nezentrompette
Le train de vie d'une noix de Saint-Jacques
Grosse période lecture en ce moment, surtout que je ne tombe que sur des petites pépites:
Tout d'abord, A feminist manifesto in fifteen suggestions de Chimamanda Ngozi Adichie ou "comment élever sa fille avec des valeurs féministes et égalitaires". C'est @ca_rou_selle qui me l'a envoyé et je l'en remercie beaucoup! Cette autrice, je l'aime: elle dit le vrai, simplement, avec honnêteté. J'ai repéré un nombre incalculable de phrases qui disent tout en quelques mots (considérer son enfant comme un individu, pas comme un garçon ou une fille, pour l'aider à s'épanouir et à montrer tout son potentiel. J'ai adoré quand elle dit que les tâches ménagères ne sont pas "pre-installed in the vagina". Enfin bref, je pourrais retranscrire tout le livre). Je n'ai pas de fille, j'ai un fils, que j'aimerais élever avec ces valeurs. Ca part bien, son père est féministe, il s'occupe naturellement de son fils autant que moi (et comme le dit l'autrice, ca ne fait pas de lui un "Monsieur maman", mais juste un père) et notre petit le voit autant faire la cuisine et l'aspirateur que sa mère. Mais il y a aussi des paroles et des actes que Adichie met ici en lumière auxquels on doit faire attention, autant dans le choix des jouets (bien sûr qu'une fille a le droit de jouer avec des poupées -si elle veut- ET des voitures ou tout autres trucs faussement connotés "garçon" là encore si elle le veut. Ne pas forcer, ni dans un sens, ni dans l'autre. Idem pour les garçons, y a pas de honte à jouer à la dinette et bercer un bébé) que dans la façon d'appeler les enfants (princesse pour une fille = celle qui attend son prince.) et surtout toujours expliquer quand une situation n'est pas juste pour l'un ou l'autre sexe (c'est moi qui rajoute "l'autre sexe" parce que quitte à tendre vers une société égalitaire, hein. A la crèche de mon fils il y a eu un puériculteur stagiaire et quand j'entendais les commentaires de certains parents, ben...). Bref, je vais essayer d'élever mon fils comme un individu et de lui faire prendre conscience que les autres sont aussi des individus, avec leur potentiel, leurs faiblesses, leurs qualités etc, et que le genre est finalement bien trop réducteur pour s'épanouir pleinement.
Ensuite, j'ai lu du Sophie Calle. Un minuscule carnet de bord dans lequel elle explique la démarche qu'elle avait entreprise en vue de proposer une série à un journal: ayant trouvé un carnet d'adresses dans la rue, elle en avait contacté les noms afin de découvrir au fur et à mesure des entretiens le portrait de la personne à laquelle il appartenait. Intéressant mais trop court à mon goût. J'en suis arrivée à cette lecture car j'avais lu Leviathan de Paul Auster qui s'était justement inspiré de Sophie Calle pour en faire un personnage (avec la même trame du carnet d'adresses). La boucle est bouclée.
Enfin, mon film préféré étant "Sleepy hollow, la légende du cavalier sans tête", quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur la nouvelle qui a inspiré Tim Burton: la légende de Sleepy Hollow de Washington Irving. Une fois n'est pas coutume, je ne dirais pas que le livre est mieux. Parce que pas comparable. Il s'agit d'une nouvelle extrêmement courte, dans laquelle Ichabod Crane, instituteur de campagne dégingandé, morfal, pas du tout sceptique, se fait éconduire par Katrina Van Tassel. Et c'est fini. Le texte relève clairement du style merveilleux (histoires de fantômes et de sorcellerie qui donnent la chair de poule aux personnages sans non plus bouleverser leur vie) alors que Tim Burton a profondément développé et enrichi la trame pour en faire un film fantastico-gothique où ces mêmes fantômes et sorcières tuent et inspirent l'horreur.
Rien que de très petits ouvrages pour l'instant car je ne suis pas encore totalement sortie de ma grosse lecture à peine finie de l'homme qui savait la langue des serpents. Faut du temps pour passer à autre chose.
Tout d'abord, A feminist manifesto in fifteen suggestions de Chimamanda Ngozi Adichie ou "comment élever sa fille avec des valeurs féministes et égalitaires". C'est @ca_rou_selle qui me l'a envoyé et je l'en remercie beaucoup! Cette autrice, je l'aime: elle dit le vrai, simplement, avec honnêteté. J'ai repéré un nombre incalculable de phrases qui disent tout en quelques mots (considérer son enfant comme un individu, pas comme un garçon ou une fille, pour l'aider à s'épanouir et à montrer tout son potentiel. J'ai adoré quand elle dit que les tâches ménagères ne sont pas "pre-installed in the vagina". Enfin bref, je pourrais retranscrire tout le livre). Je n'ai pas de fille, j'ai un fils, que j'aimerais élever avec ces valeurs. Ca part bien, son père est féministe, il s'occupe naturellement de son fils autant que moi (et comme le dit l'autrice, ca ne fait pas de lui un "Monsieur maman", mais juste un père) et notre petit le voit autant faire la cuisine et l'aspirateur que sa mère. Mais il y a aussi des paroles et des actes que Adichie met ici en lumière auxquels on doit faire attention, autant dans le choix des jouets (bien sûr qu'une fille a le droit de jouer avec des poupées -si elle veut- ET des voitures ou tout autres trucs faussement connotés "garçon" là encore si elle le veut. Ne pas forcer, ni dans un sens, ni dans l'autre. Idem pour les garçons, y a pas de honte à jouer à la dinette et bercer un bébé) que dans la façon d'appeler les enfants (princesse pour une fille = celle qui attend son prince.) et surtout toujours expliquer quand une situation n'est pas juste pour l'un ou l'autre sexe (c'est moi qui rajoute "l'autre sexe" parce que quitte à tendre vers une société égalitaire, hein. A la crèche de mon fils il y a eu un puériculteur stagiaire et quand j'entendais les commentaires de certains parents, ben...). Bref, je vais essayer d'élever mon fils comme un individu et de lui faire prendre conscience que les autres sont aussi des individus, avec leur potentiel, leurs faiblesses, leurs qualités etc, et que le genre est finalement bien trop réducteur pour s'épanouir pleinement.
Ensuite, j'ai lu du Sophie Calle. Un minuscule carnet de bord dans lequel elle explique la démarche qu'elle avait entreprise en vue de proposer une série à un journal: ayant trouvé un carnet d'adresses dans la rue, elle en avait contacté les noms afin de découvrir au fur et à mesure des entretiens le portrait de la personne à laquelle il appartenait. Intéressant mais trop court à mon goût. J'en suis arrivée à cette lecture car j'avais lu Leviathan de Paul Auster qui s'était justement inspiré de Sophie Calle pour en faire un personnage (avec la même trame du carnet d'adresses). La boucle est bouclée.
Enfin, mon film préféré étant "Sleepy hollow, la légende du cavalier sans tête", quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur la nouvelle qui a inspiré Tim Burton: la légende de Sleepy Hollow de Washington Irving. Une fois n'est pas coutume, je ne dirais pas que le livre est mieux. Parce que pas comparable. Il s'agit d'une nouvelle extrêmement courte, dans laquelle Ichabod Crane, instituteur de campagne dégingandé, morfal, pas du tout sceptique, se fait éconduire par Katrina Van Tassel. Et c'est fini. Le texte relève clairement du style merveilleux (histoires de fantômes et de sorcellerie qui donnent la chair de poule aux personnages sans non plus bouleverser leur vie) alors que Tim Burton a profondément développé et enrichi la trame pour en faire un film fantastico-gothique où ces mêmes fantômes et sorcières tuent et inspirent l'horreur.
Rien que de très petits ouvrages pour l'instant car je ne suis pas encore totalement sortie de ma grosse lecture à peine finie de l'homme qui savait la langue des serpents. Faut du temps pour passer à autre chose.