J'avoue que cet article (et sa place sur Madz) me laisse sceptique. En lisant les commentaires (en plusieurs fois vu le nombre), je me suis posée différentes questions et je vous propose mes réponses en espérant faire avancer la discussion.
Qu'est-ce qui me gêne dans cet article?
Les propos de Victor ne sont pas top (homophobie, le passage sur le terme "fragile"...) et globalement le fait que c'est un bon gars qui ne se remet pas trop en question. De plus la forme de l'interview assez libre fait qu'on a l'impression que Mymy ne le pousse pas franchement à se remettre en question. Enfin le sujet et le titre donne l'impression d'un certain "ouin ouin, je suis un mec moi aussi je souffre du patriarcat".
Ce dernier point est important parce qu'il s'agit d'une technique récurrente des dominants pour retirer la discussion sur eux et silencier les dominés (mascu, racisme anti-blanc...).
Est-ce que les hommes souffrent du patriarcat?
Soyons claire, de façon générale, beaucoup moins que les minorités de genre (dont les femmes). Néanmoins, l’échec scolaire touche principalement les hommes, de même que la criminalité (une majorité de criminels sont des hommes), les suicides... et ces problèmes s'expliquent très bien par les codes de genre (comme la valorisation de la violence, la non-expression des sentiments, le rejet de la faiblesse...)
Et comme souvent, il y a des intersections. Par exemple, la force et la violence sont valorisé chez les hommes mais en même temps dévalorisé chez les hommes racisés. Il suffit de voir dans le documentaire "The Mask You Live In" qui sont les hommes qui discutent et souffrent de la masculinité de nos sociétés (des hommes racisés, des prisonniers...) bref pas les gagnants de la société et encore moins ceux qui gagne grâce à la masculinité.
Faut-il laisser les hommes (cis) parler entre-eux de la masculinité?
On est tenté de dire la masculinité et ses codes, c'est le problème des hommes donc c'est à eux d'en parler de le régler. Et aussi qu'en tant que non homme cis, nous n'avons pas le vécu d'hommes cis et donc nous ne sommes pas légitime.
Mais le problème est que les hommes cis sont les dominants du patriarcat. Ils n'ont pas intérêt à partager et ont avantages à ce que les dominants continuent à faire les trucs chiants. Typiquement quand les pères demandent plus de temps pour leur famille. Ils ne veulent pas faire le ménage ou la cuisine parce qu'il faut nourrir la dite famille. Ils veulent du temps de loisir avec leurs enfants, jouer... D'ailleurs il est probable qu'ils ne pensent même pas que le ménage et la cuisine font partie du temps pour la famille.
En plus, la masculinité et ses codes, en opposition à la féminité et ses codes -dans notre société binaire de genre- impacte toutes les personnes de la société indépendamment de leur genre. Ce n'est pas pour rien que la violence est l’apanage des hommes, de même que l'espace publique.
Du coup laisser seulement aux hommes (et particulièrement cis) la discussion sur la masculinité n'est, pour moi, pas une bonne idée. D'abord parce que peu d'hommes cis ont les outils nécessaire et n'ont que peu d'intérêt à les acquérir, de plus la masculinité et ses codes impactent tout le monde contrairement à la féminité.
La place des personnes trans et/ou non-binaire dans ce débat
Cela me dérange que les personnes trans et non-binaire soient silencié.e.s dans ce débat. Ce sont surement les personnes qui ont le plus réfléchit au genre, à l'expression de genres, aux codes des genres... Celleux aussi que ça impacte directement car celleux à qui ont demande d'être assez ceci ou cela pour être valide (alors que non, on a pas à les valider). Donc merci de les écouter, ielles ont surement plein de truc à nous apprendre sur la masculinité et la féminité.
Qu'est-ce qui me gêne dans cet article?
Les propos de Victor ne sont pas top (homophobie, le passage sur le terme "fragile"...) et globalement le fait que c'est un bon gars qui ne se remet pas trop en question. De plus la forme de l'interview assez libre fait qu'on a l'impression que Mymy ne le pousse pas franchement à se remettre en question. Enfin le sujet et le titre donne l'impression d'un certain "ouin ouin, je suis un mec moi aussi je souffre du patriarcat".
Ce dernier point est important parce qu'il s'agit d'une technique récurrente des dominants pour retirer la discussion sur eux et silencier les dominés (mascu, racisme anti-blanc...).
Est-ce que les hommes souffrent du patriarcat?
Soyons claire, de façon générale, beaucoup moins que les minorités de genre (dont les femmes). Néanmoins, l’échec scolaire touche principalement les hommes, de même que la criminalité (une majorité de criminels sont des hommes), les suicides... et ces problèmes s'expliquent très bien par les codes de genre (comme la valorisation de la violence, la non-expression des sentiments, le rejet de la faiblesse...)
Et comme souvent, il y a des intersections. Par exemple, la force et la violence sont valorisé chez les hommes mais en même temps dévalorisé chez les hommes racisés. Il suffit de voir dans le documentaire "The Mask You Live In" qui sont les hommes qui discutent et souffrent de la masculinité de nos sociétés (des hommes racisés, des prisonniers...) bref pas les gagnants de la société et encore moins ceux qui gagne grâce à la masculinité.
Faut-il laisser les hommes (cis) parler entre-eux de la masculinité?
On est tenté de dire la masculinité et ses codes, c'est le problème des hommes donc c'est à eux d'en parler de le régler. Et aussi qu'en tant que non homme cis, nous n'avons pas le vécu d'hommes cis et donc nous ne sommes pas légitime.
Mais le problème est que les hommes cis sont les dominants du patriarcat. Ils n'ont pas intérêt à partager et ont avantages à ce que les dominants continuent à faire les trucs chiants. Typiquement quand les pères demandent plus de temps pour leur famille. Ils ne veulent pas faire le ménage ou la cuisine parce qu'il faut nourrir la dite famille. Ils veulent du temps de loisir avec leurs enfants, jouer... D'ailleurs il est probable qu'ils ne pensent même pas que le ménage et la cuisine font partie du temps pour la famille.
En plus, la masculinité et ses codes, en opposition à la féminité et ses codes -dans notre société binaire de genre- impacte toutes les personnes de la société indépendamment de leur genre. Ce n'est pas pour rien que la violence est l’apanage des hommes, de même que l'espace publique.
Du coup laisser seulement aux hommes (et particulièrement cis) la discussion sur la masculinité n'est, pour moi, pas une bonne idée. D'abord parce que peu d'hommes cis ont les outils nécessaire et n'ont que peu d'intérêt à les acquérir, de plus la masculinité et ses codes impactent tout le monde contrairement à la féminité.
La place des personnes trans et/ou non-binaire dans ce débat
Cela me dérange que les personnes trans et non-binaire soient silencié.e.s dans ce débat. Ce sont surement les personnes qui ont le plus réfléchit au genre, à l'expression de genres, aux codes des genres... Celleux aussi que ça impacte directement car celleux à qui ont demande d'être assez ceci ou cela pour être valide (alors que non, on a pas à les valider). Donc merci de les écouter, ielles ont surement plein de truc à nous apprendre sur la masculinité et la féminité.