Pourquoi j’ai DÉTESTÉ être étudiante

22 Janvier 2013
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@grenouilleau
Sinon je pense que tu as été victime d'un canular concernant le fait que l'école a été créé pour ne pas casser les enfants dès 10-12 ans sur des machines ou pour préparer des futurs soldats. Parce que du coup pourquoi l'école était obligatoire pour les filles aussi ? Et les autres pays pas impliqués dans la guerre de 14-18 du coup ils se préparaient à quoi?
"L'école doit préparer les garçons au métier de soldat et les filles à celui de ménagère", c'étaient dans les premiers programmes. Et les fillettes aussi allaient à l'usine dès 8 ans... Les femmes qui restaient au foyer, ça n'a jamais été une réalité dans les milieux ouvriers. Ou alors c'était au bout d'un nombre d'enfants tellement importants qu'il était impossible de faire autrement et que les ainé.e.s bossaient déjà.

Quant aux pays pas impliqués dans la guerre de 14-18 et ayant eu une école obligatoire, en fait, je ne suis pas sure qu'il y en ait eu :dunno:


Pour autant, je pense que le but premier, avant de préparer de bonnes ménagères, de bons soldats ou de bons employés, c'était avant tout l'apprentissage de la langue française standard, celle qui était parlée par la bourgeoisie parisienne, et qui n'était la langue maternelle de presque personne parce que chaque région avait son patois. Et ceci était extrêmement gênant pour le gouvernement hérité de la Révolution, parce que leur constitution commençait par "la France est une et indivisible"; mais si les gens ne parlaient pas tou.te.s la même langue et n'avaient plus de monarchie de droit divin pour les rassembler dans un état unique, l'unité restait un voeu pieux.

Changement de sujet: je suis toujours sidérée que j'entends, comme dans la conclusion de cet article, "oh lala, ne plus forcer les enfants à apprendre des choses qui ne les intéressent pas? Ce n'est peut-être pas une bonne idée, regardez, moi, on a essayé de me forcer à apprendre l'histoire/la physique/le français, je n'ai pas appris, eh bien je regrette!"
Mais
:eh:
On t'a déjà forcée. Tous les adultes ayant autorité sur toi et dont ta survie dépendait t'ont forcée à rester assise dans une salle à écouter quelqu'un te l'enseigner; illes t'ont interdit de faire autre chose qu'écouter pendant ce temps; illles t'ont menacé.e de punition si tu ne rendais pas les exercices demandés sur le sujet, si tu n'écoutais pas le cours; si même en écoutant le cours et en rendant tes devoirs, tu avais de mauvaises notes, tu te faisais engueuler par tes parents, convoquer par les profs, menacer de redoubler et donc de ne plus être avec tes copines de ton âge... Il fallait faire quoi au juste pour te forcer mieux??
D'ailleurs, vraisemblablement, avec autant de contraintes, tu as réellement appris par coeur tes leçons; tu as juste tout oublié deux semaines après le contrôle...

A un moment, il faut bien se rendre compte que forcer des enfants à apprendre des choses qui ne les intéressent pas, ça ne marche pas; qu'on ne peut pas leur dire "mais siii, dans 20 ans tu auras envie de savoir ça, je t'assure, je le sais mieux que toi. Par conséquent il faut que tu l'apprennes là tout de suite maintenant au lieu de jouer dehors comme tu en as envie."
Et que, enfin, c'est quoi qui empêche d'apprendre l'histoire quand on est adulte? :halp:
On a des cours du soir, des possibilités de reprises d'étude, des médiathèques municipales, des musées, des reportages d'arte et des podcasts de france culture par centaines dispos en ligne gratuitement; si vous regrettez de ne pas vous y connaitre assez en histoire, arrêtez de vous reprocher de ne pas l'avoir appris à 12 ans, et mettez-vous y maintenant!
 
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@MorganeGirly Tu me prêtes des visées que je n'ai pas.
Je n'ai à aucun moment envie que l'école devienne un centre de dressage (désolée pour le cliché, mais je ne suis pas stalinienne).
Moi je suis pour l'auto-gestion, y compris dans l'école, avec les enfants plus grands qui prennent en charge les plus petits, le partage horizontal (entre égaux, donc entre enfants) des savoirs qui s'ajoute à l'apprentissage vertical (adultes vers enfants),
et des votes entre égaux, pour tout ce qui est sanction disciplinaire, et des éducateurs qui vérifient que c'est pas trop le bordel.

Clairement, plus Libres enfants de Summerhill libertaire et Montessori que dressage collectif.
Après j'ai du mal à adhérer à une expérience en particulier, parce que j'ai peur que ça tombe dans un côté sectaire, et surtout que j'ai pas assez creusé la question, donc je vais pas te dire "je trouve cette méthode parfaite".
Mais clairement, le dressage collectif qu'on a actuellement, avec le système de notations stupide et inégalitaire, je suis contre.

edit : j'ajoute que je suis d'accord avec toi sur l'importance d'apprendre certains savoirs. Mais pour moi c'est un effet supplémentaire bienvenu pour les genTes, mais c'est pas pour autant l'effet principal recherché par les dirigeants qui ont mis en place cette organisation scolaire-là.
 
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M

Membre supprimé 128106

Guest
De mon côté, j'ai adoré aller à l'école, même s'il y avait son lot d'ennuis. J'aimais bien prendre des notes, faire des exercices, apprendre, j'aimais bien les profs, parce que j'aimais bien rire de leurs manies, j'aimais bien les possibilités de rencontre que cela donnait et les récrés, j'aimais bien les voyages qui y étaient organisés, ... Plein de choses :) J'y penserai toujours avec nostalgie.
Par contre, j'ai trouvé la fac plus dure, même si les cours étaient encore plus passionnants (pas tous, évidemment^^). Surtout que parce que les gens me parlaient de leurs beuveries tout le temps et parce que je n'assumais pas d'avoir certaines difficultés (jamais d'examen à repasser, mais moins sophistiquée niveau présentation des travaux de recherche, moins de facilité à nouer des contacts intéressants, etc) et que les profs étaient un peu "imbus" de leur personne, quoique très intéressants. Et je trouvais l'ambiance moins sympathique qu'en secondaire, de manière générale. Moi ça me suffisait de voir des gens en récré alors qu'à la fac, les gens proposent tout le temps des soirées.
 
5 Août 2008
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Je comprends tout à fait les points soulevés par l'article et je pense qu'on gagnerait grandement à revoir le système scolaire de bout en bout concernant les méthodes d'apprentissage pour être dans quelque chose de plus centré sur l'envie d'apprendre.
D'ailleurs y a des écoles qui vont déjà dans le bon sens avec l'apprentissage par projet qui a tendance à vraiment rendre l'école plus attrayante, en rendant les apprentissages plus concret. (Par exemple on prévoit un repas de fin d'année et on va orienter la lecture sur les recettes, les maths sur les conversions de mesures etc..)

Par contre je suis toujours perplexe quand j'entends que certaines matières sont inutiles, d'une part parce que ça dépend pour qui et d'autres part parce que c'est nécessaire d'avoir des connaissances de base pour ce défendre en tant que citoyen. La svt sera peut-être pas très utile à Charlotine qui veut devenir ingénieure informatique mais Jean-Eude qui veut devenir véto en aura grave besoin (Et rien ne dit qu'ils ne changeront pas d'aspiration à un moment). Et dans le même temps on sera grave contents d'avoir des citoyens avec un minimum de connaissances en biologie pour se rebeller contre des arguments d'autorité par exemple concernant la bioéthique.

Sans compter que la connaissances c'est comme un mur de brique si la base n'est pas là le reste ce pète la figure, pour prendre un exemple cité, tu ne peux pas comprendre le code du travail sans comprendre le français juridique et tu ne peux pas comprendre le français juridique sans comprendre le français et le système juridique , pour comprendre le système juridique il faut des notions d'histoire etc...

Tout ça pour dire le système mériterait une refonte totale, les matières pour moi mériteraient surtout d'être abordées différemment.
 
16 Septembre 2012
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Mer.ci. Ça me rappelle le fait que j’ai failli être forcée de redoubler ma troisième parce que je “ne parle pas assez en classe”, je ‘’m’investis pas’’, je suis ‘’effacee’ et ‘’asociale’’. Sauf que moi, je suis autiste et j’aime pas être forcée à parler devant 30 personnes, surtout si ces 30 personnes sont celles qui me harcèlent et se foutent de moi depuis la 6ieme a cause de justement, ma différence. Si ma prof d’allemand, qui m’aimait bien, n’avait pas convaincu le conseil, j’aurais du perdre mon temps de nouveau à répéter une année. Il faut bien que les profs se mettent dans le crâne que les autistes existent, et qu’on va pas se forcer à se mettre dans le moule des neuro typiques parce qu’ils prennent même pas la peine de se mettre à leur place.
 
3 Novembre 2018
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@Nastja Pour 14-18 : j'ai aussi trouvé ce lien Le Monde, malheureusement en accès abonné, du coup j'ai que le début mais c'est pas inintéressant non plus :
"Ce que change véritablement l'" école de Jules Ferry " n'est pas forcément ce que ses promoteurs disent vouloir changer. Il faut aller au-delà de l'exégèse des textes officiels, confronter le discours éducatif des leaders républicains à la réalité de l'institution, des pratiques enseignantes, des pesanteurs sociales, comme des résistances des populations"
Si l'une d'entre vous peut y accéder parce qu'elle paye, ce serait cool de savoir ce que ça raconte en totalité.

En accès libre, ce lien (article universitaire) Les petits soldats de la République (je t'en cite un bout, avec les passages intéressants en gras) :
"Dans le plan d’études des écoles primaires publiques de 1882, le troisième point, après les soins d’hygiène et de propreté et la gymnastique, concerne les « exercices militaires ». Ils sont réservés aux garçons et leur programme se décline comme suit : pour le cours élémentaire (7 à 9 ans) : exercices de marche, d’alignement, de formation des pelotons, etc. ; pour le cours moyen (9 à 11 ans) : école du soldat sans armes, principes des différents pas, alignements, marches, contre-marches et haltes, changements de direction… ; pour le cours supérieur (11-13 ans) : révision de l’école du soldat sans armes, exercices préparatoires au tir, notions sur les lignes de tir, tir à courte portée, tir à la cible, étude du fusil modèle 1874, appréciation des distances…

Le fait est qu’à la suite de la défaite des armées françaises devant l’Allemagne en 1870, un courant d’opinion important s’était manifesté en faveur d’une éducation militaire de la jeunesse, et dès 1871, Jules Simon, ministre de l’Instruction publique, signalait aux recteurs que « le gouvernement [attachait] la plus grande importance à ce que les exercices corporels, y compris le maniement du fusil, occupent désormais une large place dans l’éducation de la jeunesse ». À la suite de la loi du 21 juin 1880 qui rendait obligatoire dans toutes les écoles publiques l’enseignement de la gymnastique, le Ministère publia en deux volumes un manuel de gymnastique et d’exercices militaires. Sa diffusion fut accompagnée par une circulaire de Jules Ferry du 20 mai 1880, rappelant que :
"Le Sénat et la Chambre des députés ont affirmé d’une manière éclatante leur sollicitude pour un enseignement que l’on peut considérer comme le complément indispensable des études scolaires et comme un moyen très efficace d’assurer le bon fonctionnement de nos lois militaires."

Le 29 mars 1881, pour la parution du second volume, une nouvelle circulaire ministérielle précisait :
"En attendant que l’organisation du tir soit résolue, ce qui ne saurait tarder, je vous prie de veiller à ce que les exercices militaires se fassent régulièrement dans les écoles primaires, comme dans les lycées et collèges
. Vous savez quel est le but, quelle importance nous devons y attacher ; suivant l’expression de l’honorable auteur de la proposition de loi sur la gymnastique, “il ne s’agit plus seulement ici de la santé, de la vigueur corporelle, de l’éducation physique de la jeunesse française, il s’agit […] de la composition et de la force de notre armée”. Tous les enfants qui fréquentent nos écoles sont appelés à servir un jour notre pays comme soldats ; c’est une œuvre patriotique que nous poursuivons, et nous rendons un vrai service à nos élèves eux-mêmes en cherchant à leur donner des habitudes viriles, à les familiariser dès l’enfance avec le rôle qu’ils auront plus tard à remplir […]."
La loi de finances du 29 juillet 1881 mit à la disposition de l’administration une somme d’un million pour l’instruction militaire qui fut essentiellement consacrée à la fabrication de 526 000 fusils scolaires. Une circulaire aux préfets entourait leur distribution de ces recommandations : « Les fusils scolaires pour la fabrication desquels un crédit d’un million de francs a été ouvert au ministère de la Guerre, sont exclusivement destinés à l’enseignement du tir ». Le texte de la circulaire insistait sur le fait que ces fusils étaient adaptés à la force et à la taille des élèves, qu’ils n’étaient pas susceptibles de recevoir de cartouches, mais que leur mécanisme avait été conçu comme se rapprochant autant que possible du modèle en usage dans l’armée.

Paul Bert, lors de son passage au Ministère, mit en place une “commission de l’éducation militaire” devant laquelle il exposa ses idées le 25 janvier 1882 :
Il ne s’agit pas seulement d’hygiène et d’exercices corporels, il faut se servir des exercices gymnastiques et militaires pour arriver à la trempe morale de l’enfant […]. Vous aurez aussi à étudier les moyens de faire participer les enfants des écoles aux fêtes patriotiques et militaires"

Je te laisse voir le reste.

Pour les filles, ce blog Médiapart Le sexisme originel de l'école républicaine, écrit par Claude Lelièvre, historien de l'éducation (je t'en cite un bout, les passages en gras sont faits par l'auteur du blog) :
"Très logiquement et très consciemment, Auguste Comte et Jules Ferry refusent donc la « co-éducation des sexes » ( ce qu’on appelle maintenant la « mixité » ). Les filles ne doivent pas être éduquées en commun avec les garçons puisqu’elles ne doivent pas avoir le même destin social : en principe, et par principe, les garçons doivent être formés aux fonctions de production et de direction, tandis que les filles – elles – doivent être préparées à « tempérer l’égoïsme », dans le cadre circonscrit de la famille.
Sous le ministère Ferry, lors du début même de l’Ecole obligatoire, les programmes arrêtés pour l’enseignement primaire sont d'ailleurs très différents en éducation physique et en travail manuel. Les Instructions détaillées du 27 juillet 1882 signées par Jules Ferry indiquent qu’il s’agit de « faire acquérir aux jeunes filles les qualités sérieuses de la femme de ménage ». Celles de 1923 seront de la même veine : « La théorie dans l’enseignement ménager doit inspirer aux jeunes filles l’amour du foyer, en leur montrant que les opérations en apparence les plus humbles de la vie domestique se relient aux principes les plus élevés des sciences de la nature et que, pour reprendre le mot antique, il y a partout du divin »..."

edit : je continue de chercher pour le reste et ajout de détails
 
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Kurmad

Guest
Je vous trouve quand même super dures avec le système scolaire français. Il n'est pas parfait, c'est sûr, mais il a quand même le mérite d'exister, et (quasi) gratuitement, ce qui est loin d'être le cas de la plupart des pays du monde.

Perso, être forcée à apprendre des trucs imposés, ça m'a quand même enseigné 2-3 leçons de vie pas inutiles du style :
- En vrai, il est tout à fait possible de s'intéresser à des sujets improbables auxquels on n'aurait pas pensé spontanément ;
- Un truc qui à l'air chiant de prime abord peut s'avérer intéressant si on se penche dessus plus d'une heure ou deux ;
- C'est important de faire des investissements de temps/d'énergie/de travail pour atteindre un objectif à moyen ou long terme ;
- Dans la vie, parfois on ne fait pas ce qu'on veut. Mais parfois, si. Et je préfère avoir appris ça quand j'étais enfant, avec le peu de conséquences que ça a, qu'adulte. Sans ça, je ne me lèverais pas tous les matins pour aller bosser.

Malgré tout, vu mon parcours je pense pouvoir affirmer que je n'ai pas été (trop) formatée pour être "un bon petit soldat du patronat".
 
13 Janvier 2011
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Sans culture générale, c'est difficile d'avoir une vision d'ensemble de la société et du monde, d'accéder aux connaissances qu'on a pas et c'est donc difficile de s'émanciper. L'effet du capitalisme, ce serait plutôt de juste donner des infos immédiatement utiles aux gens pour optimiser le temps passé à apprendre au maximum, pas leur donner un vaste panel de connaissances sur toutes sortes de choses.
Je plussoie!
Et tu fais bien de souligner le fait que ces matières sont des bases souvent nécessaires pour ouvrir à autre chose.

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Je pense que y'a énormément de choses à changer dans l'enseignement en France (que ce soit les programmes, les horaires, les modes de transmission, la question de la discipline, etc), mais ça fait des années que je suis confrontée à tellement pire niveau enseignement que j'ai pas une vision trop noire de l'enseignement en France et de ses buts.

Disons que si clairement le but de l'Etat français était le dressage des élèves pour avoir des citoyens qui ne pensent absolument pas par eux-mêmes, ben il s'y prend mal :lol: j'aurais plein de suggestions de systèmes scolaires à observer à l'étranger et à importer pour réussir à accomplir ce but de manière bien plus efficace :lunette:
 
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26 Avril 2012
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Bourg en Bresse
@MorganeGirly Tu me prêtes des visées que je n'ai pas.
Je n'ai à aucun moment envie que l'école devienne un centre de dressage (désolée pour le cliché, mais je ne suis pas stalinienne).
Moi je suis pour l'auto-gestion, y compris dans l'école, avec les enfants plus grands qui prennent en charge les plus petits, le partage horizontal (entre égaux, donc entre enfants) des savoirs qui s'ajoute à l'apprentissage vertical (adultes vers enfants),
et des votes entre égaux, pour tout ce qui est sanction disciplinaire, et des éducateurs qui vérifient que c'est pas trop le bordel.

Clairement, plus Libres enfants de Summerhill libertaire et Montessori que dressage collectif.
Après j'ai du mal à adhérer à une expérience en particulier, parce que j'ai peur que ça tombe dans un côté sectaire, et surtout que j'ai pas assez creusé la question, donc je vais pas te dire "je trouve cette méthode parfaite".
Mais clairement, le dressage collectif qu'on a actuellement, avec le système de notations stupide et inégalitaire, je suis contre.

edit : j'ajoute que je suis d'accord avec toi sur l'importance d'apprendre certains savoirs. Mais pour moi c'est un effet supplémentaire bienvenu pour les genTes, mais c'est pas pour autant l'effet principal recherché par les dirigeants qui ont mis en place cette organisation scolaire-là.


Montessori... la copine de Mussolini, qui était très intéressé par ses méthodes pédagogiques, du moins au début ? :/
Malgré l'intérêt que je porte à cette méthode, difficile de différencier "éducation nationale = discipline des enfants et dressage collectif" et "Montessori = libre choix de pensée et démocratie". La preuve : un regime totalitaire s'est penché sérieusement sur ses méthodes.

Sources diverses : tapez Montessori Et Mussolini dans Google et pas mal de liens sérieux sortent.
 
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Réactions : whitejimmy et Ju-
3 Novembre 2018
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@Kurmad Après, c'est pas parce que l'école a été pensée pour ce but, que le but a été parfaitement réussi.
Les genTes que les dirigeants cherchent à influencer ne sont pas totalement idiots non plus, et c'est heureux :).

@Nastja j'ai encore trouvé ce résumé de cours (?) par un prof de Khâgne à Louis le grand (du coup, niveau universitaire à mon avis, en tout cas mis en ligne sur un site "sérieux").

edit : @Earl Je viens de voir ton message, on s'est croisée :).
Merci pour les détails supplémentaires sur Montessori. Ce que j'avais lu là dessus (par ex cet article blog l'Express, ou cet article LCI) allait plutôt dans le sens : laisser les gamin.es s'intéresser d'eux-mêmes (ou quasi), mais bon, comme je l'ai dit, je suis pas spécialiste.
Et du coup, la méthode Summerhill, t'en pense quoi (enfin si tu as des informations et le temps, bien sûr) ?
Clairement c'est un sujet que j'ai pas assez creusé (pour la bonne raison que l'éducation des gamin.es n'est pas ma priorité), mais c'est un sujet passionnant donc si tu as des informations, je suis preneuse :fleur:

edit : @Nastja désolée, vaincue par la fatigue, mais je suis presque sûre que j'ai lu l'idée que l'école permettait d'éviter le travail précoce des gamin.es, et que ça a un rapport avec l'évolution de l'industrie fin XIXe siècle, dans un truc sérieux. Si je retombe sur le lien je te le remettrais sous ce topic, sinon tu donnes le poids que tu veux à cette idée :).
 
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20 Octobre 2017
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@MorganeGirly Désolée mais tu extrapoles complètement, je n’ai jamais dit que je rejetais les matières fondatrices (et surtout pas le français !) ou que je prêchais pour un enseignement « utilitariste ». Au contraire, la culture générale, c’est ultra important. C’est la base !

Mais justement, je pense qu’on pourrait se passer de certaines matières (je reprends mon exemple de la techno, parce que c’est typiquement le genre de matière qui ne m’a servi à que dalle :cretin:) pour les remplacer par d’autres qui sont beaucoup plus utiles, qui ont une visée concrète. Connaître les bases en droit du travail, par exemple, c’est utile puisqu’on va tous (a priori) travailler. Plus utile en tout cas que savoir fabriquer un porte-clé lumineux. Connaître les bases de la nutrition, c’est utile aussi puisqu’on mange tous les jours. Ce que j’aurais adoré avoir (et ça m’aurait permis de beaucoup moins m’ennuyer), c’est justement un mix entre savoir théorique/culture générale et enseignements dits « utiles », que je peux appliquer dans ma vie quotidienne.
Il faudrait rénover les programmes aussi. En soi, oui la SVT c’est utile, mais en quoi me parler de « matières gréseuses » (seul truc que j’ai retenu en 4 ans de collège) et de reproduction des escargots va m’apporter quoi que ce soit ? Y a pas des choses plus importantes, plus cruciales quand on parle de sciences ? Par exemple, je n’ai pas le souvenir d’avoir appris quoi que ce soit sur l’astronomie ou la création de l’univers. Aujourd’hui, j’ai des lacunes énormes sur le sujet, alors que c’est quand même important.
Et c’est pareil pour le français, j’aimais cette matière mais je ne crois pas que parler toujours des mêmes auteurs (Molière, Balzac, Maupassant...) soit une bonne chose. C’est chiant, ça n’intéresse pas les élèves. Pourquoi ne parle t-on pas aussi des autrices ? Pourquoi ne parle pas t-on pas des oeuvres contemporaines ? Des écrivain-e-s étranger-e-s ? De la littérature jeunesse ?

Bref, ce que je reproche aux programmes scolaires, c’est avant tout leur immobilisme et leur incapacité à se renouveler. A s’adapter aux intérêts des élèves. Et, oui, à leur incapacité à proposer du concret - PAS uniquement ça, mais une partie.
 
8 Février 2014
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C'est marrant parce que je me reconnais à la fois pas du tout et beaucoup dans cet article. Pas du tout parce que j'ai beaucoup aimé l'école et en même temps beaucoup parce que cet aspect "privation de liberté" je le ressens depuis que je travaille.

J'aimais beaucoup aller à l'école quand j'étais petite. J'étais dans une petite primaire très tranquille et sans histoire, donc ça doit jouer, l'ambiance était vraiment bon enfant et les instituteurs étaient bons. Je me suis moins épanouie en collège / lycée parce que je suis très introvertie et c'est un âge où ça passe moins. Par contre j'ai apprécié mes année à la fac pour ça, grosse promo en licence, clairement on me fichait la paix.

Mais par contre j'ai toujours adoré apprendre (vive les insultes "d'intello" à cause de ça d'ailleurs). Et il y a des matières que je n'ai pas apprécié mais je sais au moins que je n'aime pas ça et ça m'a aiguillé pour me permettre de trouver des sujets qui m'intéressaient plus.

Le système scolaire français a beaucoup de défauts mais il a au moins le mérite de présenter un panel assez large de matières. Alors certes, il manque sans doute quelques matières plus pratiques mais entre la primaire, le collège et le lycée, on découvre quand même pas mal de choses et ça permet de voir quelles sont les matières que l'on veut vraiment creuser. Et ça malheureusement ça ne se fait pas en un claquement de doigts. J'ai fait une licence de droit par la suite et honnêtement les 3/4 des matières ne m'intéressaient pas au début parce que ce n'était que de l'apprentissage par cœur de définition et de systèmes juridiques, ça paraissait tellement abstrait. Et les matières vraiment intéressantes ne sont apparues qu'après et sans le long apprentissage de la première année je n'aurais sans doute pas compris les enjeux.

L'éducation c'est un peu comme un sport finalement. Si on prend quelqu'un qui n'a jamais couru de sa vie et qu'on lui dit de courir 5 kilomètres, il va sûrement se planter et ça va le dégoûter. Alors que si au début on lui propose juste de courir 5 minutes et de persévérer un peu peut-être qu'au bout de quelques semaines il les fera ses 5 kilomètres et qu'il aimera ça. Et s'il ne les fait pas tant pis, au moins il sait que ce n'est pas son truc. Je divague, mais c'était juste pour dire que c'est normal que tout ne soit pas toujours intéressant, tout de suite et c'est normalement le rôle des professeurs de nous inciter à persévérer même si on ne voit pas l'intérêt immédiat.

Après là où je suis d'accord c'est que le système français n'est peut-être pas le plus adapté sur la forme. Les journées sont denses, avec beaucoup de devoirs et peu de temps libre. Un système à l'allemande avec moins de vacances mais plus de temps libre pour faire des activités que l'on choisit est peut-être plus préféré.

Bon, et pour finir sur une note plus honnête, je suis un peu nostalgique de mes années d'étude parce que je trouve qu'il n'y a rien de plus rébarbatif que de devoir aller travailler tous les jours pendant les quarante ans qui viennent et je rêve de ces journées où je pouvais enchaîner maths, histoire et français dans la même journée au lieu de passer des heures d'affilée derrière mon ordi (et le pire c'est que j'aime bien ce que je fais en plus).
 

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