Journée bizarre, jusqu'à 12h j'ai pris mon mal en patience, et ensuite j'ai été remontée comme une pendule. Il n'appelait pas ça me mettait hors de moi, j'appelais je tombais sur sa messagerie, et quand enfin le téléphone a sonné avec son nom affiché dessus, j'ai haussé les épaules et suis retournée vaquer à mes activités inexistantes.
Au cinquième appel en 2h ou 3h j'ai décroché, pas aimable, à sortir ironiquement:
"rassurer ton père parce qu'il a pas de nouvelles alors que moi non plus, ça n'avait pas de prix, pas de prix t'entends". Et tout de suite il m'a reproché mon manque de compréhension, mes reproches incessants, le pauvre chou avait fait son maximum comprenez-vous.
En vérité, j'ai passé une journée affreuse, à l'image de beaucoup de hauts et de bas que je ressens en ce moments, de doutes et d'incertudes, mais plutôt que disséminés dans la semaine, ça a été du parfait condensé toute une journée: invivable.
J'aimerais avoir une solution pour nous, honnête courageuse sensée et altruiste, j'aimerais vraiment. Au plus profond de moi, je continue de croire qu'on va bien ensemble, qu'on s'aime profondément, même si on est sans nul doute empreints de maladresses qu'on ne voit pas forcément, on se blesse l'un et l'autre mutuellement, mais je crois qu'on s'aime.
Et cette situation est pénible à vivre, aujourd'hui était une journée infernale. Parfois je voudrais pouvoir rompre, parfois j'envisage sérieusement de le faire, pour nous sauver ou que sais-je, et d'autres fois je réalise que je ne peux simplement pas. Je ne saurai pas lui dire "c'est fini, tu n'as plus rien à faire dans ma vie" car je sais qu'il me manquerait, mais je sais aussi que je ne suis pas de celles qui restent amie avec ses ex, du coup j'ai toujours conscience que rompre avec lui ne serait pas simplement le faire rétrograder dans ma vie, ça serait l'en virer. Il me manquerait j'en suis sûre, et puis rien que de songer à tout ce qu'il n'y aurait plus, j'en aurai les larmes qui montent. Et puis ce soir en raccrochant, il avait mis ses remords et sa fierté de côté, et tout timide tout mignon tout d'un coup:
"tu m'aimes? ... car moi oui, et tu me manques". Vraiment dommage qu'il parvienne à me mettre si souvent hors de moi, qu'il m'ait tant vexée dernièrement, car il était vraiment mignon et il ne me le dit jamais ça... Je voudrais tant qu'il comprenne combien je fais des efforts pour être tolérante vis-à-vis de sa préoccupation du moment, mais comment ô combien j'échoue. Et combien parfois il me fait tellement de soucis que j'en viens à me demander si la vie sans lui ne serait pas plus paisible? Certes, elle le serait je crois, mais quand même, il y aurait tellement de vide aussi... Garçon étrange
parfois je me demande pourquoi est-il venu me chercher, j'étais si bien pourtant, et en même temps s'il n'avait pas été là, où en serais-je aujourd'hui? Il a sauvé quelque chose, il m'a donné de la confiance de l'assurance des compliments, il m'a aussi donné de nouvelles fêlures des cicatrices je le sais, mais je crois que malgré ça dans 50 ans si je ne suis plus avec, ça sera quelqu'un dont je dirai
"il a été utile à ma vie, il m'a bien aidée à être plutôt qu'à faire semblant d'être, je crois qu'il a contribué à ce que je suis aujourd'hui". Cela sera un chouette compliment il me semble, par contre je suis encore incapable de dire s'il aura contribué à ma capacité à aimer ou s'il l'aura dégradée. Quand je pense rupture, je pense forcément nouveau mec ensuite, nouvelle histoire. Je ne vois qu'une liaison, que des corps qui se mèlent, une complicité mutuelle, mais pas de l'amour. Pas de douleur à la séparation, pas de manque. Car je sais qu'à mon copain actuel, j'ai trop donné, je me suis trop habituée à sa présence, et je ne sais plus donner moins, avoir besoin de moins. J'espère que dans mes relations futures, ce sera avec une presque douce indifférence que j'apprécierai leur compagnie mais également leur absence. Je voudrais vraiment ne plus jamais me soucier de cela: est-ce que je manque? est-ce qu'il me remplace? est-ce que est-ce que. J'ai toujours la crainte qu'une fois attrapée, je finisse par lasser. A ce titre, je ne voudrais ne jamais être attrapée. Le garçon actuel m'a prise dans ses filets il y aura bientôt 2 ans, il s'y est pris comme un pro: même quand je redeviens douteuse, peureuse, j'ai beau me débattre je n'arrive pas à m'échapper, pourtant je voudrais des fois. A croire que pour terminer notre histoire, ce sera à lui de couper le filet & de me relâcher. Et alors je jure de faire en sorte que plus jamais personne ne me prenne dans ses filets de la sorte, désormais je ferai gaffe: sans issue de secours visible au moment d'y entrer, je me sauverai.
(ne pas citer ça ne restera pas)