@Ewina : J'ai du mal, d'un point de vue personnel, à remettre en question l'entretien des lieux de cultes par l'Etat quand et à condition qu'ils soient classés. J'aurais du mal à voir tomber la basilique de Saint-Denis, la cathédrale d'Amiens ou encore Notre-Dame en ruine parce que l'église ne peut plus les entretenir. Je les considères avant tout comme des lieux d'histoire, des lieux touristiques. Je vais régulièrement en visiter alors que je suis athée. Malheureusement, les périodes du moyen-âge, sont indissociable de la prévalence du clergé dans la société et les cathédrales font partie de notre histoire.
J'estime que si certains lieux de cultes musulmans et juifs ont une importance dans notre patrimoine, il est tout aussi nécessaire de continuer à l'entretenir. En faisant ça l'Etat ne finance ni les messes, ni les religieux mais bien la culture.
Je n'ai pas nié qu'il était indispensable d'entretenir les monuments classés.
J'ai seulement souligné que ça allait, de fait, à l'encontre d'une égalité de traitement des religions par l'état (ou les collectivités locales). Et que cela donnait lieu aussi au fait qu'une partie des impôts finance des lieux de religion. En termes d'équité, je trouve alors que la formule à l'allemande n'est pas si aberrante.
Sinon, pour rester dans le sujet de la veille, cet article de Slate sorti au lendemains des attentats préfigurait (à mon sens) les déclarations de B. Cazeneuve.
Liberté, égalité, fraternité, laïcité. Mais quelle laïcité?
"Pour contrer l’infiltration extrémiste, la question des aumôniers musulmans dans les prisons devient aussi cruciale, comme l’est celle de l’incapacité de la communauté musulmane à bien s’organiser, à se hiérarchiser, à surmonter ses divisions d’origine nationale et de sensibilité. Le Conseil français du culte musulman, créé en 2004 en partie grâce à Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, ne remplit plus son rôle."