@Objet : Je ne pense pas qu'il faille réfléchir en ces termes là. Le capital social est conditionné par bien des choses, la culture par exemple. Vivre avec 3000 euros pour 6, c'est relativement peu. Je doute qu'il faille "faire une course" à celui qui a la pire situation, faire de la charité ou avoir une attitude différente envers des gens plus ou moins fortuné. Le but, à mon avis toujours, serait plutot de réfléchir sur ce genre de notions et de comprendre le classisme pour le combattre.
Veille Permanente Classisme
- Initiateur de la discussion DestyNova_
- Date de début
@schizophrenia : D'accord, merci beaucoup 
, je ne voulais pas faire une course, mais c'est juste que dans ma tête j'arrive pas à me repérer. Justement je voulais pas forcément faire de la charité à celui plus ou moins fortuné, mais je préférais demander.
Merci beaucoup
, je ne voulais pas faire une course, mais c'est juste que dans ma tête j'arrive pas à me repérer. Justement je voulais pas forcément faire de la charité à celui plus ou moins fortuné, mais je préférais demander. Merci beaucoup
@Objet : Je pense qu'il est difficile de donner une classe sociale juste à partir d'un revenu puisque ça ne prend pas en compte plein de facteurs qui peuvent tout changer. 3000€ à 6 en vivant dans un logement peu cher ou déjà payé ne va pas du tout être semblable à 3000€ à 6 en région parisienne par exemple...
Et puis il y a aussi le niveau social/culturel à prendre en compte et ça c'est difficilement quantifiable je trouve.
EDIT: Personnellement, je trouve que même en étant dans une région pas trop chère, 3000€ pour 6 serait serré si on pense aux éventuels permis et études des enfants, ou bien aux activités payantes en famille comme le cinéma, les voyages...
Et puis il y a aussi le niveau social/culturel à prendre en compte et ça c'est difficilement quantifiable je trouve.
EDIT: Personnellement, je trouve que même en étant dans une région pas trop chère, 3000€ pour 6 serait serré si on pense aux éventuels permis et études des enfants, ou bien aux activités payantes en famille comme le cinéma, les voyages...
@Primula : Je me disais bien que j'oubliais quelque chose 
Désolé.e . Mais merci ça m'aide à me positionner un peu. (De toute façon je nous ai toujours considéré comme riche car on peut manger et vivre un toit chaud)
Désolé.e . Mais merci ça m'aide à me positionner un peu. (De toute façon je nous ai toujours considéré comme riche car on peut manger et vivre un toit chaud)
Mais être pauvre ce n'est pas (forcément) ne pas manger à sa faim / ne pas vivre dans la rue@Primula : Je me disais bien que j'oubliais quelque chose
Par exemple statistiquement l'obésité touche plus (par rapport aux autres catégories de la population) les populations pauvres en France (et c'est vrai aussi pour d'autres pays).
C'est une idée que j'ai vu plusieurs fois passer sur le forum, sur d'autres topics, ça me perturbe à chaque fois car c'est réducteur et pas forcément très représentatif de toutes les situations de pauvreté (et du coup ce n'est pas très adapté pour combattre la pauvreté que d'en rester à des clichés j'ai l'impression
).De même, manger à sa faim, avoir un endroit chauffé où habiter n'est pas (forcément) synonyme de richesse (il me semble qu'il y a tout un spectre entre la pauvreté et la richesse, en France on parlerait de classe moyenne je pense, corrigez-moi si je me trompe
)Pour tes futurs camarades de classe je rejoins les filles avant moi pour les conseils. Ce que je pourrais rajouter c'est peut-être de ne pas proposer systématiquement des sorties coûteuses par exemple (aller boire une bière dans un bar par exemple), là le fqcteur de l'argent peut-être excluant socialement.
@Lady Stardust : Oui, effectivement, excuse-moi Je voulais dire petite je nous considerais toujours riche . Je savais pour l'obésité, désolé.e d'avoir réduit les gens pauvres .
Je voulais dire petite je nous considerais toujours riche . Je savais pour l'obésité, désolé.e d'avoir réduit les gens pauvres .
@Objet : outre le montant qui peut être considéré comme peu ou beaucoup selon le contexte, il y a des questions très concrètes : est-ce qu'on reporte les soins de santé ? est-ce qu'on reporte les achats (nécessaires) de vêtements ? est-ce qu'on part en vacances ou pas ? est-ce qu'on a accès à des activités culturelles ? est-ce que l'argent est sujet d'angoisses ? ...
D'après ce que tu décris, ta famille semble de la classe moyenne. Ce qui ne veut pas du tout dire riche même si c'est plus que les classes plus basses (c'est très logique ce que je dis : moyen c'est plus haut que bas
).
Pour le menuisier artisan ou ouvrier : l'ouvrier-e travaille pour un patron, l'artisan est indépendant-e (du coup, ses revenus dépendent de comment marche son affaire et de comment il/elle gère).
Sinon, pour les relations avec les personnes issues d'une classe plus basse, je rejoins les conseils donnés (particulièrement d'accord avec @Lady Stardust : les sorties coûteuses sont source de dilemmes et d'exclusion... ça m'est arrivé plus d'une fois de renoncer à un moment de "vie sociale" pour cette raison...).
Sinon, ce n'est pas forcément nécessaire d'aborder le sujet... simplement éviter les situations qui peuvent mettre mal à l'aise, éviter de juger si quelqu'un-e se montre réticent-e par rapport à une dépense (éviter les "oh allez, achète-le ce t-shirt! / viens avec nous au ski! / viens voir ce concert! /...")... et au fond, quand quelqu'un-e dit "je ne peux pas me permettre cette dépense", juste il/elle affirme une limite - il/elle ne demande de lui "trouver une solution".
Je précise au passage que je ne pense pas que la différence de classe soit un obstacle en soi à une amitié. ça le devient si les personnes issues des classes plus élevées demandent (explicitement ou implicitement) de suivre leur train de vie.
D'après ce que tu décris, ta famille semble de la classe moyenne. Ce qui ne veut pas du tout dire riche même si c'est plus que les classes plus basses (c'est très logique ce que je dis : moyen c'est plus haut que bas
).Pour le menuisier artisan ou ouvrier : l'ouvrier-e travaille pour un patron, l'artisan est indépendant-e (du coup, ses revenus dépendent de comment marche son affaire et de comment il/elle gère).
Sinon, pour les relations avec les personnes issues d'une classe plus basse, je rejoins les conseils donnés (particulièrement d'accord avec @Lady Stardust : les sorties coûteuses sont source de dilemmes et d'exclusion... ça m'est arrivé plus d'une fois de renoncer à un moment de "vie sociale" pour cette raison...).
Sinon, ce n'est pas forcément nécessaire d'aborder le sujet... simplement éviter les situations qui peuvent mettre mal à l'aise, éviter de juger si quelqu'un-e se montre réticent-e par rapport à une dépense (éviter les "oh allez, achète-le ce t-shirt! / viens avec nous au ski! / viens voir ce concert! /...")... et au fond, quand quelqu'un-e dit "je ne peux pas me permettre cette dépense", juste il/elle affirme une limite - il/elle ne demande de lui "trouver une solution".
Je précise au passage que je ne pense pas que la différence de classe soit un obstacle en soi à une amitié. ça le devient si les personnes issues des classes plus élevées demandent (explicitement ou implicitement) de suivre leur train de vie.
@Dame Andine cogite : Merci beaucoup , pour les sorties en fait je vais éviter car même moi je ne sais pas si je pourrais me le permettre. Merci beaucoup à tou.tes de votre aide 
, pour les sorties en fait je vais éviter car même moi je ne sais pas si je pourrais me le permettre. Merci beaucoup à tou.tes de votre aide 
J'ai fait ma rentrée il y a une semaine, et le changement de classe sociale générale est assez... étrange en fait.
(Pour préciser, je suis passé d'un lycée de banlieue culturellement très "urbain/cité" avec des personnes issues de classes moyennes-basse ou basse à un lycée de centre ville bien côté avec je pense une population de classe moyenne, moyenne-haute et bourgeoise).
(je ne sais pas si les mots "basse" et "haute" sont très acceptables mais j'arrive pas à être plus clair).
Disons que c'est épuisant en fait, mais vraiment. Parce que j'ai l'impression que globablement (je dis bien globalement, je ne parle pas des personnes en particulier) les codes sociaux sont différents, les sujets de conversation sont différents, et une fois qu'on s'est habitué à un "système de socialisation", même si j'ai connu le système précédent, c'est dur de passer à un autre système. Je n'ai pas vraiment d'exemple concret, c'est vraiment une sensation dans les manières qu'on les gens.
Et puis concrètement, on sent le privilège : ma prof de l'an dernier n'aurais jamais eu les moyens économiques ou sociaux d'inviter des grands écrivains, contrairement à mon prof de lettres ou mon prof de philo ; offrir une heure de langue ancienne en plus est tout aussi impensable. Et puis la "culture prépa" qui cherche à tout prix à montrer qu'on est mieux, qu'on en sait plus, qu'on connaît plus de choses, qu'on a mieux travaillé, personnellement ça me fatigue un peu on va dire (l'esprit de compétition scolaire est je trouve bien plus présent chez les bourgeois que chez les ouvriers ^^).
Enfin bref. Je fais finir par m'habituer, et je vais essayer de régler ma conduite sur mon environnement, mais j'avoue que c'est... étonnant.
(Pour préciser, je suis passé d'un lycée de banlieue culturellement très "urbain/cité" avec des personnes issues de classes moyennes-basse ou basse à un lycée de centre ville bien côté avec je pense une population de classe moyenne, moyenne-haute et bourgeoise).
(je ne sais pas si les mots "basse" et "haute" sont très acceptables mais j'arrive pas à être plus clair).
Disons que c'est épuisant en fait, mais vraiment. Parce que j'ai l'impression que globablement (je dis bien globalement, je ne parle pas des personnes en particulier) les codes sociaux sont différents, les sujets de conversation sont différents, et une fois qu'on s'est habitué à un "système de socialisation", même si j'ai connu le système précédent, c'est dur de passer à un autre système. Je n'ai pas vraiment d'exemple concret, c'est vraiment une sensation dans les manières qu'on les gens.
Et puis concrètement, on sent le privilège : ma prof de l'an dernier n'aurais jamais eu les moyens économiques ou sociaux d'inviter des grands écrivains, contrairement à mon prof de lettres ou mon prof de philo ; offrir une heure de langue ancienne en plus est tout aussi impensable. Et puis la "culture prépa" qui cherche à tout prix à montrer qu'on est mieux, qu'on en sait plus, qu'on connaît plus de choses, qu'on a mieux travaillé, personnellement ça me fatigue un peu on va dire (l'esprit de compétition scolaire est je trouve bien plus présent chez les bourgeois que chez les ouvriers ^^).
Enfin bref. Je fais finir par m'habituer, et je vais essayer de régler ma conduite sur mon environnement, mais j'avoue que c'est... étonnant.
Mhhh.. C'est peut-être plus de la discrimination liée à la pauvreté plutôt que du classisme, mais étant donné que le chômage touche plus certaines classes, ça se recoupe.
Les chômeurs ne font rien de leurs journées, il peuvent bien s'occuper de leurs enfants ! On a qu'à leur fermer l'accès à la cantine !
Pourquoi ce raisonnement est bête et méchant sur Slate
Edit : Sur le Monde, une carte collaborative recense cette pratique plus courante qu'on ne le croit.
Les chômeurs ne font rien de leurs journées, il peuvent bien s'occuper de leurs enfants ! On a qu'à leur fermer l'accès à la cantine !
Pourquoi ce raisonnement est bête et méchant sur Slate
Edit : Sur le Monde, une carte collaborative recense cette pratique plus courante qu'on ne le croit.
Dernière édition :
@UnicornLSD : je suis loin d'être la mieux placée pour conseiller des lectures en économie, mais Nepsie recommandait la BD Economix - et ça me tentait bien. (Oui bon, c'est sûr qu'une BD pour approfondir, ça peut sembler paradoxal, mais si jamais ça te tente )
)
Je ne suis pas étudiante en économie 
mais je te conseillerai quand même 3 minutes pour comprendre les 50 plus grandes théoriques économiques de Donald Marron (je ne l'ai pas encore lu mais je l'ai feuilleté plusieurs mois en librairie, ça compte?, il est relativement facile d'accès)
Et Le capital au XXIe siècle de Thomas Piketty.
mais je te conseillerai quand même 3 minutes pour comprendre les 50 plus grandes théoriques économiques de Donald Marron (je ne l'ai pas encore lu mais je l'ai feuilleté plusieurs mois en librairie, ça compte?
, il est relativement facile d'accès)Et Le capital au XXIe siècle de Thomas Piketty.
