Van Kasteel;2372649 a dit :
@Carmelita : Où as-tu vu du mépris envers les livres jeunesses ?
Le problème, c'est que l'article ne semble pas du tout sérieux, les réactions des Madz le sont.
Du "mépris" je ne sais pas, mais j'ai lu dans de nombreux commentaires des arguments du type "Bon peut-être que l'écriture n'est pas super (ce que par ailleurs je conteste) mais bon faut pas en attendre grand-chose c'est un livre pour les enfants". D'où mon râlage. Je trouve qu'il y a pas mal d'écrivaillons de littérature dite "adulte" qui feraient mieux de lire de la littérature-jeunesse et d'en prendre de la graine, en somme. (Je t'invite à relire mon post de 15 km de long en page 6 des commentaires si tu veux plus d'explications à ce sujet, parce que vu la longueur dudit post, je ne vais pas recommencer. Et puis ça ne me semble pas forcément utile.

)
Pour revenir sur le problème de cet article, c'est que d'une part le second degré passe mal quand on commence par se placer en position de supériorité en faisant passer les autres pour des cuistres. (Le "je suis une littéraire, une vraie", c'est quand même une façon d'insinuer posséder un savoir qui distingue l'auteur(e) des béotiens présumés que nous sommes. J'avoue pour ma part que les gens trop sûrs d'eux m'inspirent généralement une furieuse envie de les casser. Or, là, je trouve que les réactions ont été plutôt gentilles au contraire...)
J'ai d'ailleurs bien envie de faire remarquer de façon un peu vacharde, que du coup, pour une "vraie littéraire" l'auteur(e) semble tout de même méconnaitre ses procédés rhétoriques, un comble !
En outre, l'auteur(e) de l'article mélange un peu tout : les livres, les films, les phénomènes périphériques, et bon, cela se voit quand même qu'elle ne connait pas à fond le sujet, ce qui serait quand même la moindre des choses ! Dans de telles conditions il ne faut pas s'étonner que cet article suscite des protestations assez virulentes.
Même pour un(e) fan de toujours de la saga, cette critique aurait pu être recevable et intéressante si elle avait été fondée sur des éléments solides ; si elle avait mis en lumière des contradictions inhérentes et des failles de l'intrigue ou de la construction de l'univers potterien. Mais non ! Il ne s'agit que d'une critique plutôt épidermique et de surface. Alors désolée, mais je trouve quant à moi que ça n'apporte pas grand-chose, ne fait vraiment pas avancer le schmilblik.
Bref, je réitère : je trouve cet article de mauvaise foi. Visiblement l'auteur(e) avait déjà des idées préconçues à l'égard du petit sorcier à lunettes, et n'a pas cherché à les dépasser ; ne s'est posée aucune véritable question ; s'est contentée de faire un peu de provoc facile et peu constructive en partant du principe du "Waw, je vais choquer tout le monde en disant du mal d'Harry Potter !"
Sérieusement, je ne vois pas l'intérêt. C'est tout de même très limité comme démarche.
Iaoranamoana;2372783 a dit :
Parce que le second degré est complètement raté du coup on passe vraiment à côté de cette facette "non sérieuse" de l'article. Je n'ai décelé aucun second degré (à part dans le paragraphe sur Harry qui est gérémiard, le seul qui m'a fait sourire). L'auteure a voulu faire de l'humour, le résultat est maladroit et pour moi, l'humour ne fonctionne pas.
Pour moi dans le premier paragraphe de l'auteure (qui est au fond celui qui est le plus décrié). Ce n'est pas anodin de comparer Rowling et Ronsard, c'est clairement là pour établir une hiérarchie (littérature jeunesse vs la poésie). La comparaison aurait été plus judicieuse (moins polémique ?) si elle l'avait comparée avec Bottero (auteur de jeunesse, domaine héroïc fantasy). Là elle compare ce qui n'a rien à voir et pour moi, même caché derrière du "second degré", la pensée reste la même : la littérature de jeunesse ne vole pas haut niveau stylistique, ce n'est que pour les enfants, pas pour les jeunes femmes littéraires adultes que nous sommes.
Après pour le débat du consensuel, il ne faudrait peut-être pas pousser, c'est ressortit à chaque sujet qui flambe un peu et qui a beaucoup de commentaires. Il n'y a quasiment aucune filles qui s'est attaquée à la personne même de l'auteure, justement on s'est attaqué au contenu (je le répète, notamment le premier paragraphe). Il n'y a aucune agression, seulement un débat, fallait s'y attendre quand même à ce que ça provoque ça et que l'opinion de l'auteure allait se retrouver en minorité.
Ensuite, comme dit Flitwick, heureusement que les madmoizelles le prennent avec sérieux, on peut comme ça partir sur d'autres bases de débat.
Ah, le temps que je lise ce que j'avais manqué dans ce débat, Laoramoana a très bien répondu à la question que me posait Van Kaastel... Merci !
Bon, et puis il faudrait quand même arrêter de prétendre que l'auteur(e) s'en prend plein la gueule. Personne ne l'a insultée, personne n'a été méprisant ou blessant vis-à-vis de notre troll anonyme. C'est d'ailleurs quand même assez paradoxal cette façon de s'écrier aux commentaires agressifs alors que le débat est très poli, très construit et très argumenté, quand on pense qu'il y a une semaine ou deux la madmoizelle qui avait écrit un article sur
Orgueil et Préjugé s'en était effectivement pris plein la gueule (et de façon beaucoup moins construite) sans que ça choque grand monde...
Et puis bon, publier un article c'est prendre le risque de susciter des réactions plus ou moins virulentes et pas que des félicitations.
Pour ma part, j'avoue que l'écriture est un domaine qui m'intéresse à la fois personnellement et professionnellement. Je suis très exigeante envers moi-même ; j'essaie de réfléchir aux critiques et aux objections qu'on me fait ; parfois je suis attaquée pour mes prises de positions et cela me peine, mais je l'accepte. En vertu de tout ceci, je pense avoir le droit d'être a moins aussi exigeante envers ce que je lis.
Si on ne veut pas prendre le risque d'être critiqué négativement (parce qu'on l'oublie trop souvent, mais la critique, ça peut aussi être positif), on n'écrit pas.