Tu penses que tu n’es « pas comme les autres filles » ? Ceci est pour toi

skippy01

Peau lisse partout, justice nulle-part.
16 Avril 2017
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Ça peut aussi être un processus de réappropriation. On s'en est servi pour nous ostraciser, donc on le revendique comme une fierté, et à force de s'entendre reprocher de ne pas être «comme les autres», on finit non seulement par intégrer cette idée, mais surtout par le revendiquer pour soigner notre égo jusque-là tellement maltraité. Ce n'est pas pour rien que la plus grande marche LGBT+ s'appelle «La Pride».

Partant de là, j'ai du mal à en vouloir aux gens qui se disent différents juste pour soigner leur égo.
 
Dernière édition :
28 Avril 2015
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Totalement d'accord avec @seapunk et @skippy01 . Des personnes revendiquent une différence ( réelle ou pas ) pour se rassurer, remplir un vide narcissique ( d'ailleurs ça se voit gros comme une maison ). ça peut être agaçant mais c'est compréhensible et souvent ielles ne pensent pas à mal.
De toute façon la construction de l'identité passe par là. La plupart des gens le font à l'adolescence ( cf complexe du homard ), mais certains ont un développement psychoaffectif tel que ce besoin de se différencier perdure un peu dans le temps.
 
29 Janvier 2017
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@grenouilleau
Je trouve intéressante ta réflexion sur les jeunes filles qui pourraient imiter les hommes sans présenter un danger pour eux. Dans mon expérience j'avais plutôt observé l'inverse : que les femmes plus âgées peuvent plus facilement se montrer fortes/désagréables/autoritaires/sportives bref "masculines" selon les clichés car elles échappent en partie à un regard sexualisé et sont donc davantage considérées comme des "égales" par les hommes. Un peu comme les petites filles qui avant la puberté bénéficient d'une androgynie relative. Tandis que les jeunes femmes se retrouvent fréquemment enfermées dans le rôle de l'objet sexuel et sont decredibilisées quand elles s'en éloignent.
 
12 Octobre 2018
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Je me permets d'intervenir parce que le post instagram de raspberryflops est en réalité un comics (non crédité) du compte @blogicomics qui est lié à celui de Cassey Ho (aka Blogilates) qui est inspirante, super choupinette et body positive. L'artiste qui dessine ses comics est @danielkordek, c'est un peu dommage de ne pas le mentionner, même si on n'apprécie pas forcément. :fleur:
Le lien vers le post original :
http://instagr.am/p/By0VK-nFgio/
Perso j'ai du mal avec Cassey Ho et pas mal de gens aussi car parfois elle fait limite du negationisme de la grossophobie et souvent elle parle de sujets qu'elle maitrise pas comme sa video où elle disait le poids d'un groupe de femmes...elle est sympathique à part ça mais je pense qu'elle devrait s'en tenir aux vidéos de pilates ou bien faire plus attention...


Sinon oui je suis contente qu'on deconstruise ce truc «not like other girls» .... merci pour cet article!
 
1 Août 2015
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Comme beaucoup je me suis faite pas mal harceler (par des filles) pour des raisons aussi futiles qu'un sarouel ou mes jambes non épilées. Paradoxalement la plupart des injonctions sexistes venaient de filles. Je les méprisait un peu, mais j'en avait surtout peur. Je me sentais bien plus à l'aise avec mes amis garçons qui m'acceptaient comme j'étais. Ce n'est qu'au post bac, peut être quand nous étions toutes plus déconstruites, que j'ai pu découvrir l'amitiée féminine. J'ai bon espoir qu'avec les discours tels que celui de mademoizelle, les jeunes filles soient moins sensibles à l'injonction et plus solidaires, des le plus jeune âge :) Vive les filles !
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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Je pense que comme bon nombre de mes camarades geeks, je suis passée par cette phase à l'adolescence. Parce que mes loisirs n'étaient pas ceux acceptés pour mon genre et que j'en avais marre qu'on me juge pas légitime d'aimer tel ou tel truc.
À contrario, j'ai toujours aussi affirmé ma féminité à l'extrême (j'ai porté exclusivement des robes pendant des années, ce qui est moins le cas aujourd'hui car j'ai réussi à trouver des jeans qui allaient avec ma morpho de marilyn monroe, soit beaucoup de fesses et hanches et une taille trop fines, malgré mon poids). Du coup j'étais dans une position ambivalente parce que mes loisirs étaient pas en adéquation avec mon apparence et je galérais à trouver des personnes qui aimaient les mêmes choses que moi.

J'ai compris en grandissant que je jouais le jeu du patriarcat au final car je cherchais une façon d'être acceptée par les hommes de mon entourage amical. Surtout que j'ai compris aussi que beaucoup jouaient la carte amicale pour me mettre dans leurs lits.

Après j'avais quand même plus d'amis filles que garçons parce qu'on m'a toujours aussi jugée comme une femme avec trop de caractère (ben oui j'étais pas passive et je voulais imposer mes idées comme mes collègues hommes, j'ai été élevé pas dans un schéma genré). Du coup j'étais à la fois pas trop aimé par les filles et les garçons.

Ça fait des années de toute façon que je cultive une certaine sororité car j'ai longtemps été jalouse de ce bro code chez les mecs et je comprenais pas pourquoi on avait pas un sister code nous aussi...

Aujourd'hui vu que mes loisirs sont moins genrés, je le vis beaucoup mieux. Et au final les personnes les plus geeks de mon entourage sont toutes des femmes. Du coup j'ai jamais compris les mecs qui disaient qu'ils avaient jamais rencontré de geeks femmes, je crois qu'ils n'ont jamais cherché très loin surtout !

Après pour le boulot, je travaille dans un domaine majoritairement féminin et j'entends souvent qu'avoir un homme ou deux dans l'équipe ça calme les potins...et ben pas du tout en fait. Les mecs sont aussi potins que nous dans le milieu. Et si je prends l'exemple de mon mec et de ses potes, ils sont bien pires que moi sur ce niveau là et disent eux-mêmes adoré les gossip de leurs labos. Donc bon, ce schéma genré stéréotype comme quoi les femmes sont des commères est complètement faux !
 
21 Février 2015
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Le vrai problème de "Je ne suis pas comme toutes les autres filles", c'est qu'effectivement c'est empreint de misogynie, et qu'il faudrait dire "Je ne suis pas comme tous les autres gens". Mais ça reste inexact bien sûr. Personne ne se ressemble exactement, pas même les jumeaux monozygotes, et chacun est différent de toute façon...mais on l'est plus ou moins.

Ça ne vient pas de nulle part, pour celles et ceux qui affirment cela. Mais d'une blessure profonde, souvent ouverte à l'adolescence. Au collège et lycée, la pression sociale est énorme. Quiconque ne s'habille pas, ne fait pas, et n'aime pas les mêmes choses que tous les autres, aura une vie d'enfer. En réalité, les tourmenteurs n'apprécient pas forcément ces choses, mais font comme si. Le conformisme est alors très fort, et "Tu n'es pas comme tout le monde !" une insulte. Celui/ celle qui entend cette assertion finit par l'intérioriser. Et soit par se déprécier, (surtout une fois sorti(e) du milieu scolaire), soit par se dire: "Je suis différent(e)? Très, bien, ce sera ma force." Le problème, est quand ça s'accompagne de mépris pour ces fameux autres...mais comment s'en étonner, quand on a eu des condisciples qui se comportaient de façon ni très gentille ni très intelligente? Ils n'ont rien fait pour qu'on les admire...

Dans le cas des femmes, il y a, en sus, le pression de devoir correspondre à un idéal féminin. Lequel? Je constate que la "cagole" proposée en contre exemple (sans méchanceté pour les cagoles réelles, mais elles sont les plus proches de la parodie présente) est une caricature extrême du genre féminin. Avec le fameux sous-entendu que ce qui est féminin est mal, mais de façon optimiste peut-être, je me disais qu'en affirmant: "Je ne suis pas comme les autres filles", on veut dire: "Je ne correspond pas à la façon dont la société patriarcale oblige les filles à être." Soit la "putain" (la caricature dont je parlais à l'instant) qui est hypermaquillée, court après les hommes, est peu vêtue...Soit la vierge ou la mère, selon son âge, qui est polie, gentille, délicate, habillée chic (jusqu'ici pourquoi pas) mais, argh, soumise, façon femme de Stepford! Pas étonnant de n'être tentée ni par l'un ni par l'autre. Or on est sûrement plus nombreuses qu'on le pense à prendre une troisième option, cependant.

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Connaissez-vous le manga Switch girl? Nika, l'héroïne, a au naturel un mode off. Elle porte des lunettes, lit des mangas shonen, aime les aliments au goût très fort (voire désagréable) , a des culottes laides et usées (mais pas de soutien-gorge), traîne en pyjama, joue aux jeux vidéos, pète sans retenue, ne se maquille et ne se coiffe pas, ne range pas sa chambre...

Mais son mode "on" (public, notamment au lycée) est très différent. Elle est toujours impeccablement coiffée, maquillée, habillée, a des lentilles, va jusqu'à porter des sous- vêtements "à risque" (jolis) quand on risque de les voir (les jours où il y a EPS). Et bien sûr prétend avoir des goûts qu'on pourrait qualifier de féminins. Le tout dû à une déception amoureuse quand elle avait onze ans: son crush d'alors lui a mis un râteau pour une fille plus coquette. Ça donne la Nika présente, fille la plus populaire de son lycée. Mais dans le présent, elle trouve néanmoins un garçon qui l'aime telle qu'elle est.

Mais des filles comme elle en mode off, il y en a plein, non? Non! Dans le manga, elle n'en rencontrera qu'une seule autre, qui est Aya (et qui est fan d'anime en prime).

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L'autrice, qui a mis beaucoup d'elle même en Nika, a l'air de penser qu'elle est l'exception (mode off) par rapport à la norme (mode on, ce que les filles seraient jusque dans l'intimité). En réalité, il est des filles on, off...et celles qui alternent les deux sans s'y sentir obligées.

Si on le croit, c'est que la pression de la société, via la culture populaire, y est pour beaucoup. L'image des femmes est beaucoup utilisée, mais presque toujours de façon très stéréotypée (belle, soignée, apprêtée, habillée à la mode, anorexique ou presque, etc). Encore une fois, rien d'étonnant à refuser ce carcan. Et à se croire la seule ou quasiment. Souvenez-vous du début du film Le Diable s’habille en Prada: On voit la morning routine d'un tas de femmes qui se révèlent très coquettes...toutes sauf l'héroïne, Andy. Alors qu'en réalité la moitié au moins des femmes fait comme elle!

Pas si unique qu'on le pense, mais le rejet n'est pas forcément pour la même raison.
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Jusqu'ici j'aimais beaucoup ce dessin (dont il existe une variante)

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mais parce que je le percevais comme une révolte contre ce que la société exige des femmes. En réalité, il se peut qu'il y aie aussi une forme de mépris pour les jolies blondes aimant se maquiller...
D'ailleurs, quel mal y a -t-il à se maquiller? On peut se maquiller, aimer lire, et s'habiller gothique à la fois pas vrai?

Depuis l'avènement d'internet, on remarque de plus en plus aisément que les autres en général et les autres filles en particulier sont une masse moins uniforme qu'on pourrait le croire.

Par exemple, il y a quelques années, j'ai lu que les youtubeuses parlant d'autre choses que de tutos maquillage étaient rares et ça me semblait dommage. Aujourd'hui (peut-être que les choses ont changé), je constate que je pourrais citer un paquet de youtubeuses parlant d’autre chose: de cinéma, de Disney, d'histoire, de récits criminels, d'urbex, d'archéologie, de littérature...
 
Dernière édition :
3 Novembre 2018
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@grenouilleau
Je trouve intéressante ta réflexion sur les jeunes filles qui pourraient imiter les hommes sans présenter un danger pour eux. Dans mon expérience j'avais plutôt observé l'inverse : que les femmes plus âgées peuvent plus facilement se montrer fortes/désagréables/autoritaires/sportives bref "masculines" selon les clichés car elles échappent en partie à un regard sexualisé et sont donc davantage considérées comme des "égales" par les hommes. Un peu comme les petites filles qui avant la puberté bénéficient d'une androgynie relative. Tandis que les jeunes femmes se retrouvent fréquemment enfermées dans le rôle de l'objet sexuel et sont decredibilisées quand elles s'en éloignent.
On doit pas avoir le même vécu là-dessus.

Pour te donner un exemple : dans mon milieu social, une jeune fille qui rote, entre, allez, 13 et 20 ans, ça montre qu'elle a du caractère. Après c'est franchement moins accepté, mais avant c'est "cool".
Pareil pour une jeune fille qui se fait pizza + bière + qui aime le foot : c'est très valorisé, du moment qu'elle garde la ligne (ce qui est, quand on y pense, complètement bizarre, avec un régime pareil sur le long terme).
Pareil pour une jeune femme qui joue aux jeux vidéos.
C'est tellement valorisé, d'imiter à cet âge les comportements masculins, que ça en devient sexualisé.

Par contre, dans la tranche d'âge supérieure, c'est juste impossible : une femme qui rote, qui mange des pizzas trop souvent, sera mal vue. J'exagère bien sûr, mais c'est pour donner l'idée générale : le comportement n'est plus du tout vu comme "mignon", voire parfois séduisant, au contraire il sera vu comme négatif, et la sanction sociale suivra : la femme sera mal considérée par certains, comme "pas baisable" et tout (je résume).

Et ce genre de comportement, chez une vieille femme, sera très très mal vu, selon les stéréotypes sociaux actuels.

Après, peut être qu'on ne parle de la même chose quand on parle de comportement "masculin". Parce que ton message a l'air de parler de femmes qui "prennent la parole", pour contredire par exemple, et là-dessus par contre je suis d'accord avec toi, c'est un comportement accepté chez les femmes "âgées". Mais moi je le vois comme une conséquence du stéréotype de la femme-mère : tu as l'âge d'avoir élevé des gamin.es, donc on accepte que tu donnes ton point de vue, et on lui donne un poids, mais pour moi toujours inférieur à celui qu'on donne à la parole d'un homme d'un âge équivalent.
 

KtyKonéko

adulte à temps partiel & autrice de fanfiction
22 Septembre 2014
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Vulcain... nan, je plaisante. Vénus
www.fanfiction.net
enfant et adolescente (collège et lycée), rejetée des filles comme des garçons, j'aurai tout donné pour être comme les autres. Pour être comme les autres filles, ou comme les garçons, peu m’importait... mais juste être comme les autres et acceptée d'elleux.
Tout.
Je ne comprenais pas pourquoi illes ne voulaient pas de moi, j'avais beau faire des efforts, essayer de faire comme elleux, rien n'y faisait. Dans ma tête, ça devait forcément être de ma faute : je devais être gravement différente.
La plus part du temps, je ne comprenais pas les autres, quelles étaient les raisons de leurs comportements? Du coup, j'ignorais totalement comment réagir de façon qui soit perçue comme acceptable. Mes tentatives pour me défendre des attaques ou pour me faire accepter se soldaient généralement par un regain de moqueries et humiliations.

Je me suis construite autour de cette différence, je l'ai assumée. (pas le choix). On ne me trouve pas belle? tant pis, je me maquille quand même. On me trouve idiote? M'en fou, j'ai eu mon bac quand même. J'ai vécu au jour le jour.
Aujourd'hui, quelques année de thérapie plus tard, j'ai compris pourquoi les autres m'avaient rejetée

Aujourd'hui encore, je me sens différente.
Je suis fière de cette différence, je pense en avoir suffisamment payé le prix pour en avoir gagné le droit.
Je ne suis ni meilleure, ni pire que les autres. Ce genre ce concours ne m'a jamais intéressée.

Mes façons de penser, de vivre, d'envisager la vie, mes goûts sont différent·es de la norme. Cette putain de norme imposée par notre société qui étouffe et broie celleux qui ne rentrent pas dans les cases pour une raison ou une autre. Alors je comprends celleux qui revendiquent le fait d'être en dehors de la norme. C'est pour elleux une façon d'exister en tant qu'individu, d'obliger les autres à les accepter.

Aujourd’hui encore, je ne comprends toujours pas certaines des motivations qui font courir les gens. Mais ce n'est pas grave. Par chance, j'ai des collègues ouvert·es d'esprit et bienveillant·es et ça c'est le meilleur des points communs.

Nous sommes toustes pareil·es car nous sommes toustes différent·es. C'est cela qui rend les rencontres si intéressantes.
 

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