J'attire votre attention sur les méthodes peu démocratiques ET écologiquement aberrantes du préfet de Haute Savoie lorsqu'il s'est agi de fondre sur 300 bouquetins sur la chaîne du Bargy, pas plus tard que les 8 et 9 octobres.
Que s'est-il passé, pourquoi, et où va-on (et que peut-on faire), voici deux articles de la LPO résumant bien la situation :
https://www.lpo.fr/actualites/helicopteres-tireurs-d-elite-apocalypse-now-sur-le-massif-du-bargy
https://www.lpo.fr/actualites/l-abattage-des-bouquetins-du-bargy-suspendu-jusqu-a-nouvel-ordre
J'avais vu passer une info de pétition sur les bouquetins il y a quelques jours, sur un petit site de protection animale, sans comprendre précisément ce qu'il s'était passé.
C'est... consternant.
Les articles proposent de contacter soi-même par mail et par formulaire ce "préfet" et le ministère de l'écologie. J'aurais aimé qu'ils proposent un texte de base, avec si possible des éléments juridiques à reprendre, parce que ce n'est pas un exercice forcément évident. Et une pétition officielle aussi.
(Même si bon, on a pu constater encore récemment (genre le Tafta) que les pétitions même massives étaient loin d'avoir beaucoup de pouvoir
)
@Eternity-
Hélas, oui, même dans les branches officielles de soit disant "protection" de la nature, on privilégie trop souvent les méthodes agressives et destructives.
Alors certes, quand il s'agit de corriger un déséquilibre provoqué au départ par l'homme, ça a du sens d'intervenir, mais je ne comprendrais jamais en quoi ça justifie des massacres. Surtout quand des alternatives plus douces et respectueuses existent (genre utiliser des petits troupeaux de ruminants ou de chevaux en liberté pour entretenir des réserves sans avoir à sortir le bulldozer).
Genre les tortues de Floride, si vraiment on faisait les choses bien, on pourrait tout à fait faire des campagnes massives de capture une bonne fois pour toutes, et soit les garder en captivité en ne les faisant pas reproduire (ok elles sont nombreuses, mais c'est pas logistiquement impossible si on le voulait vraiment), soit carrément faire un programme pour les ramener en Floride justement. Oh certes je vois déjà qu'on pourra prétendre que ça coute trop cher de réexpédier aussi loin ces animaux. Oui, enfin, quand on arrive à faire venir des pommes du Chili pour les vendre en supermarché en Normandie, on me fera pas croire que c'est moins aberrant économiquement.
En mer de Corail, il y a actuellement un gros soucis avec
une étoile de mer qui prolifère et détruit le corail. Et c'est vraiment dramatique.
En un an, chacun de ces échinodermes peut dévorer entre 5 et 10 m2 de coraux qui mettront des années à se reconstituer. Dans les années 1960, au nord de la grande barrière de corail d'Australie, 80 % du récif avait été ainsi détruit.
Comme leur prolifération découle de l'activité humaine, la solution actuelle consiste à les tuer directement, souvent par injection d'un mélange qui leur est toxique (elles meurent par nécrose au bout de plusieurs heures...).
Alors qu'en fait, elles ne prolifèrent pas juste à cause du réchauffement climatique, mais aussi surtout parce que leur nombre de prédateurs a baissé, à cause de la surpêche de et de la pollution.
Alors, certes, il a été lancé des programmes de zones de réserves sous-marines strictes, pour restaurer des équilibres, mais actuellement les biologistes eux même privilégient davantage l'éradication manuelle de ces étoiles de mer, plutôt que le retour des prédateurs naturels.