Parce que choisir d'interrompre une grossesse est un choix justement, pas une maladie.
Tout comme la chirurgie esthétique, qui elle bénéficie des arrêts de travail. (Et ça a été dit plusieurs fois déjà.)
Parce que choisir d'interrompre une grossesse est un choix justement, pas une maladie.
Parce que choisir d'interrompre une grossesse est un choix justement, pas une maladie.
Parce que jusqu'à preuve du contraire, tu ne t'extrais pas tes dents chez toi avec des médocs, tu ne t'opères pas de la myopie chez toi avec des médocs, etc...C'est une intervention médicale choisie.
Comme l'extraction des dents de sagesse, l'opération de la myopie, l'ablation d'un kyste, et des centaines (milliers?) d'autres actes médicaux.
Pourquoi lui réserver un traitement particulier ?
Bon, enfin, il y a des "choix" qui sont plus "choisis" que d'autres...
Si je trouve un type chez moi qui tient un flingue sur la tempe de ma mère et qui me dit "file-moi tous tes codes bancaires ou je la bute", et qu'après ça je suis obligée de m'endetter jusqu'au cou pour ne pas finir à la rue, je l'aurai un peu mauvaise si quelqu'un me dit que je n'avais qu'à pas faire le "choix" de lui donner tout mon argent...
Si une jeune femme qui n'a déjà pas les moyens d'assurer sa subsistance, ou qui ne supporte pas l'idée de mettre au monde l'enfant de son violeur, ou tout simplement qui n'arrive pas à vivre avec l'idée d'avoir dans son ventre pendant 9 mois une créature dont elle ne veut pas décide d'avorter... oui, certes, c'est un "choix". On n'a qu'à dire qu'elle n'avait qu'à pas être aussi chochotte, par exemple. Je conçois que pour certaines, avorter ou non se présente comme un choix. Je ne suis vraiment pas sûre que ça le soit pour toutes. Le "vraiment pas sûre" est purement rhétorique d'ailleurs...
Parce que jusqu'à preuve du contraire, tu ne t'extrais pas tes dents chez toi avec des médocs, tu ne t'opères pas de la myopie chez toi avec des médocs, etc...
Il n'y a pas le choix entre la méthode "extraction maison avec des médocs en autonome OU à l’hôpital sous anesthésie par un pro".
La comparaison n'a pas de sens, un type avec un flingue, tu n'as pas d'options. Dans le cadre d'une grossesse, que tu la mettes à terme ou non, tu as plusieurs options. Je ne rentre pas dans le débat "impact psychologique et social", je parle juste du coté "logistique" du choix de l'IVG.
Après lecture du nouveau communiqué du syndicat d'ailleurs, je trouve certaines implications de leurs propos assez inquiétantes. En fin de compte, est-ce que l'IVG médicamenteuse est, selon eux, censée être plus pratique et gérable pour la femme, ou pour l'entreprise dans laquelle elle travaille ? Le but est-il que les femmes puissent maîtriser leur fécondité de la manière la moins traumatique possible, ou qu'elles rentrent dans le rang des bons petits employés qui ne devront jamais rester à la maison à cause de leurs utérus ?
Je n'ai pas l'intention de juger ces propos sur des implications que je suis peut-être la seule à percevoir, hein. Mais tant qu'à discuter de la question : ça serait bien de savoir exactement de quoi tout le monde parle. C'est un peu comme la congélation d'ovules chez Apple ou les crèches en entreprise : améliorer le quotidien des femmes, c'est une chose. Faire de son mieux pour que les entreprises n'aient surtout jamais à pâtir des inconvénients de la biologie féminine, pour moi, c'est une dérive vraiment inquiétante.
Parfois on ne laisse pas vraiment le choix à la patiente. Et où pas s'emmerder on renvoi la patiente chez elle avec les pilules abortives. Il y a aussi des patientes pour qui les hôpitaux et une anesthésie sont une source énorme d'angoisse.Parce que jusqu'à preuve du contraire, tu ne t'extrais pas tes dents chez toi avec des médocs, tu ne t'opères pas de la myopie chez toi avec des médocs, etc...
Il n'y a pas le choix entre la méthode "extraction maison avec des médocs en autonome OU à l’hôpital sous anesthésie par un pro".