Sacha Polonium;3330929 a dit :J'ai été moi aussi très déçue par Le rapport de Brodeck. Ayant beaucoup aimé Les Ames grises, je m'attendais à un roman du même acabit. Quelle déception ! Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire déjà. Et puis tout le flou de la situation ... C'est certes une volonté de Claudel de ne pas indiquer les lieux ni l'époque précisément, et de ne rien nommer par son nom mais à force ça devient très agaçant je trouve. Dans Les Ames grises, il y avait un cadre, on savait que l'histoire se déroulait pendant la Première Guerre mondiale. Mais dans Le Rapport de Brodeck Brodeck saute du coq à l'âne, commence à raconter une histoire avant de s'interrompre en plein milieu pour passer à autre chose. On dirait que c'est le seul moyen que Claudel a trouvé pour tenir le lecteur en haleine. Et puis le fait qu'il ne nomme jamais les camps de concentration, les nazis, etc. et n'en parle que par métaphore, ça devient ridicule et prétentieux au bout d'un moment.
Je suis tout à fait d'accord, cette volonté de ne rien nommer finit par devenir ridicule. Ce qui m'a beaucoup agacée aussi, c'est la façon que le narrateur a de se justifier : il faut qu'on l'excuse de s'emmêler un peu dans ses histoires, parce que c'est sa façon d'écrire, et que ce n'est pas son métier, ce qui est aussi censé excuser la pauvreté du style. J'ai trouvé très désagréable, comme si l'auteur se trouvait de fausses excuses pour mal écrire.