Sur TikTok, l’auto-diagnostic des ados inquiète les psys

Perseperse

Petite taille, grande gueule
25 Novembre 2020
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Je suis d'accord avec les commentaires qui posent l'auto-diag comme une étape nécessaire pour se faire prendre en charge correctement : effectivement, on ne va pas chez le docteur en s'auto-diagnostiquant un cancer, mais si on peut lui dire que notre mère a vécu le même enchaînement de symptômes et qu'elle vient d'obtenir un diagnostic concernant une psychose, c'est quand même susceptible de l'aider à faire son travail en perdant moins de temps. Le droit à l'expression des personnes souffrant de troubles mentaux est indispensable, et j'ai du mal à voir comment on pourrait restreindre l'influence des personnes que l'on soupçonne de mentir sans affecter le droit à la parole des concerné-e-s.
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Prenons du recul : nous ne sommes pas plus légitimes que ces jeunes à juger de la validité de leur auto-diag. L'engorgement des services de santé est de la faute des choix politiques visant à tuer les capacités de prise en charge en milieu ordinaire et hospitalier, pas de celle de jeunes qui veulent avoir un refuge, TikTok.
 

Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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Personnellement, je suis assez favorable à l'auto-diagnostic en tant que point de départ, qui peut être élaboré par la suite par des entrevues avec des professionnels de la santé mentale et/ou une recherche plus élaborée sur le sujet (lectures plus poussées, revues scientifiques, etc).

Et déjà, rien qu'en écrivant ça, je prends conscience des limites de mon raisonnement : un tel approfondissement n'est pas accessible à tout le monde. Les consultations avec des professionnels sont chères et mal remboursées (je ne tape pas sur les psychiatres et les psychologues en disant ça, c'est légitime qu'ils soient rémunérés à la hauteur de leurs compétences et leur travail, j'énonce simplement un fait). Il faut avancer des sommes conséquentes, sans même avoir la certitude de tomber sur une personne qui nous convienne, au niveau humain comme au niveau professionnel, car elle se sera pas forcément habilitée à traiter/diagnostiquer la condition dont on souffre. Et pour lire des revues médicales et des livres techniques sur le sujet, ba encore faut-il avoir le bagage (culturel, intellectuel) pour les comprendre.

Sans parler de l'énergie conséquente que ça représente de prendre rendez-vous avec un professionnel, s'investir dans la relation thérapeutique, savoir se faire confiance et dire stop quand le courant ne passe pas, retenter avec quelqu'un d'autre... quand on souffre d'un trouble psychique quel qu'il soit, en général, l'énergie, c'est un peu ce qui fait défaut.

Plus les biais sexistes/classistes/racistes/homophobes/transphobes dont peuvent faire preuve les professionnels de la santé mentale et qui peuvent orienter leur jugement. J'ai suivi deux ans de thérapie avec une excellente psychiatre qui m'a beaucoup aidée... et qui avait des raisonnements totalement hors sol sur pas mal de choses. Sur la cherté des consultations psy par exemple : elle prenait cent euros de l'heure, remboursés à hauteur de 25% par la sécu il me semble (ce qu'encore une fois, je ne critique pas en soi), mais bon, "quand on a vraiment envie d'être aidé, on sait se débrouiller, il y a toujours une solution. Une bonne santé mentale, c'est un investissement, il faut être prêt à y mettre de l'argent". Alors ok très bien mais expliquez-moi concrètement comment un agent de nettoyage payé au smic qui a quatre enfants à charge et une mutuelle de merde, il les allonge, les cent balles par semaine ? S'il n'y arrive pas, c'est juste parce qu'il a pas envie de faire l'effort d'investir dans sa santé mentale ? Et ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres.

Tout ça pour dire que, pour avoir pas mal eu affaire aux spécialistes de la santé mentale (et ce pour des troubles d'anxiété et de dépression assez "classiques" donc j'ose même pas imaginer pour les maladies mentales plus corsées, ou des conditions encore mal comprises comme la transidentité), j'ai souvent bien senti comme être blanche, éduquée, d'un milieu aisé avec le bagage social et culturel qui va avec, ça peut aider pour être écoutée et prise au sérieux. Je présentais bien, j'étais polie et souriante (enfin "souriante", parfois c'était difficile :lol:), donc forcément pour la personne en face ça inspirait confiance, mais j'ai eu de nombreux avantages qui m'ont permis d'acquérir cette aisance sociale. Tout le monde ne les a pas, et pourtant ils ne sont pas moins dignes d'être aidés.

J'ai un peu débordé du sujet mais juste pour dire que j'aimerais bien qu'on prenne tout ça en compte avant de se gausser des ados/des jeunes gens (ou même moins jeunes gens) en détresse qui s'identifient un peu vite à des maladies mentales complexes.
 
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Foxy*

Guest
@Clèves Je suis assez d'accord dans l'idée que ce sont sûrement des jeunes au mieux naïf au pire en détresse et si c'était que ça ça me derangerait pas (d'ailleurs sur ma page insta j'accepte tout le monde autodiag ou officiellement diag - bon en dehors des gens agressifs et des pubs) mais sur tiktok entre autre il y a des gens qui vont utiliser le troubles pour être agressif ou de faire des vues en donnant plein de désinformations et ça c'est problématique. On se tue à donner des infos qu'on a pris du temps à chercher et à rendre claires, ou exprimer notre ressenti, et quand je vois la violence de commentaires de gamin.e.s de 10 ans qui harcelent et utilisent un trouble mental pour justifier c'est non. Après il y a juste des gens (jeunes ou adultes) qui se cherchent et c'est ok. Mais oui, c'est fatigant quand tu fais des recherches pendant des mois pour être sûr.e que tu as ça (entrecoupé de phases de déni) et qu'une personne de 11 ans s'abonne à ta chaine, puis fait des présentations de 78 alters à 11 ans - age auquel tu n'es pas sensé connaître ton système à ce point) d'un seul coup, et vient mettre de la désinformation de partout. Alors bien sûr, de leur côté ça peut être révélateur de plein de trucs : besoin d'identification, problème chez elleux, besoin d'attention et j'en passe et il faudrait vraiment que les + jeunes soient + écoutés mais de notre côté avec tous nos problèmes, combats, commorbidite et difficultés au quotidien.... c'est compliqué de pas être en colère, surtout quand la faute est rejetée sur d'autres personnes malades qui tentent de s'en sortir, alors que clairement ça vient surtout du fait que les enfants sont pas assez écoutés ou prévenu des biais d'internet.
 

Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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@Foxy* Oui je suis d'accord, je ne pense pas que l'auto-diagnostic "à la sauvage" soit une solution de toute façon, ou une manière satisfaisante de palier les manques du système. Je ne suis pas sur Tiktok donc je ne peux pas me prononcer là-dessus, mais ce que tu décris me fait penser à Tumblr où on peut voir des choses similaires donc je pense que je vois à peu près le problème. Quand je parle de montrer plus de clémence envers ces ados un peu paumés/en manque d'attention, je m'adresse davantage aux non-concernés qui n'y connaissent pas grand chose à part des idées reçues mais sont prompts à émettre des jugements, qu'aux personnes qui souffrent de ces troubles et peinent déjà bien assez à ce qu'ils soient pris au sérieux. La frustration et la lassitude dont tu parles est plus que légitime et je ne la remets pas en question :fleur:
 
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Réactions : printemps24 et Foxy*
24 Août 2013
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Le timing est assez parfait.

Les gens atteints de troubles sont des personnes comme les autres, avec leur goût, leur style et un tas d'autres choses qui peuvent être corrélées ou non à leur trouble. J'ai souvenir d'une psychiatre versée dans la psychanalyse qui voulait relier tout mes choix de vie à un/des traumatismes, j'ai fait quelques séances que j'ai fini en pleurs avant d'arrêter parce que j'avais l'impression de n'avoir aucune personnalité, aucun goût propre, d'être juste un tas de symptôme vivant qui ne faisait que réagir sans avoir le moindre libre arbitre. On a le droit d'exister en dehors de nos troubles, on a le droit de vivre, on a le droit d'être considéré comme des humains à part entière et pas juste "Machin qui a tel pathologie psy et c'est tout".

Quand Olympe parle de son passé, on voit la souffrance qu'il y a eu, on voit les épreuves qu'elle a traversé et les difficultés qu'elle vit encore aujourd'hui, elle ne le cache pas, tout comme Cristina de The Peculiar Club, si des gens les envient c'est parce qu'ils éludent sciemment ces faits, pas parce que les influenceur.euse.s en question ne les évoquent pas.

Et oui, il faut une meilleure prise en charge psy en france, la santé mentale des gens en a pris un coup avec le covid et il y aura hélas toujours des gens qui romantisent le fait d'aller mal, ça n'a pas attendu les réseaux sociaux (cf l'époque des romantiques où avoir la tuberculose était vu comme le dernier chic et donc on cherchait à imiter l'aspect d'une personne atteinte, à ma connaissance on avait pas trop trop tik-tok à l'époque). On peut se concentrer sur elleux, ou se dire que la santé mentale a besoin d'être mise en avant dans le débat public avec un meilleur accès aux soins et aux connaissances, de meilleurs remboursements, une meilleure formation des praticiens (par exemple, dans mon métier je fais régulièrement des formations pour mettre à jour mes compétences, on pourrait l'envisager pour les médecins en général, pas un long module mais une ou deux semaines tout les 5 ans où on fait le point sur l'évolution de la médecine sur certains sujets ou des stages de sensibilisations au trouble psy qui permettront aux généraliste d'orienter leur patient vers un psy quand ils présentent des symptômes plutôt que de balayer leur expérience du revers de la main).

Bref il y a un milliard de piste à explorer pour améliorer le système actuel parce que la vérité c'est que si ces jeunes avaient accès a de meilleur soin, une meilleure attention (à l'école par exemple on a quoi 35 gamins par classe, ça n'aide pas) et des sources d'informations plus fiables et pédagogiques (on pourrait mettre en place des modules pour savoir détecter les fakes news sur internet et comment procéder à une validation des sources adapté à l'âge de l'enfant qui pourrait démarrer dès le primaire par exemple), la situation n'en serait probablement pas là.
Et quand à celleux qui se servent de leur troubles autodiagnostiqué pour s'en prendre aux autres, sensibilisation sur le fait qu'avoir un trouble n'est pas un passe droit pour se comporter comme un trou du cul sans conséquence.
L'éducation et l'accès au soin pour moi c'est vraiment les deux clefs essentielles pour améliorer la situation. Mais il y a énormément de piste qui pourrait être envisagé plutôt que juste pointer du doigt des gosses qui n'ont pas la maturité, ni le recul, ni les informations pour agir mieux. Les informer, leur faire prendre conscience que la santé mentale est un enjeux important, que ce n'est pas un jeu, c'est plus constructif mais ce doit être un élan sociétal parce que ce n'est pas aux concerné.e.s de faire de la pédagogie à tour de bras pour pallier au système et qui ont tout à fait le droit de se sentir mal de voir des enfants se réapproprier leur trouble comme si c'était un jeu trop chouette.

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Vétiver

Per aspera ad astra
Ambassadrice de Ville
16 Décembre 2014
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Et donc les professionnels de santé ne se posent pas de questions quant au fait que malgré ça avoir un diagnostic reste la croix et la bannière, même pour des maladies physiques ?
Combien de fois j’ai entendu « non mais c’est le stress c’est tout » pour mon endométriose ? J’ai mis des années à trouver un spécialiste qui a accepté de m’écouter. Et donc oui derrière il y avait un auto-diagnostic, à la lecture d’un article du magazine ELLE d’ailleurs.
Donc ils suggèrent quoi en fait ? Ne plus faire de prévention ? Ne plus parler des maladies dans les médias ou sur les RS ?
Bon et puis c’est bien gentil d’inciter à aller voir un professionnel pour poser le diagnostic, mais entre ceux qui ne prennent pas de nouveaux patients, les déserts médicaux, les RDV repoussés par le Covid, ceux qui t’envoient paître, et les pays où un simple RDV coûte l’équivalent de plusieurs centaines d’euros (coucou les US), les ados peuvent faire quoi exactement ?
 
13 Janvier 2011
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Je suis assez d'accord sur la responsabilité des créateurs de contenu, même si je ne suis pas forcément d'accord sur la "glamourisation" par les youtubeuses avec un TDI: indirectement sûrement oui, mais j'ai l'impression qu'elles parlent tout de même beaucoup des "mauvais côtés", du trauma, du suivi psy, etc, ce qui a tendance à nuancer cet aspect qu'on pourrait lire comme "glamour" (à l'inverse j'ai vu pas mal de comptes TDI passés sur twitter et là franchement c'est une autre dimension ce côté "ludique et attirant" du TDI je trouve :ninja:).
Même si quand c'est "bien" fait niveau vulgarisation ça peut être une aide formidable!

Je ne suis pas sur Tiktok mais sur Insta on me propose touuuuut le temps les mini-vidéos d'une femme autiste où c'est littéralement la fête aux traits "spécifiques à l'autisme" qui n'ont rien de spécifique du tout ("les choses bizarres qui n'ont de sens que pour les autistes: [insérez ici une banalité]", c'est fait très "effet Barnum le compte Insta", mais du coup le nombre de vues et les commentaires très premier degré qui s'auto-diagnostiquent en mode "ah oui c'est tout à fait moi, je pense être autiste!"... :oo:
Idem maintenant ça me propose sur insta des comptes de personnes TDA(H) exactement du même tonneau, ça a l'air d'être hyper répandu ce type de comptes ça m'a vraiment fait bizarre, tous ces contenus m'ont l'air vraiment très regardés!

Après le format aide pas, ce mélange "ma vie perso" + vulgarisation sur un trouble en une vidéo de moins de 30 secondes / en quelques tweets lapidaires, forcément que ça amène souvent à du contenu (souvent pas volontairement je comprends bien) nul voir franchement douteux ("bien" vulgariser ça demande des compétences n'empêche, et encore plus sur des formats courts).
Du coup c'est effectivement plus dommageable qu'autre chose pour les spectateurs/trices qui peuvent s'y reconnaître, avec le risque de passer à côté d'un autre diagnostic en étant trompé(e).

Sinon c'est difficile de ne pas se poser des questions sur le côté "attirant" que peut revêtir (à tord!) certains troubles et du coup le nombre potentiel d'auto-diagnostiques complètement ratés / foireux quand par exemple il y a autant (si ce n'est plus) de personnes en France qui ont un syndrome d'alcoolisation fœtale / un trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale que de personnes autistes (1% de la population, sachant que c'est sûrement sous-estimé), mais que "bizarrement" on ne les voit pas, elles, sur twitter / insta / tiktok (dans le sens : qui ne le disent pas et ne créent pas de contenus autour).
Qu'on le veuille ou non certains troubles ont (même si souvent à tord et n'englobant pas les difficultés des dits-troubles) une image plus "positive" que d'autres: par exemple la pop culture participe à donner une image de "petits génies" aux personnes autistes, et mine de rien se dire qu'on est "du coup" (beaucoup) plus intelligent que la moyenne, malgré les difficultés, ça reste toujours plus valorisant pour soi que "l'inverse", comme c'est souvent le cas dans un trouble sur le spectre de l'alcoolisation fœtale, où, en plus du TDA(H) et d'autres caractéristiques, ce trouble est associé par le grand public à un retard mental (ce qui est souvent le cas en vrai, c'est dans beaucoup de cas un de ses symptômes même si pas dans tous les cas).
Bref, je prends cet exemple car il me semble parlant: c'est pas du tout vu comme "glamour" et in fine moins "valorisant", donc complètement moins (voire quasiment pas sur les réseaux sociaux?) visible et (donc) auto-diagnostiqué?
 
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Deerdra

Guest
@Clèves : en clair, sur Tiktok & Instagram, beaucoup de personnes vont s'autodiagnostiquer en niant le fait que les alters sont issus de traumatismes à répétition durant l'enfance. Iels se font appelés systèmes endogéniques, ce qui ne veut rien dire : dans aucune revue scientifique, je n'en entends parler. Selon eux ce sont des personnes qui ont le tdi sans avoir de traumatismes, ce qui, je le répète, est impossible.

À titre d'exception, avoir le TDI sans traumatismes peut être possible, mais c'est extrêmement rare. Or, il semblerait qu'une bonne partie des 12-17 ans aient ce trouble sans la moindre traces de traumatismes.

J'ai essayé d'expliquer que leur façon de voir les choses était claquée au sol, parce qu'endogène ça signifie "qui vient de l'intérieur", tandisque traumatique c'est "qui vient de l'extérieur". Or, le tdi est un trouble traumatique, provoqué par des blessures psychiques intenses. Par définition, dans 99% des cas, le TDI ne PEUT PAS ÊTRE endogénique.

Après, c'est peut-être une forme de multiplicité autre que le TDI, mais du coup on se retrouve avec des gamins qui viennent nous taper dessus lorsqu'on essaie d'expliquer gentiment et avec des pincettes que ce qu'ils disent n'est pas possible, car le tdi EST ISSUS DE TRAUMATISMES. Alors après il est possible d'avoir oublié ses traumatismes d'enfance, le soucis c'est que ces personnes nient totalement le fait qu'il faut en avoir pour avoir le tdi.

C'est extrêmement agaçant cette désinformation sur le sujet. Non seulement ça décridibilise totalement le trouble, mais ça invalide les personnes qui ont vraiment le tdi et qui ont subis des traumatismes graves et à répétition.
 
F

Foxy*

Guest
@MaryJAnna Je viens de voir la vidéo, elle est super ! Et effectivement comme elle le dit, il y a toujours des personnes pour penser mieux savoir et tacler les influenceuses TDI pour aucune raison et des gens pour soutenir ces personnes là, donc mieux vaut les oublier et comme elle le dit, elle et Cristina ne sont absolument pas là pour prôner uniquement l'autodiag (sans le tacler pour autant, parfois il est nécessaire) et arrêtent pas de le dire donc comme quoi, quand on a décidé de ne pas aimer quelqu'un on va trouver ce qui nous arrange pour les blâmer sans faire de recherche :yawn:
En tout cas merci pour le partage de vidéo :jv:
 
Dernière modification par un modérateur :
9 Mars 2014
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lutinreveurblog.wordpress.com
Je pense aussi que s'agissant spécifiquement des TDI, le droit des enfants en France est tellement bafoué, la prise en charge des victimes de maltraitance (quel qu'elle soit) est très négligé et franchement c'est un domaine où la justice peut paraître assez violente également envers les enfants.

Du coup, je pense que ça explique que le TDI ne soit pas visible vu qu'il y a aucun suivi. Pourtant c'est le résultat de traumatisme d'un enfant. En France, la prise en charge des adultes qui doivent vivre avec le TDI est vraiment très chère. Il me semble que toutes les youtubeuses citées plus haut, ont un suivi médical.

Je ne vois pas en quoi elles glamourisent ce qu'elles ont. Le traumatisme qu'elles ont vécu, elles n'ont pas à le raconter aux abonnés si c'est leur souhait. C'est leur histoire.

Et c'est très grave les enfants qui développent le TDI. Pour vous donner l'exemple d'un cas extrême, un juge Australien a décidé de faire témoigné différentes personnalité d'une même femme atteinte donc de TDI.
Je met un lien vers l'article le plus light que j'ai trouvé. GROS TW: abus, pedocriminalité : https://www.marieclaire.fr/australi...500-personnalites-obtient-justice,1323833.asp
 
17 Juin 2017
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Sur tiktok il y a aussi une certaine "banalisation"du trauma dans le sens : si tu as telle attitude aujourd'hui, c'est parce qu'on n'a pas suffisamment répondu à tes besoins enfants". Ce qui est fort possible et correspond à une douleur réelle. Mais cette définition du trauma ne correspond pas réellement à la définition clinique du traumatisme qui elle fait référence à un évènement extrême qui vient faire effraction comme un viol ou un tremblement de terre, par exemple. Du coup, au vu de ce que vous rapportez sur les TDI, est-ce qu'il n' y aurait pas un peu de ça aussi qui poussent les gens vers ce diagnostic ?
 
F

Foxy*

Guest
@doomie Oui il y a effectivement beaucoup ça de manière générale, j'ai déjà vu "tu aimes prendre des douches avec de l'eau très chaude ? C'est un signe de traumatisme" :facepalm:
En fait je pense que ces vidéos-là ont deux fonctions :
- Surfer sur les "symptômes" de trauma probablement trouvés sur des sites très vagues (pun non intended)
- Expliquer que les signes de traumas ne sont pas forcément ultra spectaculaires comme on peut le voir au cinéma entre autre et donc qu'on peut, en assemblant plein de trucs qu'on voit, se rendre compte qu'on a peut-être tel ou tel truc, à préciser si possible avec un.e spécialiste. Une crise d'angoisse par exemple, c'est pas forcément quelqu'un qui hurle en pleurant dans une pièce, ça peut aussi être quelqu'un de figé qui bouge nerveusement les pieds. Des fois ces vidéos sont bien, des fois ça va trop loin ("tu as peur des araignées ? traumatisme :halp:" Alors peut être, mais on va pas se mentir généralement pas trop non).

Pour le TDI, je n'en ai pas vu des masses, pour être honnêtes, parce qu'effectivement le TDI repose sur des critères bien précis : violences dans l'enfance (émotionnelles, physiques, sexuelles) et un manque de figure d'attachement, et surtout ça doit être répété et avant les 7-9 ans. Donc c'est plus compliqué de faire des vidéos de ce style, en revanche les vidéos sur tiktok qu'il y a le plus c'est les présentations d'alters, et les "hihi mon alter et moi on a fait ça" (alors ça peut arriver hein heureusement qu'on peut présenter ou rire avec certains alters, mais il y a des pages où c'est que ça) il y a aussi de la mésinformation (comme une meuf qui disait qu'elle avait un TDI car "l'un de ses alters était neurobiologistes et les avait diagnostiqués en passant en revue chacun de ses alters" alors que 1) elle n'avait pas suivi ces études là donc n'avait pas réellement ces connaissances (c'est elle qui le disait) et de deux, même en temps que pro on ne peut pas s'auto-diag officiellement il faut passer par un confrère ou une consœur, et puis elle disait plein d'autres bêtises et hurlait à la psychophobie dès qu'on lui posait des questions) ou encore des gens qui disent que le TDI est EXTRÊMEMENT rare (ce qui conduit ensuite des psys à te dire que tu peux pas avoir ça parce que c'est trop rare. Non, c'est pas du tout l'un des plus courant, mais il est prouvé que ce n'est pas non plus d'une rareté exceptionnelle, surtout suivant les pays), que les alters doivent tous être totalement différent ou à l'inverse très similaires.
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Pour moi, ce qui pousse les gens vers ce diagnostic, en dehors des maladies comme Münchhausen, c'est l'idée que c'est l'une des formes les plus extrêmes du PTSD, or quand on a un problème non réglé, un manque d'attention, qu'on se cherche etc... ça peut avoir un côté j'imagine "flatteur" ? Je sais pas trop, d'avoir ce truc là, ça peut être une volonté de dire "regardez j'ai vécu des trucs graves", ça peut être une façon de se démarquer pour les plus jeunes, une incompréhension du trouble, (parce qu'il y a des symptômes communs avec d'autres troubles et donc on peut facilement confondre si on est pas accompagné.e) et plein d'autres trucs encore j'imagine. :dunno: Il y a sûrement chez certaines personnes une souffrance qui cherche à être reconnue, sauf que ce n'est pas la bonne manière et ça peut créer beaucoup de problème pour les personnes touchées. Des fois c'est aussi carrément des (mauvais.e) psys qui viennent à peine d'apprendre ce que c'est et distribuent le diagnostic comme des bonbons pendant un anniversaire.

Mais pour moi ce n'est pas le même genre de vidéos, au contraire en dehors des présentations d'alters, de systèmes qui expliquent leurs souffrances ou demandent à ce qu'on leur pose des questions, et de vidéos sur les alters en questions j'ai rarement vu des vidéos qui disent "tu as un problème avec les armoires ? Du mal à te souvenir de choses ? Ce sont des symptômes de TDI!" Généralement c'est + du vécu que pointer du doigts les symptômes même si quelques vidéos expliquent (souvent en détails et sans glamouriser) les symptômes de ce que j'ai pu voir il n'y en a pas autant que pour l'autisme ou le TDAH par exemple, ou les HPI.

Edit : fautes
 
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