@Pectine75 Bah peut être que penser qu'une femme qui souffre ne "mérite" pas d'être en congé maladie, parce que "roooh c'est que des chochotes" ça va peut être loin aussi.
Le message de base :
"Pour avoir pratiqué en ville l'ivg médicamenteuse depuis des années dans mon cabinet, après l'ivg chir au chu de Tours, je n'ai jamais prescrit 4 à 8 jours d'arrêt de travail pour une ivg médicale...
Soit il y a une complication et la patiente a du être vue aux urgences gynécologiques pour hémorragie et l'arrêt de travail est prescrit pour complications ;
soit tout se passe bien et on propose à la patiente de choisir le jour de l'expulsion un jour férié avec un adulte, si possible le compagnon ou une amie, ou de poser un jour de congé ( cela lui évite de donner un arrêt de travail à son employeur et de craindre de devoir s'expliquer avec ses collègues).
Cela est le vrai contexte de l'ivg de ville qui permet aux femmes de poursuivre au mieux leurs activités sans arrêt de travail et leur permet au mieux l'anonymat de l'acte
S'il y a nécessité de quatre jours d'arrêt de travail ce n'est pas une ivg médicamenteuse normale
Il faut justement travailler tous ensemble : médecins traitant, sage femme, gynécologues de ville et hôpital
Si on considère que la femme est l'égale de l'homme au sein du travail et qu'elle puisse enfin etre payée comme l'homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patientes
dr Elisabeth PAGANELLI, SYNGOF"
Je le remets parce que j'ai l'impression qu'on se perd.
Tu peux me dire où tu as vu quelqu'un dire que les femmes méritent de souffrir ou qu'elles sont des chochotes ? Parce que ça m'a tout l'air d'être une interprétation personnelle de propos d'autrui ça et absolument pas l'opinion exprimée par qui que ce soit.@Pectine75 Bah peut être que penser qu'une femme qui souffre ne "mérite" pas d'être en congé maladie, parce que "roooh c'est que des chochotes" ça va peut être loin aussi.
Voilà, merci de remettre le message de base et dans son intégralité, où tout ce qu'on voit c'est une femme, médecin, qui exprime SON opinion au regard de SON expérience et qui ne dit pas "pas d'arrêt maladie" mais "ce n'est pas nécessaire s'il n'y a pas de complications". Pas nécessaire comme dans pas obligatoire et pas comme dans "no way je donne un arrêt".
Par exemple c'est marrant comme on occulte le "il faut justement travailler tous ensemble" ou le fait qu'elle semble au contraire prendre en compte la patiente puisqu'elle parle de l'accompagnant (compagnon ou une amie, pas "des potes, un tuteur légal, etc...") et qu'elle prend en compte l'éventuelle difficulté de devoir justifier à son travail.
Normalement j'évite de rentrer dans les débats pour ma propre santé mentale (hypersensibilité bonjour) , et il est très probable que j'arrête de répondre après avoir posté cette réponse, mais je tiens à exposer mon point de vue sur le rapport entre l'avortement et le choix.
C'est peut-être la spinoziste en moi qui parle, mais dans pas mal de cas, j'ai beaucoup de mal à envisager un avortement comme un choix libre. A supposer qu'on tombe enceinte malgré une contraception efficace à 99%, et qu'on prenait cette contraception en se disant non pas "si je tombe enceinte, c'est pas grave, je / on va le garder et l'élever parce que je / on le peut et que je / on le veut", mais "tomber enceinte serait une catastrophe et aurait des conséquences qui ruineraient ma vie, je suis dans l'incapacité totale d'élever un enfant dans les circonstances actuelles"... Dans ce deuxième cas, je perçois plus l'avortement comme une nécessité, déterminée par les structures qui nous entourent et définissent notre situation au moment où cette grossesse arrive. Un peu comme quelqu'un qui se pèterait les deux jambes et qui va devoir se faire opérer pour réparer ça, pour pas passer le restant de ses jours à se traîner sur le sol à la force de ses bras en attendant que les blessures commencent à guérir toutes seule, avec toutes les conséquences négatives que cette attente entraîne.
Après, évidemment, on peut retomber dans le "ah bah si tu voulais pas prendre le risque de devoir avorter, t'avais qu'à pas coucher, tu savais que le risque existait même sous contraception"... Mais autant retourner à l'âge de pierre, à ce niveau.
Voilà, je m'excuse si cette intervention était inutile ou hors-sujet, je retourne sous-mariner
Je suis désolée mais cet argument me rend complètement folle. Il est souvent utilisé partout pour tout et n'importe quoi, l'IVG tu l'as choisi, l'opération, les crampes toussa.Le choix dont je parle c'est : tu choisis la suite que tu vas donner à ta vie. Ce n'est absolument pas tu choisis de potentiellement tomber enceinte, ça malheureusement on y peut parfois rien et on a pas à être jugée ou punie pour ça.
@Pectine75 Tu ne trouves pas que qualifier un arrêt de travail pour une IVG de "injustifié" est un peu nauséabond ?
Dans ce cas, pourquoi accorder des arrêts de travail pour une agression, une opération esthétique, ou une intervention médicale non vitale choisie ?
Où est la limite ? Qu'est ce qui est justifié ou non ?
Ça se décide au cas par cas. Une personne pourra reprendre le travail immédiatement, une autre non.
Est-ce que ça signifie qu'on doit ôter le droit à la seconde personne de vivre son ivg le plus sereinement possible ?
Non. Il faut lui donner la possibilité de pouvoir avorter sans avoir besoin d'un jour férié ou d'un jour de congé.
Tout comme pour tout autre acte médical invasif.
Je suis désolée mais cet argument me rend complètement folle. Il est souvent utilisé partout pour tout et n'importe quoi, l'IVG tu l'as choisi, l'opération, les crampes toussa.
Mais si tu choisis pas l'IVG justement, ben tu choisis de mener ta grossesse à terme. Ça implique plusieurs rendez-vous médicaux de suivi de grossesse, un congé mat', peut-être des congés plus tard pour bébé qui fait ses nuits et qui t'empêche de dormir, puis si iel tombe malade à l'école et que tu dois rester à la maison pour surveiller sa varicelle.......
En quoi c'est plus contraignant de filer un jour d'arrêt maladie à une personne que de lui filer un congé mat' ?