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Membre supprimé 276733
Guest
Une femme qui tuerait son conjoint ne le ferait pas parce qu'il est un homme, mais un homme tuant sa conjointe le ferait parce qu'elle est une femme ? Pourquoi devrait-il y avoir une différence systématique ? Pourquoi toutes les femmes tuées par leurs conjoints le seraient parce qu'elles sont des femmes, et non pour d'autres raisons, aussi ? Et pourquoi, parce qu'ils sont moins nombreux, faudrait-il ignorer que des hommes meurent sous les coups de leurs conjointes, jusqu'à sous-entendre que leur mort ne peut pas être genrée et est de moindre importance ?
Et outre cela, @123pourquoi n'a pas tort de citer des exemples où des femmes ne courent pas les mêmes risques que des hommes.
Prenons son premier exemple. Si une personne provoque une altercation en sortie de boîte de nuit, il y a plus de risques que les événements soient plus violents s'il s'agit d'un homme. Pas parce qu'un homme est nécessairement plus prompt à la violence qu'une femme, mais parce qu'on va adapter son comportement à l'adversaire. On aura tendance à réduire les coups, à faire plus attention si le trouble-fête est une femme, alors qu'on n'aura pas la même retenu pour une femme. Donc, à part égale d'hommes et de femmes qui se battent en sortie de boîte de nuit, l'homme pourrait bien courir plus de risque d'être tué parce qu'il est un homme. Cette explication s'applique à tous les autres exemples cités.
Peut-être que cela semble anecdotique (cela a quand même conduit à la mort d'individus, mais bon, n'en parlons pas), mais si des petits exemples comme ça se construisent suivant une perception genrée, on peut se dire que c'est le cas pour à peu près tout. Peut-être faudrait-il revoir son rapport à l'autre et cesser de se dire qu'être un homme n'a aucune incidence sur la perception que les autres auront de soi, ni que cela puisse être préjudiciable.
Je trouve assez aberrant de dire qu'un meurtre de femme compte plus que celui d'un homme. Dans tous les cas, ce sont des personnes qui sont mortes. Arrêtons d'effacer les individus derrière leur genre de façon systématique, ce n'est pas une bonne réponse au sexisme que de l'être en retour, je pense. Procédons en nous plaçant à un juste milieu et en prenons chaque meurtre pour ce qu'il est : un cas à part issu d'une situation dont nous ne savons et ne saurons jamais toute la réalité.
Après, je ne dis pas que la femme ne peut pas être réifiée. Je dis juste que la ranger soi-même dans des cases participe aussi à sa réification. Une victime femme peut très bien avoir été tuée pour autre chose que son sexe. Une femme, c'est un être complexe qui ne se définit pas que par son genre, il faut en prendre conscience.
Et outre cela, @123pourquoi n'a pas tort de citer des exemples où des femmes ne courent pas les mêmes risques que des hommes.
Par exemple toutes les altercations en sortie de boite de nuit, les rixe ultra violente ne sont jamais le résultats d'un comportement stéréotypé et ultraviolent face à une personne "mâle". Les "bavures" de la police dont les victimes sont presque systématiquement des hommes ne sont pas le résultats d'un comportement trop violent car "c'est un homme". Ni les femmes tuant leur conjoint...
Prenons son premier exemple. Si une personne provoque une altercation en sortie de boîte de nuit, il y a plus de risques que les événements soient plus violents s'il s'agit d'un homme. Pas parce qu'un homme est nécessairement plus prompt à la violence qu'une femme, mais parce qu'on va adapter son comportement à l'adversaire. On aura tendance à réduire les coups, à faire plus attention si le trouble-fête est une femme, alors qu'on n'aura pas la même retenu pour une femme. Donc, à part égale d'hommes et de femmes qui se battent en sortie de boîte de nuit, l'homme pourrait bien courir plus de risque d'être tué parce qu'il est un homme. Cette explication s'applique à tous les autres exemples cités.
Peut-être que cela semble anecdotique (cela a quand même conduit à la mort d'individus, mais bon, n'en parlons pas), mais si des petits exemples comme ça se construisent suivant une perception genrée, on peut se dire que c'est le cas pour à peu près tout. Peut-être faudrait-il revoir son rapport à l'autre et cesser de se dire qu'être un homme n'a aucune incidence sur la perception que les autres auront de soi, ni que cela puisse être préjudiciable.
Je trouve assez aberrant de dire qu'un meurtre de femme compte plus que celui d'un homme. Dans tous les cas, ce sont des personnes qui sont mortes. Arrêtons d'effacer les individus derrière leur genre de façon systématique, ce n'est pas une bonne réponse au sexisme que de l'être en retour, je pense. Procédons en nous plaçant à un juste milieu et en prenons chaque meurtre pour ce qu'il est : un cas à part issu d'une situation dont nous ne savons et ne saurons jamais toute la réalité.
Après, je ne dis pas que la femme ne peut pas être réifiée. Je dis juste que la ranger soi-même dans des cases participe aussi à sa réification. Une victime femme peut très bien avoir été tuée pour autre chose que son sexe. Une femme, c'est un être complexe qui ne se définit pas que par son genre, il faut en prendre conscience.
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