Un arrêt de travail pour une IVG, c'est « injustifié » selon la secrétaire générale du Syndicat des Gynécologues

[NatArocas]

@Blue Banshee Pour les dosages il n'y en a pas vraiment et comme dit par @dyspeptique le médicament donné n'est pas du tout à but abortif, c'est juste qu'il a comme effet secondaire de causer des contractions utérines violentes donc il n'y a pas réellement eu de recherches à ce sujet. En plus les procédures sont pas toutes les mêmes selon les établissements vu certains témoignages que j'ai pu lire donc c'est un peu du YOLO total cette méthode...
Mais pour être honnête je ne suis pas convaincue que ça ait un rapport avec le dosage car quoi qu'il en soit la majorité des symptômes sont liés à la contraction de l'utérus, condition obligatoire pour l'expulsion de l'embryon. Et quand je vois que dans mon cas ça n'a même pas suffit à tout régler du premier coup malgré la "violence", bon dur dur d'en juger.

Sinon pour l'histoire du fait qu'ils privilégient le côté financier/mobilisation humaine et matérielle je pense que c'est également lié à un cruel manque d'info concernant le déroulement et l'horreur du processus médicamenteux (enfin je l'espère mais vu l'échange que j'ai pu avoir l'interne j'ai bien l'impression que ça joue pas mal.). Pas mal de médecins ne savent pas ou ne réalisent pas tout ce qui va avec l'arrêt médicamenteux et sont souvent à côté de la plaque sur l'impact psychologique, du coup ils pensent que c'est plus confortable d'être chez soi que de se faire anesthésier et passer au bloc donc que c'est d'autant plus justifié d'insister pour les médicaments.
J'espère que c'est le cas en tous cas car clairement si les médecins savent quelle merde c'est et insistent tout de même pour ça honnêtement ça me fait totalement perdre foi dans les gynécos...

 

[LaBeletteMasquée]

@Sassegra : ça dépend des personnes ! Personnellement, ça n'a pas été pire que des douleurs de règles du premier jour (juste histoire de dédramatiser un peu pour d'éventuelles Madz qui devraient en passer par là )

 

[NatArocas]

Tu douilles beaucoup après une aspiration. Tu as des contractions.

Tu parles de vécu (le tien ou quelqu'un que tu connais) ? Parce que pour ma part je n'ai strictement rien eu après mon aspi (en dehors de saignements j'entends, pas même une gène niveau du col ou quoi que ce soit j'ai pas eu a prendre un seul antidouleur)...
Et idem pour les quelques rares personnes que je connais qui en ont eu une et l'infirmière qui a fait mon accompagnement à l'hôpital après l'intervention m'avait également dit que ça pouvait arriver mais que c'était très léger selon les autres patientes qu'elle avait pu voir.
Mais bon c'est pas pareil pour toutes quoi :/

M'enfin considérant que lors d'une IVG médicamenteuse tu en as aussi, plus tout le reste, c'est pas nécessairement mieux !
Il faut surtout choisir en fonction de ce qu'on est prête à vivre :
- Une intervention qui implique un tas de consultations avant (gynéco, psy éventuellement, prise de sang, anesthésiste), l'hôpital de jour, l'anesthésie, la salle de réveil, l'attente en chambre, les éventuels effets secondaires (de l'anesthésie d'abord puis de l'intervention comme les contractions selon les cas), les éventuelles complications liées à une intervention chirurgicale et une anesthésie ça reste pas anodin. Et puis la phobie ou non du corps médical, des hôpitaux etc.
- Les médocs où tu te trouves seule avec ton seul jugement du déroulement de la chose (on peut passer à côté d'une hémorragie ou d'une complication à domicile), les contractions et tous les trucs que j'ai évoqué en spoiler un peu plus tôt, le fait de tout vivre et voir (ce qui peut être très traumatisant), le risque que le médicament ne fonctionne pas à 100% du premier coup (dans mon cas le traitement qui se prolonge, dans d'autres cas ça se termine en chir') etc...
Ya pas de meilleure solution je pense, juste une qui conviendra plus à l'une ou l'autre. Le tout c'est aussi d'avoir toutes les infos, sauf que c'est pas toujours toujours le cas :/

 

[Floz]

Ce que dit cette gynécologue me donne envie de vomir. J'ai déjà beaucoup de mal à solliciter les médecins quand j'ai des soucis de santé. Tant que je peux me débrouiller seule, je le fais. Je n'arrive pas à leur faire confiance, et dans l'immense majorité des cas, ce n'est pas de leur faute. Dans mon cas, c'est simplement psychologique, je n'arrive pas à accepter l'idée de mettre mon corps et ma santé entre leurs mains.

Bref, autant vous dire que je n'ai jamais vu de gynécologue de ma vie. J'ai toujours refusé d'y aller, et j'ai toujours essayé de trouver des alternatives. Je préfère consulter ma médecin généraliste, et je n'ose même pas imaginer ce que je vais faire si un jour elle me demande de consulter un-e spécialiste. Une fois, ma mère m'a conseillé de le faire, et j'ai fondu en larmes, j'étais incapable de lui expliquer pourquoi. Plus tard, mon copain me l'a conseillé aussi et j'ai eu la même réaction. Je fais un vrai blocage à ce niveau là, et la plupart des médecins n'y sont pour rien.

En revanche, cette gynécologue est fautive. Son discours est culpabilisant pour les femmes qui n'ont pas d'autre choix que de réaliser l'IVG médicamenteuse un jour de travail. Elle prétend qu'elle refuse les 4 jours d'arrêt de travail au nom de l'égalité homme/femme. Or, les hommes-ci n'ont pas d'utérus et ne sont pas confrontés à ce problème. On ne refuse jamais de jours d'arrêts de travail à une personne atteinte d'un cancer de l'utérus ou de la prostate au nom de l'égalité homme/femme. C'est n'importe quoi. Elle est médecin et pourtant elle fait passer la productivité des entreprises avant le bien-être de ses patientes. Une honte ! J'essaye petit à petit de surmonter ma phobie de la médecine, mais quand je vois des médecins diplômés tenir de tels propos, ça me décourage. C'est lamentable. Je plains toutes ses patientes...

 

[Glovette]

Je précise à toutes celles/ceux que ça peut intéresser que VOUS POUVEZ SANS ETRE ENCEINTE VOUS FAIRE SUIVRE PAR UNE SAGE FEMME AU LIEU D UN GYNÉCO. Une sage-femme est formée et habilitée à pratiquer tous les actes courants de gynécologie (non liés à une grossesse ou liés à une grossesse) et ne vous enverra chez un gynéco que pour des actes très spécifiques. La mienne s'occupe de moi avec beaucoup de respect, ambiance bien différente de celle d'un cabinet de gynécologue, et elle me prescrit les prises de sang si je dois en faire. Une sage-femme est bien plus respectueuse et surtout connaît mieux le corps de la femme. Souvent aussi la présence d'un partenaire est mieux prise en compte. Il faut encourager cette profession qui tend à être de plus en plus écrasée par les tout-puissants docteurs...

 

[Membre supprimé 155015]

@SwoonSwoon perso je voulais la médicamenteuse, ca me paraissait moins "médical" justement... Je l'ai plutôt bien vécu, vraiment à posteriori je me dis que Cetait ok. Chacune réagit différemment

 

[Magnus]

Dans la même veine, quand je me suis fait poser mon stérilet j'ai dû lourdement insister pour que ma gynéco ne me fasse qu'un petit certificat comme quoi j'étais bien à son rendez-vous (un mercredi après-midi alors que je devais être en formation. Je suis prof donc normalement pas de cours sur cette demi-journée), et hors de question d'avoir un arrêt de travail alors que je savais très bien que j'allais souffrir le martyre pendant les deux jours suivants. J'ai eu tellement mal que j'en ai chialé pendant l'après-midi et que j'ai dû passer à la codéine le lendemain (elle m'avait tout juste donné du Spasfon quand je le lui avais demandé quelque chose pour la douleur...). J'ai cru que j'allais tomber dans les pommes en faisant cours.
Quand je vois que j'ai des collègues masculins qui sont arrêtés pendant quatre jours pour un rhume, je ne comprends pas.

[Edit : Sur le certificat il était marqué l'heure du rdv et "Pose de DIU" en gros. Point. Donc fuck le secret médical qui est, lui, bien protégé par les bons médecins et les arrêts de travail.]

 

[Magnus]

@SwoonSwoon tout comme dit par @LaBeletteMasquée ! Ca leur coûte moins et surtout monopolise moins de monde, locaux et matos donc ils privilégient la médicamenteuse.

Après dans les faits ils proposent les deux mais souvent ils font tout pour que tu choisissent la médicamenteuse à coups de "C'est plus simple" "C'est moins traumatisant" "C'est moins invasif" "C'est plus lourd une intervention avec une anesthésie c'est pas sans conséquences" "Vous serez tranquille chez vous" "Ca fonctionne très bien" "C'est comme des grosses règles". Tant que ton avancement dans la grossesse le permet ils feront tout pour éviter l'aspiration ! Sans te l'imposer ils insistent tellement que bien souvent tu lâches.

Spoiler: La réaction d'un interne

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J'ai une famille de médecins (en particulier les femmes) et ce genre de réaction, d'invalidation de la parole du patient parce que eux "savent mieux" est tellement fréquente... Et je ne peux pas m'enlever de la tête que les femmes médecins doivent tellement fermer leur gueule face au sexisme du milieu qu'elles finissent par en intégrer une grande partie. Je me souviens que ma soeur, super attentive avec ses patients, ouverte etc m'avait soutenu que le "point du mari" était une légende urbaine et que les nanas qui s'en plaignaient voulaient "ramasser du pognon" de la part des hôpitaux...

 

[Angele12]

@Glovette merci pour le renseignent, je ne savais pas qu'on pouvait se faire suivre par une sage-femme !

Spoiler: Ne pas citer svp

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[NatArocas]

J'ai une famille de médecins (en particulier les femmes) et ce genre de réaction, d'invalidation de la parole du patient parce que eux "savent mieux" est tellement fréquente... Et je ne peux pas m'enlever de la tête que les femmes médecins doivent tellement fermer leur gueule face au sexisme du milieu qu'elles finissent par en intégrer une grande partie. Je me souviens que ma soeur, super attentive avec ses patients, ouverte etc m'avait soutenu que le "point du mari" était une légende urbaine et que les nanas qui s'en plaignaient voulaient "ramasser du pognon" de la part des hôpitaux...

Je pense pas que tous les médecins soient comme ça, il doit y avoir des gens formidables mais je dois avouer que jusqu'à présent je suis souvent tomber sur ce genre d'attitudes et c'étaient bien souvent de la part de femmes en effet ! Et encore ici nous ne parlons que de l'IVG (ou dans mon cas du suivi d'une fausse couche qui est sensiblement le même), mais pour avoir mené une grossesse à terme avec tout ce que ça implique j'en ai vu, entendu et subis des belles aussi...
D'ailleurs j'aimerais bien que Madmoizelle fasse un peu plus d'articles sur ce qui touche à la maternité car côté respect de la femme et de son intégrité il y a matière à parler !
Le point du mari c'était ma hantise !! J'avais d'ailleurs une grosse angoisse de l'épisio à cause de ça. Et chaque fois que je parlais ne serait-ce que de l'épisio on me répétait "On en fait peu dans notre établissement, le taux est de 36%" (une femme sur trois c'est peu, ok d'accord...) et j'en passe..

 

[Aesma]

@Blue Banshee Alors il est bien sûr possible de demander une IVG chirurgicale alors que la méthode médicamenteuse est encore envisageable, on m'a proposé les deux et j'avais opté pour l'opération.

D'ailleurs je n'ai eu droit qu'a une anesthésie locale. Je ne sais plus du tout si on m'avait laissé le choix entre générale ou locale, il est possible que j'ai préféré la locale comme il est possible qu'on me l'ait gentiment recommandée vu que tout s'est passé sur une matinée.

C'est vrai que l'on parle surtout des médicamenteuses qui tournent à la boucherie, bien évidemment y en a aussi qui se passe vraiment comme "juste des grosses règles" et qui restent parfaitement gérables, ça dépend des personnes, et aussi du stade de la grossesse (je me souviens du témoignage d'une madz qui avait avorté par voie médicamenteuse à un stade très avancé et avait senti puis vu l'embryon...)

L'avantage de la chirurgicale c'est qu'il y a peu de raté, une fois que c'est fait c'est fini mais c'est pas la grosse teuf non plus.

Spoiler: Mon expérience d'IVG chirurgicale

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Par rapport à l'opération je pense qu'il y a un autre facteur à prendre en compte, oui ça demande du personnel, une chambre, un bloc etc. Mais plus ça va plus les hôpitaux sont surchargés, beaucoup sont fermés, les maternités sont réduites à une par département (donc les centre d'orthogénie aussi) il y a de moins en moins de personnels. Ma mère est infirmière, elle devrait pouvoir prendre sa retraite mais n'a pas l'âge donc on la garde dans son hôpital où elle se retrouve parfois seule pour tout un service, si elle prend des jours de congés on doit pouvoir la rappeler à tout moment si besoin mais à côté de ça elle voit ses anciennes stagiaires étudiantes infirmières qui sortent diplômées mais ne sont embauchées nulle part parce que les hôpitaux n'ont pas le budget pour.

Y aussi un gros cercle vicieux.

 

[Floz]

Oui, c'est sûr...

Je pense pas que tous les médecins soient comme ça, il doit y avoir des gens formidables mais je dois avouer que jusqu'à présent je suis souvent tomber sur ce genre d'attitudes et c'étaient bien souvent de la part de femmes en effet ! Et encore ici nous ne parlons que de l'IVG (ou dans mon cas du suivi d'une fausse couche qui est sensiblement le même), mais pour avoir mené une grossesse à terme avec tout ce que ça implique j'en ai vu, entendu et subis des belles aussi...
D'ailleurs j'aimerais bien que Madmoizelle fasse un peu plus d'articles sur ce qui touche à la maternité car côté respect de la femme et de son intégrité il y a matière à parler !
Le point du mari c'était ma hantise !! J'avais d'ailleurs une grosse angoisse de l'épisio à cause de ça. Et chaque fois que je parlais ne serait-ce que de l'épisio on me répétait "On en fait peu dans notre établissement, le taux est de 36%" (une femme sur trois c'est peu, ok d'accord...) et j'en passe..

Oui, c'est une bonne idée je pense de faire un article à ce sujet.