes ou une femmes trans qui aiment les hommes), que t'es pas jeune, que t'as eu des enfants en tant que mec trans, que t'es pas binaire (et que tu corresponds pas aux stéréotypes de genre), ba c'est cuit. Pas de transition.

Sans parler par la suite de se battre constamment auprès des médecins qui des qu'ils voient que t'es trans, te considèrent plus trop et te laissent galerer avec tes soucis de santé bien réels qui sont soit disant dans la tête, les multiples démarches administratives où tu dois saisir le défenseur des droits pour qu'on respecte tes changements de prénoms et d'état civil, etc...

Franchement les mecs cis qui veulent violer des femmes, ils vont pas s'infliger ça hein, d'autant qu'ils peuvent encore agir assez facilement en tout impunité.
Par contre oui bien sur qu'il y a des femmes trans et des mecs traks agresseur.ses, comme dans tout les types de populations. Être trans ne fait pas de quelqu'un une personne safe. On a des homos homophobes et des trans transphobes. Meme des trans terfs.

Par exemple en tant que mec trans gay, j'ai déjà eu des insultes de la part de mecs trans heteros qui tentaient de performer la masculinité toxique.

Du coup ça me permet de faire une transition sur certains arguments terf relatif aux stéréotypes de genre
- souvent les stéréotypes de genre sont performés parce qu'on a pas le choix pour se faire accepter dans son identité. Parce que la société se base sur le passing, ce à quoi tu ressembles dans la rue.
- personnellement, je suis passé d'insultes sexistes et misogynes à des insultes homophobes, parce que j'ai sacrément l'air d'un gars efféminé. Je sais pas ce qui est mieux, dans les deux cas je risque l'agression. Transitionner ne pas pas permit d'échapper à ça.
- les personnes trans souffrent tout autant des injonctions de la société relatif aux stéréotypes de genre "Tu dois êtres une femme sans poils, féminines, maquillées, pas trop grande, pas trop grosse, discrète mais avec de l'esprit, etc.". Ou "tu dois être un homme viril, fort, musclé, mince, qui montre pas ses émotions et ses faiblesses, qui a confiance en lui, qui prend des risques". Toute personne qui déroge de ces stéréotypes là s'exposent de toute façon aux risques d'insultes, dharcelements et d'agressions. Doubles peines pour les femmes (cis ou trans), puisque même en se conformant au stéréotypes, elles sont exposées aux violences sexistes.

Je rajoute un dernier point sur les detransitions (ou retransitions comme on les appelle chez les militants trans). C'est un sujet qui a été tabou pour la communauté et personne n'osait l'aborder, parce que c'était quelque chose auquel on nous renvoyait souvent.
Le soucis c'est que ça a été instrumentalisé par les TERF, donc depuis quelques mois, la communauté essaye de dédramatiser la transition et de pouvoir rendre la parole plus simple dans la communauté trans.
Oui retransitionner ça peut arriver. Les chiffres sont assez bas car vu la difficulté pour transitionner, ça laisse le temps de bien réfléchir.
Oui ça existe et pour diverses raisons. Certain.s se sont tour simplement trompés, d'autres n'ont pas encore trouvé leur identité de genre (et oscille entre non binarité, personne trans binaire et genre assigné), d'autres encore n'ont pas eu le courage de continuer le parcours car c'était trop dur (pour de multiples raisons parce que personnes jeunes, sans ressources, qui doit compter sur un entourage transphobe, etc).
Et en parler permet de dédramatiser le tout. Oui ça arrive. Tout comme une personne qui se fait stériliser peut changer d'avis. Certains changements de transitions sont irréversibles (peu), le reste non. Il est possible de revenir en arrière. Ca peut faire parti aussi de l'expérience de sa propre identité. Et c'est OK. Il faut en parler bien sur, c'est important et pas laisser les gens seuls.

EDIT :
On m'a envoyé l'article d'une personne trans qui a detransitionné et qui a été instrumentalisé par les TERF. Merci beaucoup à la personne qui m'a MP. J'arrivais pas à remettre la maison dessus.

Je préviens que le texte est dur à lire.
 
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