Je partage le point de vue de beaucoup d'entre vous ici, et vos prises de position m'ont fait bien plaisir. Je regrette le tour que prend le topic en ce moment, avec la culpabilisation constante de filles qui se mettent une pression monstre, alors qu'elles sont déjà super bien. On l'a dit et répété, mais être bonnasse, ça passe par la tête aussi.
Je ne dis pas qu'il faut tout abandonner. Mais il faut réussir à réaliser où on en est et s'accepter telle qu'on est. C'est dur, je sais. C'est dur parce que l'on n'arrive jamais à se voir de façon objective et j'en suis la première victime.
Il faut se fixer des objectifs concrets et réalisables, et arrêter de poursuivre une sorte "d'idéal" du corps féminin qui peut aller jusqu'à nous mettre en danger. Faire autant de sport, s'astreindre à une routine alimentaire contraignante et culpabilisante au moindre "écart" à cette ligne de conduite, lorsque l'on n'en a pas un BESOIN express, je trouve cela vraiment délétère et inquiétant.
Je suis pour la pratique d'une activité physique, c'est bon pour la santé, ça fait du bien au moral de se dépenser. Je suis pour les repas dits "healthy", la consommation de fruits et de légumes, toussa toussa, mais pour également que l'on relâche le contrôle sur ce que l'on mange et la diabolisation excessive de l'alimentation. Je suis pour que l'on se fasse confiance, et confiance dans la capacité de notre corps à s'auto-réguler.
Mais peut-être ai-je ces pensées parce que je crois avoir un bon rapport à la nourriture, que je ne suis pas particulièrement attirée par les friandises et que je n'ai pas le réflexe d'intégrer ce genre d'aliments dans mes courses. Que si jamais j'ai une envie d'en consommer, je le fais et je me prends pas la tête là-dessus.
J'ai eu une période, où, à force de lire certains messages ici, j'ai eu des accès de culpabilisation intense lorsque je prenais une part de gâteau dans un salon de thé, ou quand je cédais à une pulsion de chips (genre tous les 2 mois, j'ai envie de chips, et j'y "succombe", parce que je sais qu'elle me lâchera pas et hop, l'histoire se termine là). Je me trouvais plus grosse que ce que je ne suis, j'entrais dans la logique du "je fais du sport du sport pour éliminer tout ça". Bref, c'était pas la joie. Et ce n'était pas "moi", qui avait toujours eu un rapport assez "équilibré" vis à vis de la nourriture. Ça me faisait souffrir, je me sentais mal de développer ce genre de troubles alors que j'étais venue ici dans un objectif tout autre, celui d'atteindre l'adage "un esprit sain dans un corps sain", de me tonifier un minimum et basta ya!
Me tenir éloignée de l'OB ces derniers temps, le fait de ne pas pouvoir faire de sport pour diverses raisons, me rendre compte que je me sentais mieux sans cette pression que je m'étais fixée à l'époque entre autre pour réussir à passer le cap d'une période difficile au boulot... ça m'a fait du bien, et ça m'a permis de me retrouver.
Je sais que je ne vous lâcherai pas, j'aime l'esprit de solidarité qui règne sur ce topic, j'aime lire vos efforts, vos victoires quotidiennes, les rappels à l'ordre de certaines, mais je continuerai à me faire du souci en permanence quand je lirai des messages au contenu alarmant. Même si j'ai l'impression que nos réactions ne changent rien et que les seules réponses qu'on obtient sont de l'ordre du déni...
Et je sais aussi que je vais me remettre au sport, dès que j'en aurai la possibilité, parce que j'ai découvert que j'aimais ça, mais que je ne serai plus aussi exigeante et intransigeante avec moi.
Aimez-vous les filles. Aimez-vous. Faites la paix avec vous-mêmes, nous n'avons qu'un corps, ne le faisons pas souffrir avec des exigences trop irréalistes, et appréciez la vie, elle est courte, elle est belle, et nous méritons toutes d'être heureuses.
Si ce post est HS, lancez moi des petits cailloux. J'espère que vous m'aimerez (?) toujours malgré cette prise de "parole".