Je termine GB 84 de David Peace. L'auteur de thrillers et polars a raconté l'année de grève des mineurs britanniques entre 1984 et 1985 durant laquelle ils se sont opposés à Margaret Thatcher. J'ai rarement lu un roman plus exigeant : j'ai avancé assez doucement en dépit de longues plages journalières de lecture. La construction du roman est complexe : on suit sur quelques paragraphes ou pages au mieux plusieurs personnages. Deux mineurs en grève qui tiennent compte des événements presque jour par jour (leur récit est présenté en colonnes, avec une police et une mise en page spécifique et s'interrompt même au milieu d'une phrase avant de reprendre quelques pages plus loin comme si de rien n'était). Ensuite, chaque semaine, on suit plus ou moins alternativement un conseiller spécial de Thatcher qui parcourt le pays dans tous les sens pour être ses oreilles et ses yeux sur le terrain, le chauffeur de ce conseiller qui organise les basses oeuvres, des voyous/bandits locaux bientôt enrôlés par la police pour aller tabasser les grévistes, le directeur exécutif du syndicat aux mains pas très propres, un homme des services spéciaux qui espionne les grévistes à l'aide des dernières technologies...
Le découpage par jour/ semaine, l'écriture qui souvent est en "flux de pensée", l'absence de contexte rend difficile la compréhension des positions de chacun. Les femmes ont eu un rôle très important dans cette grève mais l'auteur en parle bien peu. Je regrette aussi qu'on reste à la surface en ce qui concerne les récits des grévistes : ils sont assez répétitifs (chaque jour un piquet de grève différent et presque chaque jour la police les en empêche ou les tabasse). Le lecteur n'a pas accès à leur intériorité, à ce qui les meut, les fait tenir (qd c'est le cas, c'est superficiel).
Au-delà de ces aspects, je suis époustouflée par l'abnégation des mineurs grévistes, tout ce qu'ils ont enduré de la part du gouvernement de Thatcher. Bref, même si ce n'est pas le coup de coeur auquel je m'attendais, ce livre restera.
Le découpage par jour/ semaine, l'écriture qui souvent est en "flux de pensée", l'absence de contexte rend difficile la compréhension des positions de chacun. Les femmes ont eu un rôle très important dans cette grève mais l'auteur en parle bien peu. Je regrette aussi qu'on reste à la surface en ce qui concerne les récits des grévistes : ils sont assez répétitifs (chaque jour un piquet de grève différent et presque chaque jour la police les en empêche ou les tabasse). Le lecteur n'a pas accès à leur intériorité, à ce qui les meut, les fait tenir (qd c'est le cas, c'est superficiel).
Au-delà de ces aspects, je suis époustouflée par l'abnégation des mineurs grévistes, tout ce qu'ils ont enduré de la part du gouvernement de Thatcher. Bref, même si ce n'est pas le coup de coeur auquel je m'attendais, ce livre restera.