J'ai un peu de mal avec ce que tu viens d'écrire. Remettre en question, cela revient à dire que les femmes qui le font sont des moutons, dont moi visiblement. Il y a de la bienveillance dans ce que j'écris. Je ne force personne à faire quoique ce soit et je ne dis pas que tout le monde doit faire et penser comme moi. Je comprends ton idée de dire qu'un autre modèle est possible. À ça j'adhère à 100%. Cependant, je ne vais pas suivre comme tout le monde, cet acte de ne pas s'épiler car cela ne me correspond pas. Et je ne vois pas en quoi cela change le combat du féminisme. Ça serait comme un homme qui s'épilerait à 100% pour casser l'image qu'un homme virile ca serait un homme poilu au taquet ?!@Enoch
Oui, je me doute bien que tu n'imposes à personne de s'épiler.
Je fais cette remarque, car bien qu'il ne soit pas forcément antinomique d'être féministe et de s'épiler, l'injonction à l'épilation et l'un des (voire le?) dictats pour lequel la pression sociale est des plus fortes. Même si on ne peut reprocher à personne un choix individuel de cette nature, à échelle plus large, s'épiler maintient le dictat en place. Et même si ne pas s'épiler n'est pas de fait un choix militant féministe (j'ai "arrêté" (tant bien que mal, merci la pression sociale) pour des raisons toutes autres que militantes), il le devient malgré soi car il remet en cause un dictat sexiste bien ancré et la réaction des autres peut amener à devoir affirmer ce choix avec véhémence.
Du coup, venir parler de ton cas perso qui aime bien s'épiler pour le plaisir me fait penser au "notallqqchose" et nie légèrement tout le système mis en place derrière (et je vais faire dans l'ad hominem mais j'ai toujours été très sceptique des gens qui disent le faire pour le plaisir, loin de toute contrainte ou influence culturelle. Je me demande toujours si elles continueraient dans une société où 99% des femmes ne s'épilent plus et où il n'y a aucun gain social à le faire )
Je trouve cela superficielle en fait. Le poils comme le signe d'un combat féministe ?
Je ne renie aucun système mis en place, je n'impose rien et je ne critique pas les choix des personnes, j'aimerais bien qu'on ne critique pas mes idées et mon comportement, qui à tous son droit d'exister. S'épiler ça n'est pas cracher dans la soupe de tour ce qui a été fait jusqu'à maintenant pour le féminisme.