Aussi je voulais rajouter que je suis parfois appelé.e monsieur dans la rue, souvent madame : du coup je suis parfois un mec sociologique et souvent une meuf? Sachant qu'en vrai, je ne suis ni l'un ni l'autre? Bref, je trouve ça simpliste cette histoire, je suis plutôt du parti que les personnes trans sont, du point de vue de l'opression, on est un groupe à part - parfois traité.es comme des mecs, parfois traité.es comme des meufs, parfois comme "on sait pas" (ce qui est la plupart du temps le plus dangereux) (c'est con c'est à ça que j'aspire).
De toutes façons à partir du moment où t'es pas cis, t'es pas en position privilégiée par rapport au genre, quoique tu fasses, même si ça marche pas non plus de nous caser tous.tes chez les femmes.
C'est tout à fait comme ça que je voyais les choses, merci d'avoir mis les mots dessus
@Vagina Raptor ce n'est pas la sociologie qui est binaire, ce sont les modes de pensée et de domination au sein du patriarcat.
Si les idéologies oppressives (modes de pensée) s'accordaient avec la réalité, ça se saurait
Au contraire, le fait de ne pas être, aux yeux d'une société patriarcale genrée et binaire (je dis bien aux yeux de la majorité, pas ce que les gens sont eux) "dans les clous" amène à cumuler encore plus d'oppression (transphobie, etc).
En fait j'ai vraiment du mal à comprendre comment
détruire analyser le patriarcat si on n'analyse pas quels schémas (de genre, binatité, etc) et dynamiques (d'oppression, etc) ce type de société produit
Bien sûr que ces schémas de pensée ne s'ancrent pas dans la réalité de ce que les gens sont, mais les conséquences sur les gens de ces idées au sein d'une société sont elles bien réelles (et largement intégrées de manière inconsciente par beaucoup beaucoup de gens).
Et surtout, on ne devrait pas avoir à se cacher. C'est pas un privilège si tu le gagnes en niant une partie de ton identité et de ton histoire. A ce moment-là toutes les personnes LGBT+ peuvent avoir des privilèges cis-hétéros : suffit de rester dans le placard
Affaire réglée (NON).
Ben si en fait quand on est homo et dans le placard on a (quelques) privilèges hétéros, notamment des très concrets: ne pas se faire insulter en personne, ne pas être discriminer au sein du boulot spécifiquement par rapport à son homosexualité, etc.
Je le vois bien, je suis lesbienne hors placard uniquement dans un très réduit cercle familial et amical. De toute façon j'habite dans un pays où l'homosexualité est criminalisée donc bon, forcément je vois quelques privilèges au fait d'être dans le placard...
Après ça ne veut pas dire dans mon cas avoir TOUS les privilèges des femmes cis hétéros, mais une partie.
Mais du coup cette situation amène aussi à des choses négatives: c'est pas (voir pas du tout) une situation facile à vivre psychologiquement, ça amène d'autres soucis (vivre caché, etc).
Mais je ne trouve pas le parallège avec les personnes trans et non-binaires très pertinent: pour moi il n'y a aucune commune mesure entre le "placard" homo et le "placard" trans ou non-binaire tellement on parle de deux choses très différentes.