nezentrompette
Le train de vie d'une noix de Saint-Jacques
J'ai terminé HHhH il y a quelques jours et je ne sais toujours pas quoi en penser. J'ai passé un très bon moment à le lire, je le conseillerais certainement, et pourtant la posture de l'auteur me dérange.
Je suis assez pointilleuse quand je lis des livres ayant pour thème un fait historique réel: j'aime savoir que ce que je lis est attesté et qu'on n'est pas en train de me mener en bateau. Dans le cadre de mon boulot je lis souvent des écrits d'universitaires spécialistes d'Histoire et je ne peux pas m'empêcher de comparer ces historiens avec Laurent Binet.
Celui-ci proclame tout au long de son livre qu'il cherche à présenter les faits de façon objective, avoue que parfois il s'est trompé, part dans des divagations, se laisse aller à imaginer des scènes à sa propre sauce pour ensuite s'en excuser auprès du lecteur. Cette démarche me semble en décalage avec l'écriture scientifique à laquelle il prétend: l'historien s'efface devant son sujet, vérifie ses infos dans ses sources avant de les coucher sur le papier.
Les sources justement: écrire un livre sur la 2nde guerre mondiale qui se veut historiquement fiable en ne se basant que sur quelques livres rédigés par des auteurs contemporains, quelques docus télé, une visite au musée, le tout sans pratiquer l'allemand, est-ce suffisant pour inspirer de la confiance au lecteur? Pour moi non. Je suis sûre que beaucoup de faits relatés sont justes, mais la rigueur scientifique bafouée me fait douter de l'auteur et j'appréhende son livre comme un roman historique, rien de plus. Pari pas tenu pour Laurent Binet.
A part ça, je crois qu'une malédiction plane au-dessus de ma tête: ça fait au moins 5 jours que je veux entamer Le Guépard de Lampedusa et j'arrive pas. Sachant qu'il est dans ma PAL depuis au moins 10 ans (la peur de m'attaquer à un "monstre" de la littérature, de ne pas partager l'engouement général, de passer pour stupide si je ne comprends pas l'intérêt qu'il suscite, tout ça) et que là je suis motivée pour le découvrir, il y a toujours un truc qui me refait fermer le livre: coup de fil, releveur edf, "môman j'ai faim", "bonjour, ce serait pour un travail urgent à rendre pour demain matin svp", etc. Bref, j'en suis à la page 4 de la préface (en 5 jours, donc...)
Je suis assez pointilleuse quand je lis des livres ayant pour thème un fait historique réel: j'aime savoir que ce que je lis est attesté et qu'on n'est pas en train de me mener en bateau. Dans le cadre de mon boulot je lis souvent des écrits d'universitaires spécialistes d'Histoire et je ne peux pas m'empêcher de comparer ces historiens avec Laurent Binet.
Celui-ci proclame tout au long de son livre qu'il cherche à présenter les faits de façon objective, avoue que parfois il s'est trompé, part dans des divagations, se laisse aller à imaginer des scènes à sa propre sauce pour ensuite s'en excuser auprès du lecteur. Cette démarche me semble en décalage avec l'écriture scientifique à laquelle il prétend: l'historien s'efface devant son sujet, vérifie ses infos dans ses sources avant de les coucher sur le papier.
Les sources justement: écrire un livre sur la 2nde guerre mondiale qui se veut historiquement fiable en ne se basant que sur quelques livres rédigés par des auteurs contemporains, quelques docus télé, une visite au musée, le tout sans pratiquer l'allemand, est-ce suffisant pour inspirer de la confiance au lecteur? Pour moi non. Je suis sûre que beaucoup de faits relatés sont justes, mais la rigueur scientifique bafouée me fait douter de l'auteur et j'appréhende son livre comme un roman historique, rien de plus. Pari pas tenu pour Laurent Binet.
A part ça, je crois qu'une malédiction plane au-dessus de ma tête: ça fait au moins 5 jours que je veux entamer Le Guépard de Lampedusa et j'arrive pas. Sachant qu'il est dans ma PAL depuis au moins 10 ans (la peur de m'attaquer à un "monstre" de la littérature, de ne pas partager l'engouement général, de passer pour stupide si je ne comprends pas l'intérêt qu'il suscite, tout ça) et que là je suis motivée pour le découvrir, il y a toujours un truc qui me refait fermer le livre: coup de fil, releveur edf, "môman j'ai faim", "bonjour, ce serait pour un travail urgent à rendre pour demain matin svp", etc. Bref, j'en suis à la page 4 de la préface (en 5 jours, donc...)