@Nastja Je suis d'accord, sauf que pour moi l'école reste un outil de propagande, même si ce n'est plus la même propagande : les changements dans les programmes scolaires par les dirigeants successifs le montrent.
Par exemple les dirigeants ont souvent modifié les programmes d'histoire pour que ça "cadre" avec ce qu'ils veulent faire entendre : par exemple l
'histoire de l'immigration a été supprimé des programmes sous Macron (blog Médiapart).
Plus détaillé, cet article de blog Médiapart de 2019 sur le sujet (j'en cite un bout)
Haro sur les sciences sociales :
"Ronald Reagan et Deng Xiaoping qualifiés d'« acteurs majeurs d’un nouveau capitalisme »), et rejoints par l’OPEP (et la diplomatie du pétrole)
La mention de la révolution iranienne, réduite à sa dimension islamique, est désormais assortie de la précision « et le rejet du modèle occidental », au cas où l’on serait tenté d’en étudier les mécanismes intrinsèques et d’oublier le précieux Occident. Dans le chapitre sur la France des années 1974-88, le thème pourtant fort stimulant de la « critique de la société de consommation, l’émergence de la question de l’environnement et la question de la solidarité » est supprimé et remplacé par la tarte à la crème de l’alternance politique avec l’élection de François Mitterrand, au cas où de Gaulle et Mendès France n’auraient pas assouvi notre soif de personnification et où les élèves auraient déjà oublié une question étudiée trois ans auparavant.
On croirait alors avoir touché le fond ? Que nenni, le meilleur reste à venir avec le programme de spécialité ! Il comportait dans sa précédente mouture un thème prometteur intitulé “pauvreté et inégalité”. Le voilà remplacé par... le patrimoine ! Nous avons failli traiter de l’un des problèmes les plus inquiétants du moment, d’un thème stimulant pour des élèves atteignant l’âge du droit de vote. Las, nous parlerons à la place de Versailles, de Venise et du repas gastronomique français, exemple du rayonnement culturel français à l’international…Au-delà des implications politiques de la substitution d’un thème à l’autre, la réécriture complète de ce thème par la DGESCO ferait pâlir d’envie un caviardeur de la
Pravda."
Avec captures d'écran intégrées
Après, il y a l'outil et la façon dont les genTes s'en servent. Heureusement qu'il y a des profs de toute sorte pour limiter justement l'aspect "propagande", et heureusement que les genTes apprennent à leurs gamin.es que c'est pas que ça, le savoir.
Enfin, pour moi l'école primaire-collège-lycée, c'est un endroit où on apprend une manière de se comporter en société, qu'on peut trouver mauvaise (l'obéissance à un chef, ou plusieurs, comme je l'ai dit).
Pour moi c'est ça, l'essentiel de ce qui est mauvais dans l'école. Pas les savoirs théoriques qu'on y apprend, et qu'on peut apprendre en réalité autrement.
Mais la discipline collective, ça, ça s'apprend à l'école, et ça, ça me fait peur.
Par exemple l'
expérience de Milgram, qui montre que quoi, 65 à 92% des genTes peuvent faire mourir quelqu'un si iels en ont l'ordre, juste par obéissance. Ça, ça me paraît mauvais, et à mon avis on aurait pas les mêmes résultats dans une société avec une autre culture scolaire que celle de la classe et du prof (mêmes avec les variantes comme certains pays où les élèves discutent plus facilement avec le prof). Mais peut être que je me trompe, et que c'est juste humain.