@Chandernagor
Je confonds peut-être hyper sensibilité et hyper émotivité.
Quand un évènement m'affecte je ne peux pas m'empêcher de pleurer, je suis sujette aux malaises, si je me dispute avec quelqu'un mon cœur s'emballe à un point où je tremble et je n'arrive plus à respirer.
La capacité à encaisser pour moi est à l'opposé de ça.
Je ne dis pas que mon amie n'a pas souffert de la perte de sa grand-mère. Je dis juste que sa réaction a été comme toi : l'acceptation.
Quand j'ai appris la mort de mon grand-père par téléphone j'ai failli m'écrouler dans la queue d'un salon de thé. Pourtant il allait mal depuis plusieurs mois, c'était presque un soulagement.
Et pourtant j'ai pleuré à son enterrement, j'ai pleuré plusieurs fois après, impossible de dire "mon grand-père" sans avoir la voix qui se casse.
Et ce qui me fait dire que les autres ne sont pas hyper sensibles (pas froids ou insensibles) c'est aussi leur réponse à mes souffrances : que ce soient des ruptures amoureuses ou des ruptures amicales, des déceptions, des problèmes au travail.
Je dois faire un effort surhumain pour essayer de ne rien laisser transparaître pour ne pas être traitée de gros bébé. Je veux dire ces mêmes personnes me demandent de me ressaisir dès que je ressasse quelque chose.
Et j'avais mis cette échelle de souffrance : perte d'un être cher parce que c'est celle à laquelle je m'identifie le plus mais aussi parce que je vois que les autres marches de l'échelle sont ressenties comme moins dramatiques par les autres.
Je crois pouvoir dire que je n'ai jamais vu aucune copine pleurer pour une rupture amoureuse ou une fin d'amitié. Et pas parce qu'elles se cachent, simplement elles ne vivent pas les choses aussi fort.
Je ressens tout puissance 10, même les films d'horreur je suis incapable de les regarder.
Et autour de moi les gens ne sont pas aussi sensibles.
Je n'ai pas dit qu'ils étaient insensibles mais certainement pas hyper sensibles ni hyper émotifs.