J'ai lu 7 bouquins depuis le 1er janvier, bien décidé à lire plus cette année
Petit compte-rendu rapide de mes dernières lectures :
Qui a tué mon père d'Edouard Louis. J'avais beaucoup aimé
En finir avec Eddy Bellegueule, un peu moins
Histoire de la violence, mais je trouve le travail d'Edouard Louis extrêmement intéressant, à mi-chemin entre la littérature et la sociologie. Ce dernier cru avait fait beaucoup parler de lui l'année dernière, j'ai enfin pu le lire, l'ayant reçu à Noël. Edouard Louis dresse le portrait de son père au travers de ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, pour s'attarder sur ses souffrances et mettre en lumière le lien entre l'histoire politique et les maux de toute une classe sociale. Touchant, et nécessaire.
La Place d'Annie Ernaux. J'ai lu celui-ci juste après Edouard Louis sans savoir que la thématique était similaire. Annie Ernaux y raconte ses parents, en particulier son père, au travers de ses souvenirs. Le parallèle avec Edouard Louis est très intéressant, de nombreuses résonances entre les deux bouquins (rien d'étonnant puisque Louis est très largement influencé par Annie Ernaux).
La Honte, d'Annie Ernaux toujours. Je poursuis ma découverte de l'autrice petit à petit. Ernaux revient ici sur un épisode traumatique de son adolescence. Il y est question de classe sociale, plus particulièrement de sa position de "transfuge de classe", la honte qui en découle et le lien délicat à sa famille qui se fait et défait au fil des années à mesure qu'elle s'extirpe de son milieu.
L'Ami retrouvé de Fred Uhlman. J'avais un souvenir fort mais imprécis de ce livre lu à l'adolescence, les émotions me sont revenues à la relecture. Une histoire d'amitié entre un fils de médecin juif et un jeune garçon de la haute aristocratie de Stuttgart, sur fond de montée de l'antisémitisme dans l'Allemagne des années 30. Rien d'extraordinaire mais c'est bien écrit et très émouvant.
Terminé
Le vent de la guerre, un recueil de poème d'Anna Akhmatova, rédigés pendant le siège de Leningrad. J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Akhmatova même s'il m'a manqué quelques clés de compréhension. Je ne parle malheureusement pas le russe en dehors de quelques bases (objectif m'y remettre cette année
) mais étonnement l'écoute de ses poèmes en version originale me touche énormément. Très envie de creuser le sujet et poursuivre ma découverte de cette poétesse prochainement.
Solal d'Albert Cohen. MA découverte de ce début d'année, gros coup de coeur !
La genèse du personnage central de
Belle du Seigneur, que je souhaitais découvrir avant d'attaquer ce pavé. Un récit grandiloquent, à l'image d'un Solal séducteur, flamboyant et excessif, tiraillé entre la passion, son désir de s'élever et s'extirper de sa condition tout en restant fidèle à ses origines et demeurer pleinement juif. Solal, ma vie, je suis tombée amoureuse,
(même si c'est un peu le roi des emmerdeurs... !) Lisez Solal !!!
Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke. Les conseils du poète allemand à un jeune homme aspirant poète ayant sollicité l'avis du maître sur ses vers. Des lettres qui vont en fait bien au-delà de "simples" considérations littéraires et stylistiques, avec des réflexions sur l'amour, la mélancolie, et de très beaux passages sur la solitude. Une très belle lecture.
En ce moment je lis
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, et j'ai (enfin!) attaqué hier soir le premier tome du
Deuxième sexe de Beauvoir.