@Eclise
(Pour clarifier
Non, cela ne s'adressait pas à toi, et à personne en particulier d'ailleurs, comme je l'ai dit c'est "diffus".
Ce qui m'a semblé relever du mépris de classe est assez varié, et pas mal de personnes y ont répondu point après point. En gros, tout d'abord, les remarques sur l'absence de conscience écologique, et sur le côté responsabilité individuelle du type (attention : je vais caricaturer un ensemble de propos pour les résumer, c'est évidemment déformant ) Ils se plaignent, mais ils ne proposent rien d'autre, et puis, il faut bien faire face aux enjeux climatiques, c'est normal que chacun prenne sa part. Le problème, c'est que chacun ne prend pas sa part, principalement les plus gros pollueurs. Donc, ceux qui manifestent car leur quotidien est rendu impossible sont légitimes à le faire: quand bien même plus aucun d'entre eux ne prendrait la voiture, on ne sauverait pas la planète, les industries et le secteur de l'énergie sont beaucoup trop polluants. J'ai le sentiment de voir du mépris ou de la condescendance face à des personnes qui s'inquiètent pour leur besoins immédiats et urgents, en voyant des reproches sur le manque de vues à long terme. Les vues à long terme, il faut pouvoir se les permettre. Plein d'autres gens ont répondu, je détaille pas.
D'autre part, la déconnexion avec les difficultés quotidiennes des gens et la mise en avant de soi me semble, dans certains cas, relever du mépris de classe. Caricature: Oui, ils manifestent parce qu'ils galèrent, mais moi, j'avais un rendez-vous et j'ai été en retard, alors bon, je ne veux pas payer pour les actes inconsidérés des autres. Bien sûr que c'est relou, j'ai subi comme plein de gens la galère dans les transports l'an dernier par exemple, je comprends. Par contre, cela me donne l'impression d'entendre des gens se plaindre que d'autres soient à bout, et de leur demander de continuer à se taire pour qu'eux puissent continuer à mener leur vie. Je ne sais pas si je suis claire, mais pour moi, implicitement au moins, c'est mépriser la profonde galère que vivent plein de gens de milieu populaire en raison de la baisse du pouvoir d'achat que de faire passer ses propres impératifs avant.
Ce dernier point rejoins un peu le "moi je ne suis pas concernée, je ne vois pas pourquoi je devrais en subir les conséquences". Je pense que nos dirigeants et les plus aisés se disent exactement la même chose pour plein d'autres revendications plus habituellement considérées comme légitimes.
Je passe rapidement aussi sur le fait que le blocage est vu comme un mode d'expression pas malin, et les conseils d'actions plus malines. Oui, ce mode d'action est critiquable, mais je ressens un certain sentiment de supériorité en voyant expliquer ce qu'il faudrait faire à la place.
Désolée, je me suis un peu épanchée et c'est très décousu (mais en plus je vais devoir bientôt partir alors je me dépêche). Je ne dis pas que tout le monde voulait être méprisant, mais que je ressentais ce mépris de manière diffuse et sous-jacente. Je suis aussi particulièrement sensible à ces questions, ce qui explique sans doute plusieurs de mes impressions, peut-être parfois excessives. Pour ce que tu dis après, je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs.
(Pour clarifier

Ce qui m'a semblé relever du mépris de classe est assez varié, et pas mal de personnes y ont répondu point après point. En gros, tout d'abord, les remarques sur l'absence de conscience écologique, et sur le côté responsabilité individuelle du type (attention : je vais caricaturer un ensemble de propos pour les résumer, c'est évidemment déformant ) Ils se plaignent, mais ils ne proposent rien d'autre, et puis, il faut bien faire face aux enjeux climatiques, c'est normal que chacun prenne sa part. Le problème, c'est que chacun ne prend pas sa part, principalement les plus gros pollueurs. Donc, ceux qui manifestent car leur quotidien est rendu impossible sont légitimes à le faire: quand bien même plus aucun d'entre eux ne prendrait la voiture, on ne sauverait pas la planète, les industries et le secteur de l'énergie sont beaucoup trop polluants. J'ai le sentiment de voir du mépris ou de la condescendance face à des personnes qui s'inquiètent pour leur besoins immédiats et urgents, en voyant des reproches sur le manque de vues à long terme. Les vues à long terme, il faut pouvoir se les permettre. Plein d'autres gens ont répondu, je détaille pas.
D'autre part, la déconnexion avec les difficultés quotidiennes des gens et la mise en avant de soi me semble, dans certains cas, relever du mépris de classe. Caricature: Oui, ils manifestent parce qu'ils galèrent, mais moi, j'avais un rendez-vous et j'ai été en retard, alors bon, je ne veux pas payer pour les actes inconsidérés des autres. Bien sûr que c'est relou, j'ai subi comme plein de gens la galère dans les transports l'an dernier par exemple, je comprends. Par contre, cela me donne l'impression d'entendre des gens se plaindre que d'autres soient à bout, et de leur demander de continuer à se taire pour qu'eux puissent continuer à mener leur vie. Je ne sais pas si je suis claire, mais pour moi, implicitement au moins, c'est mépriser la profonde galère que vivent plein de gens de milieu populaire en raison de la baisse du pouvoir d'achat que de faire passer ses propres impératifs avant.
Ce dernier point rejoins un peu le "moi je ne suis pas concernée, je ne vois pas pourquoi je devrais en subir les conséquences". Je pense que nos dirigeants et les plus aisés se disent exactement la même chose pour plein d'autres revendications plus habituellement considérées comme légitimes.
Je passe rapidement aussi sur le fait que le blocage est vu comme un mode d'expression pas malin, et les conseils d'actions plus malines. Oui, ce mode d'action est critiquable, mais je ressens un certain sentiment de supériorité en voyant expliquer ce qu'il faudrait faire à la place.
Désolée, je me suis un peu épanchée et c'est très décousu (mais en plus je vais devoir bientôt partir alors je me dépêche). Je ne dis pas que tout le monde voulait être méprisant, mais que je ressentais ce mépris de manière diffuse et sous-jacente. Je suis aussi particulièrement sensible à ces questions, ce qui explique sans doute plusieurs de mes impressions, peut-être parfois excessives. Pour ce que tu dis après, je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs.
Dernière édition :