Quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Mamy_Plug]

J'ai fini il y a quelques semaines "Get a Life" de Vivienne Westwood (Oui moi même je ne m'en remet pas, au bout d'un an quand même )
Je reprendrais ce que j'ai déjà dit : C'est très bien, mais ça ne se lit pas d'un bloc, parce qu'on sent qu'elle a une culture qui peut nous dépasser (Mais qui permet d'apprendre tellement !). Je ne regrette pas du tout de l'avoir lu !

Maintenant, je suis passée (En plus de continuer Beauté Fatale de Mona Cholet) au livre "Le plus beau métier du monde" de Mensitieri Giulia

Spoiler: Synopsis

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Je sais déjà que ce livre va me combler d'amour, même si je sais qu'à la fin je me dirais "Et le pire, c'est que c'est vrai et ça va pas aller mieux" (Étant dans le domaine).
Un des avantages du livre, c'est qu'il est écrit par quelqu'un de totalement étranger au monde de la mode. Et c'est ça qui rend le livre bien. Des livres traitant de mode, j'en ai lu quelques uns, et souvent, tout n'est que rêve et paillettes, tout est beau, tout est bien.
En vrai on va pas se leurrer, c'est ni beau ni bien, c'est l'esclavagisme moderne au nom de "l'amouuuuuuur de l'art".
Voilà, et là, on va enfin avoir ce son de cloche différent, de quelqu'un qui n'a ni les codes, ni les compréhensions du milieu.
Ca va être génial

 

[Lucieloukim]

J'ai pas encore fini "L'enchanteur" de Barjavel, je trouve ce livre un peu chiant mais on ne peut pas lui enlever que c'est bien écrit.
J'étais à l'étranger quelques jours et comme il était presque fini je l'ai pas emporté dans ma valise.
A la place j'ai commencé de "Pachinko" de Lee Minjin (en anglais) qui raconte la vie de Sunja une jeune coréenne née dans les années 1920 dans un milieu modeste. Son père meurt durant son enfance et elle vit seule avec sa mère qui tient une espèce d'auberge pour les travailleurs locaux. Adolescente elle est séduite par un homme dont elle tombe enceinte mais qui refuse de l'épouser. La honte et la ruine pèse alors sur elle alors que les japonais qui occupent la péninsule sont de plus en plus dur avec les coréens. Un pasteur qui loge chez sa mère lui propose alors de l'épouser et d'aller vivre ensemble à Osaka chez son frère. C'est alors pour elle le seul moyen de sauver son honneur et s'assurer que son enfant aura le droit de porter un nom (en Corée une femme ne peut pas donner son nom de famille, un enfant sans père n'a pas de nom de famille et est exclu de la vie sociale). Elle suit alors un inconnu pour commencer une nouvelle vie au Japon...
Là où j'en suis la fin de la Seconde guerre mondiale approche. J'aime beaucoup ce livre, il est vraiment bien!!
Je pense que j'ai trouvé un autre coup de coeur de 2019

J'ai aussi commencé "Le ventre de Paris" de Zola mais je pense que tant que j'aurais pas fini Barjavel je vais le laisser de côté ^^

 

[Svenska]

Je peine à avancer dans mes lectures en ce moment, j'ai du mal à me concentrer, mon cerveau tourne à 1000, je pense constamment à 3000 trucs

J'ai fini en début de mois Le Pavillon d'or de Yukio Mishima. Dans le Japon de l'immédiat après-guerre, l'histoire d'un jeune novice du temple Rokwonji à Kyoto, gauche, bourré de complexes, mal à l'aise avec ses pairs, qui se prend de passion pour le fameux Pavillon d'or, merveille d'architecture qu'il ne se lasse d'admirer, jusqu'à ce que cette passion vire à l'obsession et tourne au drame puisque le jeune homme incendiera l'édifice. Je ne spoile rien, l'histoire est inspirée d'un fait réel et tire tout son intérêt dans "l'avant", bien davantage que dans l'événement lui-même. Une plongée dans la psychologie du personnage, le processus mental qui l'amène jusqu'à ce geste radical. Fascinant. Le tout servi par la très belle plume de Mishima.

J'ai lu deux BD également. La première, Herzl. Une histoire européenne de Camille de Toledo et Alexander Pavlenko. L'histoire croisée de Ilia Brodsky, personnage fictif, Juif de Russie chassé par les pogroms, et Theodor Herlz, jeune Juif mondain, dandy de la bonne société viennoise de la fin du 19e siècle qui deviendra le théoricien et leader du mouvement sioniste qui aboutit à la création de l'Etat d'Israël. Entre ses propres souvenirs d'exil, les persécutions, le hasard d'une rencontre avec Theodor à Vienne, jusqu'à ses années à Londres, Ilia revient en parallèle sur le parcours d'Herzl qui le fascine. Pourquoi ce jeune Juif parfaitement intégré dans la société bourgeoise de Vienne, au départ peu concerné par sa judéité, se met-il à rêver d'un Etat juif? Qu'est-ce qui le conduit à défendre corps et âme l'utopie sioniste, d'une nation pour lui et ses frères, d'un pays pour sa patrie? Une BD poignante qui permet de comprendre le contexte dans lequel s'est développé le mouvement sioniste, même si j'ai été surtout très touchée par la première partie qui relate l'enfance et l'exil du personnage d'Ilia, depuis les pogroms et l'incendie de son village en Russie jusqu'à sa longue route vers l'Europe de l'Ouest. Le parallèle avec le contexte migratoire actuel est intéressant, le dessin d'Alexander Pavlenko très sombre se prête particulièrement au récit, bref j'ai beaucoup aimé.

Seconde BD : Kiki de Montparnasse de Catel et Bocquet. Une biographie dessinée de Kiki, modèle phare et muse des artistes du Montparnasse des Années folles. Une bonne lecture, j'aime bien le format BD pour les biographies quand on souhaite en savoir un peu plus que la sempiternelle page Wikipédia sans pour autant se plonger dans un récit biographique classique. Le parcours de Kiki depuis la campagne bourguignonne, son ascension dans la sphère artistique jusqu'à la chute finale m'ont fasciné, quelle femme !

J'ai mis de côté le premier tome du Deuxième sexe que j'avais commencé pour me lancer dans Alpha mâle, séduire les femmes pour s'apprécier entre hommes de Mélanie Gourarier, une plongée dans les communautés de "séducteurs" et leur rapport aux femmes et au féminisme. J'ai assez peu avancé mais c'est à la fois intéressant et consternant...

Côté roman, j'ai commencé Aurélien d'Aragon. J'ai lu 140 pages d'une traite jeudi dernier et je n'y ai pas retouché depuis mais j'ai tellement aimé ce début que j'attends d'avoir plusieurs heures devant moi pour m'installer confortablement et me plonger dedans complètement, je sens déjà que ça va être une excellente lecture

 

[Borealle]

J'ai terminé The Lance Mackey Story, how my obsession with dog mushing saved my life par Lance Mackey. C'était une bonne autobiographie, ça montre à quel point une passion peut tirer quelqu'un hors des mauvais sentiers, mais aussi aider après un cancer. Gros respect pour ce type de personne. Aussi ça permet de comprendre à quel point ce sport est complexe et comme chaque chien a une personnalité différente.
Sur le plan personnel ça m'a permis de mettre un pied de plus dans cette communauté du dog mushing, et ça m'a bien servi à ne pas rester ignorante quand je me suis retrouvée proche d'une certaine personne citée dans le livre, qui mérite aussi un énorme respect.

Je viens de commencer Voyage à motocyclette de Che Guevara. La version numérique que j'ai récupérée est un peu bizarre, du coup j'ai du mal à me mettre dedans et suis parfois perdue entre les notes de l'auteur et les récits faits par Che Guevara .. à voir.

 

[Selinde]

J'ai fini Le pouvoir de Naomi Alderman. Une dystopie qui imagine ce qu'il se passerait si les femmes se voyaient attribuer le pouvoir de tuer du bout des doigts, en déchargeant de l'électricité. Que va t-il se passer ?
Cela reste un très bon livre féministe qui n'est pas si loin de notre réalité, mais en inversant les rôles... On voit très bien qu'une société matriarcale et autant à rejeter qu'une société patriarcale. Il est démontré que les deux extrêmes sont à bannir.
Naomi Alderman a mit la barre haute et nous offre un superbe récit. Certes brut mais qui heurte dans le bon sens. Elle remet en question la construction même de nos sociétés et pousse le lecteur à se questionner.
J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai eu du mal à certains passages, mais globalement je suis très contente de ma lecture.

 

[Lucieloukim]

Je suis venue à bout de l'Enchanteur de Barjavel!!
C'était laborieux sur la fin. L'écriture est vraiment belle rien à redire là-dessus mais je suis pas rentrée dedans. Je me suis pas attachée aux personnages...

Je retourne à "Pachinko" de Lee Minjin
C'est vraiment un beau roman. Sunja vit désormais à Osaka au Japon avec la famille de son beau-frère, son mari est mort tué par la police japonaise et le père de son 1er fils l'a retrouvé et a protégé toute la famille durant la guerre. Ses fils grandissent mais sont victimes du féroce racisme anti-coréens des japonais et de nombreuses discriminations. Malgré tout la famille n'a pas suffisament confiance dans le gouvernement de Corée du Sud des Américains ou de Corée du Nord soutenu par l'URSS pour quitter le Japon. Son fils ainé vient de réussir à rejoindre un très prestigieuse université à Tokyo, son fils cadet n'est pas aussi bon pour les études et ne fait que se battre. Sunja a très peur que la police japonaise ne finisse par tuer son fils cadet également mais un coréen tenant des échoppes de pachinko vient de proposer de le prendre à son service.

 

[Selinde]

Mon avis sur Moi, Olympe de Gouges de Caroline Grimm :
Brillant ! Un très beau roman, qui rend hommage à une précurseuse des droits des femmes. Une femme qui toute sa vie s'est battu pour l'égalité des sexes, contre l'esclavage, à une époque où les femmes étaient mariés par pur intérêt, n'avaient pas le droit de divorcer, pas le droit de voter, pas le droit de passer devant les tribunaux, mais le droit d'être pendues... Et c'est ce qui arriva à Olympe de Gouges, qui défenda ses idées jusqu'au bout.

 

[Lucieloukim]

Et j'ai fini "Pachinko" de Lee Minjin!
Finalement je vais classer ce roman dans les livres dont la fin n'est pas à la hauteur du début.
A un moment j'ai trouvé que l'histoire partait en cacahuètes, dans tous les sens, un peu comme si l'auteure ne maîtrisait plus ses personnages.
C'était tout de même une bonne lecture en anglais mais je reste sur ma faim! (et la fin n'était pas du tout ce que j'avais imaginé ça m'a un peu déçue je le reconnais )

 

[namaeganai]

ces derniers temps j'ai lu le premier tome du manga city hall. le début est vraiment cool, puis ca plonge, avec les clichés habituels. dommage.

the utopia of rules, de david graber, un essai sur la stupidité de la bureaucratie. c'était passionant et déprimant en même temps, avec en appendice une réflexion intéressante sur les courants politiques que soutiennent respectivement les contes de fées, la fantasy à trolls, elfes etc et la sf.

forbidden journeys: fairy tales and fantaisies written by victorian women writers. un bon recueil qui donne une bonne idée de la pensée de l'époque, mais zalors, l'avant dernier compte tait pénible et beaucoup trop long.

naturellement, aucun de ces livres ne peuvent entrer dans le challenge 2019.

 

[Claire-de-plume]

Je me suis remise à lire les Arsène Lupin
J'avais commencé par L'Aiguille creuse, puis au final, j'en aie acheté une douzaine.
Toujours aussi chenapan et charmant ce Lupin, il m'avait presque manqué. Par contre j'en aie un peu marre des femmes qui s'évanouissent tout le temps dans ses bras. Il y en a pas une pour lui dire merde !

 

[Muwglyk]

Je lis La Passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos et Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg

 

[Svenska]

Mes dernières lectures :

J'ai terminé Alpha mâle. Séduire les femmes pour s'apprécier entre hommes de Mélanie Gourarier. Une étude sociologique sur les communautés masculines de la séduction, extrêmement intéressante. Une plongée au coeur de la rhétorique masculiniste de ces prétendus apprentis séducteurs, j'ai trouvé ça édifiant mais ça m'a fait flipper...

Côté féminisme j'ai lu également Ces hommes qui m'expliquent la vie de Rebecca Solnit. Une petite déception, je n'avais pas compris avant ma lecture qu'il s'agissait d'un recueil de plusieurs de ses articles et fatalement j'ai trouvé que ça manquait d'un fil conducteur pour unifier tout ça. Je suis restée sur ma faim à la lecture de pas mal des textes. Mais c'est globalement extrêmement pertinent, et j'ai particulièrement apprécié l'article qui s'attarde sur la question du mariage traditionnel vs mariage pour tous, qui a mis des mots sur des réflexions que je m'étais faite à ce sujet (mais de façon bien plus confuse dans ma tête !).

Le président des ultra-riches de Monique et Michel Pinçon-Charlot. Rien de particulier à en dire, les Pinçon-Charlot fidèles à eux-mêmes, une démonstration implacable et un bilan à mon sens franchement flippant du presque-mi-mandat d'Emmanuel Macron quant à sa connivence avec les ultra-riches. J'ai regretté certaines parties qui donnaient un peu trop un effet "catalogue de faits" et une mise en perspective avec les mandats des présidents précédents m'auraient peut-être aider à mieux comprendre en quoi sa politique diffère/va encore plus loin dans la défense des puissances financières.

Je me suis lancée dans un essai à charge contre Warhol (que j'adore) par le critique Gérard Durozoi, Ras le bol, Warhol et cie ! Contre la pauvreté des images. J'ai pas trouvé ça inintéressant mais j'ai abandonné ma lecture au deux-tiers, ça m'a soulé. Les réflexions sont pertinentes, l'auteur met surtout l'accent sur l'aspect commercial de l'oeuvre de Warhol, qui est indéniable, mais cette manière de prendre les propos de l'artiste au premier degré m'a énervé comme pas possible. J'ai presque cru à une blague... Je suis loin d'être une experte en histoire de l'art et de l'oeuvre de Warhol, mais mettre de côté l'humour et la dérision dont il pouvait faire preuve et citer des passages qui font passer Warhol pour un idiot bête je trouve ça carrément gonflé. Au-delà de la bouffonnerie des déclarations qu'il a pu faire en interviews, ou dans ses livres, ça me semble évident qu'il y a une vraie intelligence chez lui, je comprends même pas comment un critique d'art peut passer à côté de la pertinence et le prophétisme de cet artiste bordel Bref, pas contente

Côté fiction, j'ai lu La ferme des animaux de George Orwell. Pas grand chose à en dire c'est un grand classique, très efficace, incontournable même si je lui ai préféré 1984 qui va beaucoup plus loin dans le décryptage des mécanismes mis en place par les régimes totalitaristes.

J'ai fait une pause dans Aurélien d'Aragon parce que j'aime tellement que j'veux pas finir le bouquin Je n'ai lu pourtant qu'un tiers mais j'ai trouvé ça Je compte m'y remettre ce weekend.