Je suis super contente de trouver ce topic, je suis justement dans une période où j'ai besoin de vider mon sac, de partager sur le sujet...
Pour revenir au commencement, y a quatre ans par ras-le-bol j'arrêtais la pilule (Ludéal G). J'étais vaginique, donc ne pratiquait pas la pénétration vaginale, autant vous dire qu'un contraceptif que je prenais depuis 10ans non sans effets secondaires avait au fur et à mesure grandement perdu son intérêt pour moi
A la suite de ça, j'ai vu mon corps changer : acné qui revient en force malgré avoir pris un traitement au roaccutane plus jeune (on m'avait assuré à l'époque que je n'en aurais plus jamais après ça), pilosité sur le corps de plus en plus noire, drue, qui pousse en des lieux improbables (haut des cuisses, visage...), puis, moins évident mais quand même là, masse graisseuse qui se répartit différemment (sur l'abdomen, les épaules... je perdais du poids à cette époque là et je suis passée d'un 44 en bas et 46 en haut... à un 40 en bas et toujours 46 en haut
) puis finalement perte de cheveux.
Bon, bien sûr, dès que j'ai pris conscience de tout ça j'ai fais mes petites recherches sur internet et je suis tombée sur le syndrome des ovaires polykystiques. On dit qu'il faut jamais se fier à ce qu'on trouve sur les forums à l'arrache sur le web, ben pour ma part, je suis tombée bien juste ! Verdict confirmé par la suite par ma gynéco et une endocrino que j'ai commencé à voir sur cette période.
Ça fait donc plus d'un an et demi que je suis sous prescription de androcure+provames, super efficace sur les différents aspects causés par les OPK, cheveux qui repoussent, une peau lisse et moins grasse, nettement moins de poils... je suis même passée à un 42 au niveau des fesses et à un 44 en haut !
Sauf que ça pourrit un truc bien trop important pour moi : la libido. La différence est tellement visible, tellement évidente, que même si on m'avait dit que je ne pourrais souffrir d'un manque d'envie (dans le sens où de toute façon je n'en ai pas envie), je vois bien la différence sur mon bien-être, mon moral, ma motivation... je ressentais le désir comme une énergie de vie qui m'apportait beaucoup, en terme d'épanouissement, d'estime et d'amour de moi...
Bref, je me suis retrouvée face à un dilemme : perdre toutes les "améliorations physiques" dues aux hormones au profit de ma libido... ou les conserver, tout en sachant pertinemment que je ne retrouverais plus mon désir naturel.
Ben j'ai fais le choix d'arrêter le traitement hormonal. Je me suis dis que l'esthétique, je pourrais toujours agir dessus de l'extérieur, quitte à avoir une morphologie différente, à être poilue, à avoir de l'acné... et à perdre mes cheveux. On a commencé doucement à baisser le dosage, je perçois vaguement un "mieux" sexuel, mais c'est pas encore ça, par contre l'esthétique ne semble pas encore souffrir de la situation (deux/trois boutons d'acnés à certains moments du cycle mais c'est tout).
Il est prévu, dans 4mois, de stopper le traitement pour passer au spironolactone et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Intellectuellement, bien sur que je suis sûre de mon choix, je ne veux pas sacrifier ma libido pour cela... dans mes tripes je suis quand même vachement inquiète sur ce qu'il va se passer, ce à quoi je ressemblerais dans un an, et est-ce que désirer c'est un si bon choix si je finis par ne plus être désirable ? (oui, ça tourne pessimiste/parano, j'ai vraiment peur de ne pas réussir à ré-accepter mon corps...)
En vous lisant j'ai aussi capté que mon importante anémie (mes dernières prises de sang ont mis en lumière un taux de ferritine vraiment très très bas...) pouvait aussi jouer un rôle et que mes compléments allaient peut-être aider mes cheveux, ça me donne un peu d'espoir de limiter la perte en rééquilibrant tout ça correctement.
On dit aussi qu'une perte de poids (pas forcément importante - je tiens à mes bourrelets !) et une meilleure hygiène de vie jouaient favorablement sur les symptômes des OPK... ça m'inquiète parce que ce sont des choses sur lesquelles j'ai beaucoup de mal à me discipliner, et en même temps, est-ce que ce ne serait pas l'occasion d'essayer ? J'ai déjà arrêter de boire du soda, de sucrer mon café, ce genre de petites choses... je suis peut-être bien capable de faire mieux
(là c'est mon côté plus optimiste).
Bref, tout ça pour dire : je suis inquiète, je ne sais pas de quoi demain est fait, à quoi je vais ressembler, et du coup je suis très heureuse de vous lire, de voir vos astuces dans lesquelles je pourrais piocher, de me sentir moins seule, aussi
Et je vous remercie pour ça !