@Icitte Je comprends tout à fait la réaction épidermique qui peut avoir lieu quand des comparaisons aussi foireuses sont faites, mais je ne pense pas que ce soit constructif de répondre à une forme d'ignorance en formulant des attaques de ce type. Être descendante de concerné.e.s n'excuse d'ailleurs rien selon moi, que ce soit d'un côté ou d'un autre ; je ne cautionne ni des Juifs israéliens qui manifestent avec des étoiles jaunes ni les références à la Shoah faites en France par des personnes non-juives, tout simplement parce que c'est un contresens historique et un manque de respect pour les victimes.
Cette manière d'argumenter, elle aussi, utilise ces millions de morts pour ajouter une portée affective au message que tu as écrit. Je sais que ce n'est ni conscient ni malveillant, mais c'est une forme d'instrumentalisation pour aller dans le sens de ton discours, que tu le veuilles ou non.
La comparaison de notre époque avec les années 30 est de toute manière une pente glissante, même si certains sociologues, philosophes ou historiens ont une approche intéressante et nuancée (je pense à Philippe Corcuff ou Michaël Foessel par exemple). Je pense que le plus prudent est de revenir au présent, tout en gardant en tête que les nombreux évènements violents de notre Histoire universelle (esclavage, colonisations, génocides) ne sont pas des exceptions et qu'il faut rester vigilant.
En fait, faire référence sans argumentation construite à ces massacres me semble même desservir le propos. Je veux dénoncer les conditions de travail difficiles des ouvrier.es, des sans-papiers, etc. Est-ce que ça appuierait mes revendications de parler d'esclavage, ou est-ce que ça ne ferait pas que manquer de respect aux victimes et relativiser la situation actuelle, qui est pourtant assez grave ? Si je veux dénoncer le traitement des sans-papiers, les centres de rétention de migrants, est-ce que c'est constructif de parler de centres de concentration ? Tout ça est trop risqué, et renvoie à une violence qui est encore trop actuelle. L'antisémitisme tue encore, les héritages coloniaux et esclavagistes pillent et tuent encore...
J'avoue avoir du mal avec ceux qui se réveillent maintenant, avec cette histoire de pass sanitaire (que je trouve personnellement dérisoire, je pense que c'est une chance de pouvoir se faire vacciner gratuitement), et dénoncent les dérives autoritaires de l'Etat capitaliste. Les personnes vulnérables (précarité, santé mentale ou physique) ont pris tellement cher pendant cette crise, ce sont eux qui subissent totalement les politiques actuelles. Pas les privilégié.es qui refusent un vaccin qui les protège...
Cette manière d'argumenter, elle aussi, utilise ces millions de morts pour ajouter une portée affective au message que tu as écrit. Je sais que ce n'est ni conscient ni malveillant, mais c'est une forme d'instrumentalisation pour aller dans le sens de ton discours, que tu le veuilles ou non.
La comparaison de notre époque avec les années 30 est de toute manière une pente glissante, même si certains sociologues, philosophes ou historiens ont une approche intéressante et nuancée (je pense à Philippe Corcuff ou Michaël Foessel par exemple). Je pense que le plus prudent est de revenir au présent, tout en gardant en tête que les nombreux évènements violents de notre Histoire universelle (esclavage, colonisations, génocides) ne sont pas des exceptions et qu'il faut rester vigilant.
En fait, faire référence sans argumentation construite à ces massacres me semble même desservir le propos. Je veux dénoncer les conditions de travail difficiles des ouvrier.es, des sans-papiers, etc. Est-ce que ça appuierait mes revendications de parler d'esclavage, ou est-ce que ça ne ferait pas que manquer de respect aux victimes et relativiser la situation actuelle, qui est pourtant assez grave ? Si je veux dénoncer le traitement des sans-papiers, les centres de rétention de migrants, est-ce que c'est constructif de parler de centres de concentration ? Tout ça est trop risqué, et renvoie à une violence qui est encore trop actuelle. L'antisémitisme tue encore, les héritages coloniaux et esclavagistes pillent et tuent encore...
J'avoue avoir du mal avec ceux qui se réveillent maintenant, avec cette histoire de pass sanitaire (que je trouve personnellement dérisoire, je pense que c'est une chance de pouvoir se faire vacciner gratuitement), et dénoncent les dérives autoritaires de l'Etat capitaliste. Les personnes vulnérables (précarité, santé mentale ou physique) ont pris tellement cher pendant cette crise, ce sont eux qui subissent totalement les politiques actuelles. Pas les privilégié.es qui refusent un vaccin qui les protège...