Quel livre lisez-vous en ce moment ?

[miss.acacia]

J'ai terminé le tome 2 de The Expanse, La guerre de Caliban, de James S.A. Corey (j'essaie de tenir mes résolutions livresques en continuant des séries).
L'équipage du vaisseau spatial, le Rossinante (^^), se retrouve embarqué au milieu d'une guerre interplanétaire et cherche à aider un botaniste à retrouver sa petite fille.
Je dois avouer que progressivement, cette série de planet-opera se fait sa place dans mes sagas à lire. J'avais bien aimé le 1er tome sans que ce soit un coup de coeur. Mais par les temps qui courent, je me contente volontiers d'un chouette moment de lecture comme ce fut le cas ici.
Les complots politiques s'accentuent autour de la protomolécule, mystérieuse et toujours plus dangereuse ...
Les personnages récurrents gagnent en profondeur et deviennent donc plus attachants. Quant aux nouveaux, ils m'ont convaincu (notamment les 2 persos féminins et leur dynamique). J'ai aimé qu'on en apprenne enfin un peu plus sur l'organisation sociétale des différentes planètes, surtout la Terre, même si j'adorerai que ce soit approfondi dans les tomes suivants.
Vraiment un chouette moment de lecture !
Et puis quel cliffhanger!

 

[Membre supprimé 88273]

@dodoindo Ça me le fait souvent pour les mangas ou romans graphiques à plusieurs tomes, ce petit "oh, c'est bientôt que je les quitte..."
La dernière fois c'était avec un roman, Chroniques du pays des mères, j'étais un peu triste d'arriver à la fin.

 

[Membre supprimé 353143]

J'ai enfin trouvé une lecture agréable !
Les Graciées (The Mercies) de Kiran Millwood Hargrave

Je l'ai dévoré, l'écriture est vraiment très fluide et j'ai été totalement happée par l'histoire. Ne sachant pas ce qui allait se passer sur le long terme j'ai quand même eu des petits pics de stress pour les deux protagonistes principales et pour toutes les femmes en danger.
Je me suis sentie immergée (pour reprendre le vocabulaire marin du livre ) dans un univers que je ne connais pas du tout (la Norvège en 1600, la mer, les villages de pêcheurs...) c'était vraiment rafraichissant et captivant. L'autrice fait beaucoup de descriptions sans que ça plombe son récit, ses personnages sont bien construits, ses héroïnes attachantes et dans lesquelles on peut facilement se projeter, ou avoir beaucoup d'empathie.
C'est un très beau livre, j'ai adoré
D'autant plus que (peut-être que ça spoile un peu ?) je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait

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Je voulais le lire en club de lecture mais il n'avait pas été choisi alors j'ai fini par le lire toute seule, mais c'est dommage ! J'aurais aimé partager des ressentis avec d'autres personnes. En tout cas je le recommande bien fort.

En parallèle j'ai lu Le Coeur Synthétique de Chloé Delaume et ce n'est pas son œuvre que je préfère pour l'instant même si je l'ai aimée.
Mes bien chères sœurs avait été un uppercut pour moi, un vrai coup de cœur, Une femme avec personne dedans m'a énormément touché aussi, celui ci est bien mais juste pas un coup de cœur.
De base j'aime beaucoup le style de Chloé Delaume, il est vraiment unique, j'adore la lire, donc peut-être que ça a moins marché pour moi mais que ça plaira aux personnes qui aiment cette autrice, je le conseille quand même

Et là j'entame La péninsule aux 24 saisons de Mayumi Inaba parce que j'ai envie de calme et de volupté (pour l'instant ça marche bien, c'est très agréable et relaxant )

(Et il faut que je trie tout ça pour aller le mettre sur le challenge 2022 avant que ça ne devienne trop long à énumérer )

 

[PoussiM]

@Lycianthes j'ai bien aimé La péninsule aux 24 saisons, c'est assez contemplatif, la nature est bien présente ainsi que la nourriture

 

[PennSardin]

@Lycianthes j'ai reçu Les Graciées à Noël. Il attends sagement son tour dans ma PAL mais ta chronique m'a donné envie de l'en sortir très vite !

 

[Powpy]

Je suis en train de lire le pavé Une vie comme les autres de Hanya Yanagihara.
Je n'en suis qu'aux 250 premières pages mais ça fait du bien de voir des personnages fouillés, loin des clichés habituels. On nous laisse entrapercevoir le désespoir de l'un d'entre eux, on sent que quelque chose d'absolument terrible lui est arrivé et, même si à ce stade ce n'est qu'évoqué, cela me brise déjà le coeur. Comme quoi lorsque les protagonistes ont un minimum d'épaisseur il est bien plus simple de se projeter et de s'attacher.
Ce roman a été plébiscité sur Booktube en 2021 et pour l'instant je comprends totalement pourquoi.

 

[Elyon_64]

J'ai fini le Sang de la cité. Très bon tome introductif de fantasy avec une ambiance méditerranéenne. On est dans un roman limite tranche de vie donc il faut aimer les rythmes lents et qui jouent plus sur l’atmosphère que l'action. Ça parle de vin, de bonne bouffe, de guéguerres entre clans et de ville fantôme. Perso ça m'a bien bien emballée et je lirai la suite avec plaisir.

Je vais enchaîner sur l'Amie prodigieuse d'Elena Ferrante. J'en ai entendu énormément de bien, donc mes attentes sont assez élevées.

 

[pikalovescoke]

@dodoindo Ca me l'a fait pour Harry Potter mais parce que je les ai lu au fur et à mesure des sorties pendant 7-8 ans de ma vie environ donc évidemment que ça a fait un vide quand ça a été fini

 

[PoussiM]

Mes dernières lectures :

Après le progrès – Beata Umubyeyi Mairesse
Ce recueil de poésie est divisé en 3 parties : perdu, volé, racheté. La poétesse rwandaise parle de sujets sombres comme la guerre, la souffrance, le déracinement mais la fin du recueil est plus joyeuse et légère.

Les dieux du tango – Carolina de Robertis
En 1913, Leda quitte l’Italie, avec son violon, pour rejoindre son mari en Argentine. A son arrivée, elle découvre qu’il est mort. Seule, elle découvre Buenos Aires, la précarité et la musique interdite aux femmes. Passionnée par son violon et le tango, elle s’habille en homme pour être libre. A la frontière entre les genres, elle explore ses désirs et découvre le monde de la nuit avec son orchestre. C’est un très beau roman initiatique et sensuel ; j’ai adoré suivre ce personnage, ces questionnements et ses rêves de liberté.

Alice Guy – Catel & Bocquet
Ce roman graphique retrace le parcours d’Alice Guy, la première réalisatrice cinéma. En 1895, les frères lumières inventent le cinématographe, un an plus tard elle tourne son premier film. Elle débute avec Léon Gaumont puis vole de ses propres ailes vers l’indépendance, elle impose ses choix de réalisatrice et de productrice. Elle rencontre Gaumont, Pathé, les frères Lumière, Eiffel, … Le livre nous plonge dans cette époque où les techniques de l’époque ont pour but de capter le mouvement, la lumière puis de les projeter lors de séances publiques payantes : c’est le début du cinéma. J’ai beaucoup aimé la manière dont sa vie est décrite, l’audace de cette femme et les enjeux de l’époque.

 

[Budgies]

Ma dernière lecture et ma lecture en cour : deux grands succès pour l'instant, et je ne vois pas de raisons que ça change au cour du dernier tiers, je suis très satisfaite de mes achats !

The Testaments, par Margaret Atwood, la suite de The Handmaid's Tale que j'avais bien aimé tout en étant un peu restée sur ma faim (même si je ne me souviens plus exactement pourquoi). Là, pour le coup, c'est un franc succès, j'ai dévoré le bouquin, j'ai trouvé les personnages très attachantes, surtout Agnes, le fait de la suivre dès l'enfance nous immerge vraiment dans la culture de Gilead. La séparation des sexes dans l'univers fait qu'on croise très peu de personnages masculins et qu'ils restent très secondaires, et ça fait du bien. Une belle fiction féministe, qui aborde tout un tas de sujets (notamment les chemins empruntés par les femmes pour tenter d'échapper au sexisme, en vain) et fait toujours réfléchir sur le monde actuel.

Le genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac. Je lorgnais dessus depuis sa sortie, mais le prix de ce genre de bouquin pique toujours un peu pour mon petit budget... Néanmoins, il en vaut carrément le coût. C'est très riche, super intéressant, pleins de sources qui donnent des idées de lectures suivantes. Je le conseillerais vraiment à toutes les femmes, particulièrement à celles qui sont/seront mariées, en cours de divorce ou qui ont des frères, cela peut s'avérer utile d'avoir ces informations sur les discriminations subtiles contre les femmes dans les partages de patrimoine. Il m'en reste un tiers à lire, je trouve qu'il se lit vite et facilement (il est moins épais qu'il n'y parait car grosse biblio à la fin), je n'y suis pas entrée complètement novice sur le sujet mais je pense qu'on peut le lire sans souci sans s'y connaître.

 

[Membre supprimé 360590]

@Budgies
Quand j'ai lu ton message, j'ai cherché des infos et je suis tombée sur une série d'émissions de France culture. Ça a l'air pas mal. En tout cas ça me fait envie

Le genre du capital - Comment la famille reproduit les inégalités de Sibylle Gollac : livre à découvrir sur France Culture

Retrouvez tous les articles, émissions et podcasts de France Culture autour du livre : Le genre du capital - Comment la famille reproduit les inégalités de Sibylle Gollac.

www.franceculture.fr

 

[miss.acacia]

J'ai lu ce weekend Les années d'Annie Ernaux.
Les années auxquelles se réfère le titre s'étendent de 1940 à 2000, de l'enfance à la vieillesse, dans ce qu'Annie Ernaux nomme une autobiographie impersonnelle. Car le projet littéraire dépasse le cadre de la classique autobiographie en ce qu'elle inscrit "une existence singulière donc, mais fondue aussi dans le mouvement d une génération" pour "rendre la dimension vécue de l'Histoire". Une "autobiographie impersonnelle" qui pourrait être une biographie de toute une génération (notamment de femmes) qui a connu la désapprobation du sexe hors mariage, les avortements clandestins, l'émancipation, la légalisation de la pilule puis de l'avortement... Mais le récit ne se limite pas aux faits de société puisque sont aussi abordés l'évolution des relations familiales sur le plan privé et sociétal, sa place auprès de ses enfants, le rapport à l âge...
Le style est toujours précis, moins neutre que d'habitude, malgré le ton journalistique pour saisir l'air de ce temps passé, le chroniquer, le commenter. Puiser dans l'intime pour rendre compte de l'universel/de l'historique et inversement.
Ce projet littéraire ambitieux est une réussite, trouvant écho en moi, bien que d'une génération différente.
A chaque livre d'Annie Ernaux, je réalise que j'aime sa voix, ce qu'elle raconte et comment elle le raconte. Ca me chamboule, ça me touche et c'est encore elle qui arrive à mettre tout ça en mots : ce "sentiment d exaltation et d impuissance que procure la découverte d une vérité pour soi dans un livre".