Mes dernière lectures :
Le jour où elle a pris son envol - Beka, Marko, Cosson
La suite d’une série de BD axée bien-être et développement personnel. Dit comme ça, ça pourrait faire rire ou repousser mais c’est très bien fait, intéressant et ça m’a fait réfléchir. Très chouette !
J’ai des idées pour détruire ton égo – Albane Linyer
Ce livre est un road-trip chaotique mettant en scène plusieurs femmes liées entre elle par leurs histoires adolescentes. Léonie, 27 ans, travaille dans un fast-food et garde la petite Eulalie. Le jour où elle se retrouve avec la gamine sur les bras, elle met les voiles pour partir dans le sud, retrouver Angela qui, croit-elle, l’attendrait depuis 10 ans.
Ce récit quasi-exclusivement féminin et lesbien, explore le désir sous plusieurs formes, parfois l’amour, le sexe, la vengeance. L’autrice alterne les points de vue des différents personnages au fil de chapitres très courts. Cela donne beaucoup de rythme à l’histoire. Les personnages, le ton cru et tranchant m’ont fait beaucoup penser au style de Virginie Despentes.
La recomposition des mondes – Alessandro Pignocchi
Dans cette BD l’auteur explique le combat qui se déroule sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un combat bien au-delà de l’aéroport. Ce projet défendu ici est un projet de société, d’intégration à la nature, de gestion collective du territoire et d’entraide. Le message est le suivant :
« Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » Une excellente BD avec le point de vue depuis l’intérieur de la ZAD, au cœur des luttes et du territoire. J’ai beaucoup aimé l’histoire, le ton et bien sûr, le dessin d’Alessandro Pignocchi.
Hotel Castallana – Ruta Sepetys
Madrid, été 1957, sous la dictature de Franco. Passionné de photographie, Daniel Matheson, 18 ans, arrive du Texas avec ses parents et découvre l’Espagne à travers son objectif. Il rencontre Ana, une jeune femme qui travaille dans l’hôtel. Les deux jeunes personnages se rapprochent, elle lui fait découvrir le pays où les poids de la dictature, de l’oppression et du silence sont pesants. En plus de ces 2 personnages on suit également Puri, la cousine d’Ana, qui travaille dans un orphelinat. Les histoires de famille, d’amitié et d’amour prennent place sur fond de dictature. La liberté religieuse est abolie : les protestants et les juifs n’ont pas le droit de célébrer leurs offices. Les basques et les catalans n’ont pas le droit de parler leur langue. Les personnes opposées au régime de France risquent la mort. Les familles sont pauvres s’endettent, les enfants travaillent pour ne pas mourir de faim. Je connaissais Ruta Sepetys pour son roman Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, et avec ce livre, elle me convainc encore ! J’ai beaucoup aimé sa plume, l’écriture fluide, les chapitres courts s’enchainent et m’ont tenu en haleine. Les personnages sont touchants, l’ambiance est bien présente et pesante : les secrets de la dictature doivent être bien gardés. Avec ce roman, j’ai découvert une partie de l’histoire espagnole que je connaissais très peu.