Bonjour par ici ! Après des années sans lire (ayant pourtant fait des études de lettres et dévoreuse de livres durant l'enfance et l'adolescence), je reviens à mes premières amours et me suis remise enfin à la littérature depuis quelques mois, pour mon plus grand bonheur
Je lis ce topic en sous-marin depuis un moment sans oser intervenir mais je n'ai que peu de monde dans la "vraie vie" avec qui partager mes lectures et ça me rend un peu triste alors je me lance...
Je suis plutôt classiques devant l'éternel depuis que je me suis remise à lire mais je commence avec du contemporain :
Le Gang des rêves, de Luca di Fulvio, dont une Madz parlait quelques pages plus tôt il me semble. Un bon pavé de près de 950 pages qui me faisait de l'oeil depuis la lecture de critiques dithyrambiques à son sujet et en vue d'un futur voyage à New York pour lequel je commence à me mettre "dans l'ambiance". L'histoire de Christmas, petite frappe au grand coeur, fils d'une jeune italienne débarquée au début du XXe siècle à New York pour vivre le rêve américain, accompagné de une toute une galerie de personnages hauts en couleur s'animant dans les bas fonds de la Grosse Pomme pendant les années 1910 et 1920. La noirceur, la pauvreté et la crasse du Lower East Side avec sa foule d'immigrés aux rêves brisés, un voyage au temps de la Prohibition avec ses gangsters véreux jusqu'aux grandes heures de la radio et l'aube de l'âge d'or du cinéma hollywoodien : tout une ambiance !
Autant je me suis laissée happée par la première partie, qui réserve son lot de souffrance et de misère et dont le rythme effréné ne donne que peu de répit au lecteur (scène de viol, meurtre...), autant la seconde moitié, bien que pleine d'espoir, m'a fait redescendre mon enthousiasme (j'aime le drame en littérature!). Luca di Fulvio possède une écriture très cinématographique (il me semble d'ailleurs que le bouquin va être adapté en série) mais les ficelles de l'intrigue devenant un peu trop grosses, l'histoire perdant en épaisseur et le ton versant peu à peu dans le mélo (je suis très difficile concernant les histoires d'amour littéraires et je dois avouer avoir trouvé certains passages un peu niais...), j'ai finalement terminé le livre hier soir sur une impression partagée. Il m'a manqué surtout le plaisir de savourer une langue, un style : c'est sans doute en partie du à la traduction (qui souffre je trouve de quelques maladresses), mais je n'ai pas trouvé d'étincelle dans l'écriture de Di Fulvio. Il est bien meilleur scénariste que stylicien. Le bouquin se lit néanmoins comme on regarde un bon film, c'est un bon
page turner parfait pour les vacances d'été ou de longues après-midi pluvieuses sous la chaleur d'un plaid