@Vespah Je pense que le problème des personnes baptisées par exemple n'est pas tellement qu'ielles veulent s'éloigner de la religion catholique, mais qu'ielles ne veulent plus être catholiques du tout. Si tu veux, toi dans ton cas, tu ne te vois pas, jamais, te débarrasser d'un héritage culturel et spirituel qui fait partie de la religion, mais ce n'est pas trop le cas de tout le monde.
Je pense notamment aux personnes athées qui sont baptisées étant enfants, souvent plus pour faire plaisir aux grands-parents qu'autre chose, et qui ne peuvent jamais, jamais se défaire du fait qu'ielles sont considérés comme catholiques même si eux-mêmes ne se considèrent pas ainsi et n'ont reçu aucune éducation religieuse qui va dans ce sens.
Si tu veux à mon sens, si tu ne crois pas en la religion dont tu fais partie et que tu ne veux pas en faire partie, tu dois pouvoir avoir la possibilité d'en sortir complètement. Dans l'absolu ça ne change rien aux personnes qui veulent considérer le baptême ou la bar-mitzvah comme définitifs pour eux-mêmes, mais pour les personnes qui veulent un jour se sortir définitivement de la religion dont ils ont fait partie, parce qu'ils ne croient ni au-x dieu-x, ni aux dogmes, ça leur change quelque chose.
Donc il faudrait soit que les actes religieux irréversibles soient pratiqués à la majorité civile, soit qu'ils soient réversibles.
Or aujourd'hui ils ne sont ni l'un ni l'autre ; le seul moyen d'effacer un de ces actes est d'entrer dans une autre religion (pour les catholiques en tout cas il me semble que le baptême efface toute autre religion, on te considère comme catholique peu importe ce que tu étais avant. Mais il faudrait vérifier), ce qui à mon sens est aussi problématique, parce que ça veut dire que la non-croyance en un dieu et/ou un dogme établi n'est pas considéré comme une possibilité valable, alors que c'est une disposition mentale et spirituelle qui ne me semble pas moins élevée et moins bonne qu'une autre, et surtout pas au point de ne pas avoir le droit de signifier à soi-même surtout qu'on y est entièrement consacré.
Après il me semble que c'est un problème qui relève du "non-droit", c'est à dire de ce qui relève de la sphère privée, vu qu'on touche à l'intime de la croyance en quelque chose. C'est ce qui rend à mon avis si difficile le questionnement, à savoir que ce sont des questions qui à la fois peuvent nous concerner, mais qui ne peuvent faire l'objet d'aucune loi sans être intrusives. C'est politique sans être du droit ^^