Topic des aromantiques

@Croquemitaine :dowant: Je comprends !!!

Et c'est aussi un peu le genre de question que je me pose - et pourquoi je ne me définis pas (encore?) comme aromantique. Est-ce que c'est véritablement une incapacité à ressentir un sentiment d'amour de ma part, ou juste une incompréhension des normes et des définitions de l'amour selon la société?

Et je me pose des questions comme ça, mais d'un autre côté, Pineapple est amoureuse de moi, et quand elle m'en parle, c'est un peu comme si elle tentait de m'expliquer une culture étrangère. En un sens, ça ne me dérange pas, d'ailleurs. Ca me va de ne pas comprendre les autres, et de passer ma vie à découvrir Pineapple. Mais j'ai peur de la blesser.

(Et oh mon Dieu heureusement qu'on est pas télépathes, imagine, les gens pourraient savoir ce qui se passe dans ma tête, mais j'en mourrais de honte, je ne saurais plus où me mettre :ninja:)

Et bon courage pour ton mémoire ! :)
 

Whiskie

NotAllMisogynists
15 Septembre 2012
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Vraiment trop intéressant ce topic :cupidon: en plus je me sens un peu moins seule par rapport à certains ressentis que j'ai :jv:

@Whiskie je me demande aussi si une part de la raison de l'existence de ces tests & autres n'est pas là aussi pour normaliser les choses et réconforter les gens en inscrivant leurs expériences au sein d'un schéma compris par la société. Parce que je doute que la majeure partie des gens lisant ces test se disent "mais ce n'est pas moi, je ne m'y retrouve pas!" je me demande si c'est pas aussi par plaisir de voir ce qu'on ressent confirmé. :dunno:
C'est très possible (même sûr) qu'une partie des lecteurs et lectrices de ces tests et articles lisent ça comme ils pourraient lire un "top des looses du lycée qu'on a tous connu!!!", enfin le genre de truc qui est censé te prouver que tu appartiens bien à l'espèce humaine :lol:. Mais, j'ai entendu tellement (mais, tellement!) de personnes dire qu'elles ne savaient pas si elles étaient vraiment amoureuses, d'autant qu'il y a pas mal de ce genre de papiers qui revendiquent expliquer "comment reconnaître le vrai amour" :hesite: Et j'ai croisé pas mal de gens qui étaient persuadés d'être amoureux, et puis un jour, ils rencontrent une autre personne ou je ne sais quoi, et ils disent qu'en fait, ils n'étaient pas vraiment amoureux, qu'ils avaient confondu ça avec un autre sentiment (mais lequel :dunno:?).
Et je fais partie de ces gens :cretin: je n'ai que très rarement réussi à être 100% sûre que j'étais réellement amoureuse. Je ne sais même pas si je suis aromantique, mais ce qui est sûr, c'est que j'ai énormément de mal à mettre d'étiquette sur mes relations. En plus, je ne considère pas avoir loupé quelque chose si je reste célibataire pour les soixante années à venir. A vrai dire, c'est même beaucoup plus naturel pour moi d'être célibataire. J'ai toujours l'impression qu'une relation de couple me diminue en un sens :neutral: c'est quelque chose d'assez "dangereux" pour ma personnalité; j'ai l'impression qu'une partie de moi disparaît. C'est assez marrant, parce qu'en fait le modèle de l'"amour" qu'on nous inculque est pour moi un fantasme. Comme il m'arrive de rêvasser en pensant à tel scénario que je ne reproduirais jamais dans la vie réelle (parce que ça ne m'excite qu'en tant que pure situation fantasmatique), j'aime m'imaginer être en couple hyper-fusionnel avec "the One" :cretin:. Et ce fantasme me suffit. Est-ce que j'ai élaboré cette histoire dans ma tête parce que la culture m'a imprimée l'histoire du couple-trop-en-phase-émotionnellement-et-sexuellement depuis toujours? Ça me paraît plus que probable :hesite:

Aujourd'hui, j'ai un copain, mais l'étape "on est ensemble :cupidon:" n'est arrivée que longtemps après notre rencontre, pour lui c'est très important qu'on se considère comme tels, et comme j'aimais passer des bons moments avec lui, j'ai accepté. Du coup ça m'a permis de me rendre compte qu'au fond de moi, il y avait un sentiment spécial associé à sa personne, qui me retourne le ventre quand je vois sa petite tête :ko:, sans que je ne puisse rien y faire. Je suis persuadée être amoureuse de lui, mais c'est aussi parce que je me le suis "autorisé"; j'ai laissé grandir ce sentiment. (Quand je raconte ça, on me dit toujours que j'ai pas rencontré "le bon" et que j'ai un problème d'engagement. Sauf que je sais que je n'aurai pas de "bon" ou de "mauvais", et que je ne vois pas le problème à ne pas aimer s'attacher sans retenue à quelqu'un.)

Sinon, vous avez déjà rencontré quelqu'un avec qui vous étiez en phase complète, avec qui vous aimiez vraiment discuter, que vous trouviez très attirant mais envers qui vous ne ressentiez aucune attirance sexuelle même si vous partagiez des moments intimes et dont vous n'étiez pas amoureux ? Ou je suis la seule à avoir vécu un truc aussi cool et bizarre en même temps ? :puppyeyes:
Je crois que ça pour le coup, c'est mon idéal relationnel: trouver une "âme sœur", tellement proche de moi que le sexe serait inutile (autant que je me masturbe :cretin:). Tu as trop de chance de vivre ça :halp: D'ailleurs je trouve ça infiniment plus dommage de me fâcher avec un-e ami-e qu'avec un partenaire quelconque.
 
@Tcepa (Coucou! :lol:)

Donc l'aromantisme (et le sentiment amoureux) pourrait en partie s'expliquer d'un point de vue biologique, à cause d'un mécanisme hormonal? Est-ce que tu t'y connais un peu sur le sujet? Est-ce que ça a été étudié? (Tu as des liens à me donner que je pourrais lire?) J'étais venue te répondre parce que j'avais une question bête (combien de temps dure le sentiment enclenché par ce mécanisme hormonal) mais c'était vraiment une question bête, parce que de toutes façons ça ne doit pas marcher aussi simplement que ça :shifty:

@Whiskie D'accord :happy: Ce que tu dis est intéressant. (Je ne sais pas trop quoi y répondre, en fait, mais je voulais y répondre - je n'ai jamais eu beaucoup de personnes qui discutaient de ça autour de moi, comme toi, et je n'ai pas du tout de sentiment spécial associé à Pineapple quand je la voie. Ton témoignage est chouette et je te remercie, je suis contente que tu l'aies partagé :fleur:)

Et qu'on te dise que tu n'as pas rencontré "le bon" :neutral: je trouve ça ridicule. Statistiquement, c'est ridicule de s'imaginer qu'il n'y a qu'une seule personne qui puisse nous convenir au milieu des 7 milliards et quelques que nous sommes aujourd'hui et qu'on puisse la rencontrer un jour. Et puis, il y a plein de gens qui ont l'air en état de choc émotionnel quand ils vivent une rupture de relation amoureuse entamée par leur partenaire aussi - ils avaient clairement des sentiments pour cette personne. Ensuite, je ne suis pas bien placée pour avancer ça (puisque je n'y connais rien) mais tout comme une amitié peut grandir au fil du temps, ça ne me parait pas absurde que tu puisses être amoureuse parce que tu as laissé ta relation grandir au fil du temps aussi.

Enfin voilà je voulais juste rebondir sur ça :neutral: parce que argh, remarque débile quoi. Et puis en plus c'est aussi dire que ta façon de vivre n'est pas la bonne, n'est pas valide, et ça aussi c'est vraiment nul. Tant que vous êtes heureux comme vous êtes y'a pas de problèmes. Enfin bref bon courage à toi si tu l'entends souvent. Désolée pour ces deux derniers paragraphes inutiles.
 
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Réactions : Whiskie et Kyubey
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Kiskeya

Guest
@Whiskie Malheureusement cette histoire se conjugue au passé désormais, quoique j'ai même pas l'impression que ce soit terminé plutôt qu'on fait une sorte de long break et qu'on va se retrouver, trop bizarre mais je sais que je peux lui reparler et que tout va redémarrer .... as always.

Sinon, la même pour le fait d'être confortable avec mon ''célibat'' et j'aime bien le début de ton pavé parce qu'il fait échos à ce que je pense du sentiment amoureux : à quel point le sentiment amoureux est une création de notre société, je veux dire, comment un truc aussi irrationnel, aussi impalpable peut s'exprimer de la même façon d'individus en individus alors même que ça se vit de l'intérieur et qu'on ne peut donc pas comparer ce sentiment avec quelqu'un, y trouver quelques similitudes à la rigueur.
Même une peur commune des araignées entre deux individus s'exprime différemment et a des ''raisons'' psychanalytico je sais pas trop quoi différentes d'ailleurs. C'est plus un combo : être en phase avec cette personne, la trouver physiquement et/ou sensuellement et/ou sexuellement attirante, être attachée voire dépendante à cause du sentiment de plénitude associé au fait d'avoir trouvé quelqu'un qui nous corresponde ... pourquoi marketter le truc ? ^^
Quoique je n'irai pas invalider le sentiment amoureux de quelqu'un, c'est juste mon avis.
Pareil pour le scénar aussi, c'est fou, je fantasme et tout et tout et puis après en m’imaginant que ça arrive vraiment pour de vrai, je me dis non so boring .... la fille pas compliquée pour un sous haha.
Tu as de la chance d'avoir un copain, j'en ai jamais eu et j'aimerai bien tenter malgré le fait que je sais que ça va me saouler et que je vais tout foutre en l'air of course, du coup je préfère être seule ... oui la logique me tuera un beau jour.
#lestribulationsetproblèmesproblématiquesd'unearomantiqueenperpetuellerecherche
 

Whiskie

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15 Septembre 2012
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Statistiquement, c'est ridicule de s'imaginer qu'il n'y a qu'une seule personne qui puisse nous convenir au milieu des 7 milliards et quelques que nous sommes aujourd'hui et qu'on puisse la rencontrer un jour.
Mais tellement :facepalm: les gens qui sortent des phrases genre "J'ai dû aller au bout du monde pour rencontrer LA seule personne qu'il me fallait dans tout l'univers:cupidon:", ça me fait bien rire, est-ce qu'ils ont rencontré les 7 milliards d'autres pour pouvoir dire ça :lol:? Ce qui me fait dire qu'en matière de "sentiments", on s'adapte (plus ou moins, bien sûr) à son entourage. Dans mon cas, partout où je vais, j'ai toujours au moins un presque-crush (pour moi, avoir un crush, c'est pas de l'amour (en tout cas, dans ce que je comprends de l'"amour")), une personne que je repère et qui me paraît plus intéressante et sexy que les autres :cyclope:. Dans autant de mondes parallèles qu'il existe de presque-crushes, je crois que pourrais essayer une relation (pas forcément de couple du coup :lunette:) avec chacun d'entre eux (en tout cas, ceux qui veulent bien de moi :drama:) :dunno:
Ensuite, je ne suis pas bien placée pour avancer ça (puisque je n'y connais rien) mais tout comme une amitié peut grandir au fil du temps, ça ne me parait pas absurde que tu puisses être amoureuse parce que tu as laissé ta relation grandir au fil du temps aussi. Enfin voilà je voulais juste rebondir sur ça :neutral: parce que argh, remarque débile quoi. Et puis en plus c'est aussi dire que ta façon de vivre n'est pas la bonne, n'est pas valide, et ça aussi c'est vraiment nul. Tant que vous êtes heureux comme vous êtes y'a pas de problèmes. Enfin bref bon courage à toi si tu l'entends souvent. Désolée pour ces deux derniers paragraphes inutiles.
Mais non c'était pas inutile :fleur: merci :highfive: ces gens sont bornés et se basent sur un concept assez arbitraire que certains ont du mal à comprendre, donc de toutes façons, je les laisse parler :rolleyes:

@Whiskie Malheureusement cette histoire se conjugue au passé désormais, quoique j'ai même pas l'impression que ce soit terminé plutôt qu'on fait une sorte de long break et qu'on va se retrouver, trop bizarre mais je sais que je peux lui reparler et que tout va redémarrer .... as always.

Sinon, la même pour le fait d'être confortable avec mon ''célibat'' et j'aime bien le début de ton pavé parce qu'il fait échos à ce que je pense du sentiment amoureux : à quel point le sentiment amoureux est une création de notre société, je veux dire, comment un truc aussi irrationnel, aussi impalpable peut s'exprimer de la même façon d'individus en individus alors même que ça se vit de l'intérieur et qu'on ne peut donc pas comparer ce sentiment avec quelqu'un, y trouver quelques similitudes à la rigueur.
Même une peur commune des araignées entre deux individus s'exprime différemment et a des ''raisons'' psychanalytico je sais pas trop quoi différentes d'ailleurs. C'est plus un combo : être en phase avec cette personne, la trouver physiquement et/ou sensuellement et/ou sexuellement attirante, être attachée voire dépendante à cause du sentiment de plénitude associé au fait d'avoir trouvé quelqu'un qui nous corresponde ... pourquoi marketter le truc ? ^^
Quoique je n'irai pas invalider le sentiment amoureux de quelqu'un, c'est juste mon avis.
Pareil pour le scénar aussi, c'est fou, je fantasme et tout et tout et puis après en m’imaginant que ça arrive vraiment pour de vrai, je me dis non so boring .... la fille pas compliquée pour un sous haha.
Tu as de la chance d'avoir un copain, j'en ai jamais eu et j'aimerai bien tenter malgré le fait que je sais que ça va me saouler et que je vais tout foutre en l'air of course, du coup je préfère être seule ... oui la logique me tuera un beau jour.
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Oh :erf: le destin vous réunira à nouveau peut-être :cyclope: Des fois, quand je pense à ce genre de relation parfaite, je me dis que ça pourrait être la seule situation dans laquelle je pourrais accepter de me fiancer voire de me marier. Pour être sûre d'être liée le plus longtemps possible à cette personne :red: ça existe pas le mariage d'amitié :shifty:?
Aaah mais c'est trop ça pour le fantasme pour moi aussi :halp: je me dis que c'est un beau conte, mais qu'en vrai ça ne pourrait pas exister, que je ne serait pas aussi comblée et accomplie par une relation comme ça :lol:
Si tu veux essayer d'avoir un copain, essaye peut-être de chercher une relation pas trop conventionnelle, qui te convienne (et à lui aussi forcément), pas très sérieuse, avec un mec qui a pas trop l'habitude des relations sérieuses? Peut-être que ça t'aiderait à comprendre ce que tu aimes et quel genre de relation te plait :happy:

@Tcepa mais alors l'aromantisme serait une anomalie hormonale :hesite:?

Sinon, aucun rapport mais je me suis souvent demandée de quelle époque venait cette idéalisation totale de l'Amour, parce qu'il me semble qu'au Moyen-Age, les gens avaient d'autres préoccupation que de rencontrer l'Elu:yawn: A partir de la littérature Romantique du XIXème siècle, peut-être? D'ailleurs, dans d'autres cultures, j'imagine que les gens n'ont pas forcément le même rapport à l'Amour qu'en occident :hesite: Si quelqu'un sait...
 

Whiskie

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15 Septembre 2012
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@Tcepa j'ai tendance à rejoindre l'avis de @Croquemitaine , et il me semble que depuis le temps que l'être humain existe, sa vie est de moins en moins dictée par les hormones (après je suis pas scientifique, mais j'avais lu des choses sur le sujet) :cyclope:
 

Whiskie

NotAllMisogynists
15 Septembre 2012
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@Tcepa Ok :happy: c'est super-intéressant tout ça, mais c'est vrai que comme les chercheurs font des découvertes au goutte à goutte, y'a toujours des gens pas très tolérants qui arriveront à extrapoler et à en déduire des choses qui n'ont pas lieu d'être...

Donc en fait, si c'est une histoire d'hormones, les aromantiques sont peut-être des humains plus évolués que les autres :lunette:
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Ada or ardor

Get out my hay
6 Septembre 2010
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@Tcepa : Je comprends pas bien ton message lorsque tu dis que tu es frustrée de l'absence d'études sérieuses sur les homosexuels ? Il me semble qu'il y en a plein :erf:. Mais peut être que j'ai pas compris :cretin:. (D'ailleurs, l'article de madmoizelle début avril sur le reportage de France télévision sur le sujet avait suscité des commentaires hyper intéressants dans les deux sens :hesite:. Entre les gens hyper agacés et ceux qui soutiennent la démarche scientifique. Je me demande vraiment comment (dans quelles conditions) on peut réfléchir scientifiquement sur l'amour homosexuel. J'avoue que j'ai plutôt tendance à être ultra sceptique mais je me trompe peut être). Bref, immense aparté :cretin:.

Sinon bon :shifty:. Je suis pas aromantique, mais disons clairement beaucoup moins romantique que la plupart des gens (du moins, je crois :shifty:). Ce topic me fait vraiment réfléchir à ce qui pu causer ça. J'arrive bien à identifier dans mon vécu ce qui m'a conduite à ne pas accorder de valeur au couple en fait (et pourtant, pas totalement non plus). En plus depuis quelques semaines, je suis en plein queer-platonisme :puppyeyes:. Je n'ai pas tellement envie d'en parler, mais ça me rend toute..
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Dernière édition :
28 Juillet 2014
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Bonjour !
Ce topic est très intéressant, j'adore vos points de vues !

Bon, après tous vos messages bodybuildés, le mien va paraître carrément pathétique et incompréhensible, j'espère que vous m'excuserez.
En fait, je voulais savoir comment vous pouvez faire la différence entre tous les amours (romantiques, amicaux, familiaux... au-delà d'une éventuelle attirance sexuelle). Je pose la question dans le cadre d'une vie humaine "évoluée" qui n'est plus que très peu soumise aux impératifs hormonaux de reproduction.
Pour une personne "romantique", je suppose qu'elle définit ses relations en fonction du taux d'amour qu'elle ressent (pour la famille : amour + affection + attachement particulier provoqué par l'enfance ; pour le couple : amour + complicité + tendresse + attirance sexuelle ; pour les amis : amour + intérêt réciproque, attention + complicité), et de multiples petites choses liées à l'être humain (en plus des facteurs sociaux, j'entends). Mais pour une personne aromantique, y a-t-il uniquement une absence de ce "petit plus" ? Ou c'est toute la notion d'amour qui disparait ?
Ca me perd un peu, parce que je ne suis pas très au fait des relations sociales, et c'est franchement intrigant. Je ne me définis pas particulièrement comme romantique, aromantique ou ce que vous voulez (j'aime bien les cases, mais je pense pas être suffisamment expérimentée en terme de relations sociales pour être quelque chose ^^), mais pour moi ces sentiments ont quelque chose d'irrationnel ou de forcé (je sais pas comment l'exprimer, excusez-moi ^^), et qui sont englobés dans un tout. L'amour de la famille est lié au besoin d'une protection pérenne pour la survie, celui des amis au besoin d'une intégration dans une communauté (toujours quelque part pour se protéger), et celui du couple au besoin d'une défense rapprochée pour assurer la survie de l'espèce et probablement en continuation de l'amour familial (quel romantisme :cretin:). Du coup, je comprends qu'on puisse ressentir des élans d'amour (ce que vous appelez "crushes") pour une personne, ça doit faire parti de l'instinct. Mais cet instinct passé, que reste-t-il de l'amour ?
Je ne sais comment expliquer, mais pour moi, l'amour correspond à des besoins d'être protégé tout au long de sa vie et contre diverses épreuves. Mais à partir du moment où cet instinct est trop faible, qu'on cherche à combler ce besoin autrement, comment vous pouvez faire la différence entre amis/amour/famille (quand on sait que certaines personnes considèrent leur cousin/frère/soeur comme un ami, je vois plus où est la limite). Je sais que si j'ai besoin qu'on me fasse un câlin, bah n'importe qui fera l'affaire (de proche quand même, faut pas abuser :rire:).
 
28 Juillet 2014
1 011
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@Croquemitaine Je ne sais pas si tu réponds à ma question, mais de toute manière elle n'était pas très bien posée :P
Je viens de relire à tête reposée, et donc aussi les images que tu as postées, mais elles ne font sens que pour discerner les types de sensations amoureuses.
Pour parler en termes que je connais, je vois l'amour comme un grand corps, et les différents types d'amour (amis, famille, couple...) sont comme des classes d'équivalence. Comme tu le dis, on éprouve des sentiments différents pour chaque personne, que l'on place ensuite dans ces classes. D'après ce que je viens de comprendre à la relecture, l'aromantisme serait donc la disparition de la classe d'équivalence "couple" ou la fusion de toutes les classes ?
Parce que d'après plusieurs témoignages, les aromantiques (ou en tout cas certains) peuvent ressentir un amour ou une attirance très forts pour leurs amis. Donc en fait, ce serait juste l'absence des fameux "signes" comme donnés pour le site Meetic (qui sont d'ailleurs très clichés, y a vraiment des gens qui ressentent ça ?).

Au final, comment définissez-vous l'amour ? Un besoin, une dépendance vis-à-vis de la personne ? L'envie de faire partie de sa vie jusqu'à la fin de ses jours ? La peur qu'elle vous abandonne (quoique des sentiments dirigés par la peur, je sais pas si on peut vraiment appeler ça de l'amour) ? Ou juste une émotion particulièrement forte à la pensée de cette personne ?
Quand j'étais plus jeune, j'avais décidé que l'amour s'établissait en fonction du degré que tristesse que je pouvais ressentir si la personne mourait, afin de savoir qui j'aimais (j'ai toujours eu des réflexions bizarres XD). Au final en grandissant, je me rends compte que c'est beaucoup plus subtile que ça, et qu'on peut éprouver une grande affection pour quelqu'un sans que ce soit véritablement de l'amour. Ca peut paraître étrange, mais je sépare complètement les deux. L'amour m'a l'air d'être quelque chose de très puissant, alors qu'il est plus facile de se débarrasser de l'affection, et de l'entacher. Mais comme l'amour peut également s'essouffler, la limite entre les deux devient plus floue. Est-ce que vous sentez cette différence ?

EDIT : Je viens de me relire et en vérité, c'est la notion d'amour que je ne comprends pas, plus que celle d'aromantisme ^^' Parce que, vous l'avez bien expliqué, c'est très personnel. Du coup, c'est difficile à transposer pour soi-même (pour ma part, j'ai connu que deux couples "d'amis", dont un seul s'est formé après que je les ai connus, et je comprends pas le changement).
 
Dernière édition :
18 Novembre 2012
168
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Paris
Ce topic est trop intéressant, j'ai envie de triple-biguper chacun de vos messages :puppyeyes:

Je ne me reconnais pas dans l'aromantisme mais, comme ça a été dit, je trouve toutes ces dénominations bien utiles pour se rassurer face à la représentation culturelle de "l'amour universel" dont découle plus souvent un sentiment d'inadéquation que d'universalité. J'ai l'impression que le point essentiel de toutes ces catégories c'est qu'elles éprouvent les frontières classiques entre amour et amitié (et sexualité).

Je suis plutôt curieuse de l'approche hormonale (si vous avez de la bibliographie dessus je prends!). Je n'y connais rien mais j'imagine assez que cette espèce de chorégraphie hormonale pouvait avoir comme utilité initiale la reproduction et que les évolutions culturelles ont fait évoluer les déclencheurs de ladite "chorégraphie". Ça expliquerait qu'on puisse avoir la même réaction hormonale dans le cadre d'une attirance homosexuelle. (Mon niveau en SVT c'est Il était une fois la vie hein, mais ce que j'essaie d'exprimer c'est que le dispositif hormonal préexiste chez tout le monde mais que l'interrupteur varie en fonction de notre culture et construction personnelle?).

Quand j'étais plus jeune, j'avais décidé que l'amour s'établissait en fonction du degré que tristesse que je pouvais ressentir si la personne mourait, afin de savoir qui j'aimais (j'ai toujours eu des réflexions bizarres XD).

Même adulte il m'arrive d'avoir le réflexe de faire ça :lalala: . Ça reste un bon révélateur d'attachement!
Quand on a exclu le critère de l'attirance sexuelle (même si chez moi je crois déceler une distinction entre [attirance sexuelle] et [envie d'avoir des rapports sexuels avec la personne]...mon dieu mon dieu on va jamais s'en sortir :dowant:) c'est compliqué de trouver ce qui caractérise une relation romantique.
Les représentations culturelles habituelles incluent l'aspiration à l'exclusivité, mais je crois qu'on est dans le champ du très personnel et qu'il faudrait plutôt déployer un faisceau d'indices avec des différences infimes pour prendre en compte chacun.
Bon et puis sur l'exclusivité (je crois que j'ai vraiment atteint le HS là), ça ne marche pas parfaitement non plus. J'ai remarqué que je l'identifiais comme un des critères prépondérants me permettant d'affirmer que j'aime romantiquement une personne, mais en fait c'est plus un besoin "d'équivalence d'importance". Autrement dit, ce n'est pas tant un désir d'exclusivité qu'un désir d'avoir une place de même importance dans le spectre affectif de l'autre, par rapport à la place qu'on lui accorde dans le nôtre. Or ce besoin "d' équivalence d'importance" je ne le retrouve pas qu'en relation romantique et il nourrit autant mon fantasme de couple que celui de "meilleure amitié".

Bref, mon message est illisible, mais je suis ravie de saccager mes a priori sur ce que sont et doivent être les relations. A force de se prendre la tête on trouvera ce qui nous convient et chacun sera plus heureux .
:free:
(Menfin, s'il y a un topic sur la question de savoir si le bonheur est un objectif universel ou s'il faut dépasser cette représentation culturelle, je prends :rockon:...:silenced:)
 

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