@calliopeonyx mais même si on voit Hitler comme le produit de son époque comme tu le décris bien et comme Césaire argumente magnifiquement, du coup, le parallèle avec D. Trump tient toujours un peu non ?
Vu que l'analyse que j'en fais, c'est que Trump est le produit de notre époque, sa violence verbale (et ses projets de violence physique) envers les musulmans par exemple, mais aussi d'autres éléments (ses propos grossièrement sexistes, son usage outrancier de twitter qui lui acquiert de la popularité). D'un point de vue degré de violence ça me semble un peu compliqué de le comparer à Hitler (vu qu'on a pas encore eu droit à ses oeuvres, et j'espère très fort encore qu'on aura jamais à les observer) mais d'un point de vue mécanisme historique et mécanisme politique, la comparaison se tient du coup. Même d'un point de vue théorique, le nazisme et le discours politique de Trump se ressemblent : l'idée d'un retour à une grande nation après des difficultés, l'idée de réussite de l'individu (le fachisme/nazisme ne sont pas le communisme, ils aiment également la réussite de l'individu seul, comme marque que cet individu fait partie du peuple ou de la race supérieure), le virilisme, la désignation d'ennemis ethniques (les américains hispaniques, les musulmans vs les Juifs et les Tsiganes), qui sont séparés idéologiquement de la nation pour aider à inhiber l'empathie qu'on peut ressentir : si les Juifs ne sont plus allemands, alors leur massacre n'est plus vu comme grave. Si les musulmans ne peuvent pas être européens ou américains, alors ils peuvent mourir sans que personne ne lève le petit doigt.
Sans oublier l'aspect "complot" : les Juifs étaient accusés de s'accaparer les richesses des Allemands, et ça a dû jouer dans la désinhibition du sentiment de culpabilité lors de la Shoah. Ici le complot c'est le terrorisme, et le fait qu'il soit un peu plus réel et visible que la pseudo-richesse du peuple juif aide encore plus à cette désinhibition ; je pense même qu'au fond, le terrorisme est un moyen parfait pour désigner l'ennemi (qui ne peut plus être les juifs après que l'antisémitisme soit devenu beaucoup plus tabou, même si pas complètement). Mais qu'au fond, s'il n'y avait pas eu Daech qui se revendique de l'islam, ça n'aurait pas changé grand-chose. On aurait trouvé une autre raison, ou un autre peuple à accuser des problèmes (Trump le fait déjà avec les hispaniques). L'important n'est pas le réel des attentats dans ce genre d'idéologie, c'est les préjugés qu'on peut avoir sur un peuple, c'est les idées et les fantasmes qui circulent à son propos.
Vu que l'analyse que j'en fais, c'est que Trump est le produit de notre époque, sa violence verbale (et ses projets de violence physique) envers les musulmans par exemple, mais aussi d'autres éléments (ses propos grossièrement sexistes, son usage outrancier de twitter qui lui acquiert de la popularité). D'un point de vue degré de violence ça me semble un peu compliqué de le comparer à Hitler (vu qu'on a pas encore eu droit à ses oeuvres, et j'espère très fort encore qu'on aura jamais à les observer) mais d'un point de vue mécanisme historique et mécanisme politique, la comparaison se tient du coup. Même d'un point de vue théorique, le nazisme et le discours politique de Trump se ressemblent : l'idée d'un retour à une grande nation après des difficultés, l'idée de réussite de l'individu (le fachisme/nazisme ne sont pas le communisme, ils aiment également la réussite de l'individu seul, comme marque que cet individu fait partie du peuple ou de la race supérieure), le virilisme, la désignation d'ennemis ethniques (les américains hispaniques, les musulmans vs les Juifs et les Tsiganes), qui sont séparés idéologiquement de la nation pour aider à inhiber l'empathie qu'on peut ressentir : si les Juifs ne sont plus allemands, alors leur massacre n'est plus vu comme grave. Si les musulmans ne peuvent pas être européens ou américains, alors ils peuvent mourir sans que personne ne lève le petit doigt.
Sans oublier l'aspect "complot" : les Juifs étaient accusés de s'accaparer les richesses des Allemands, et ça a dû jouer dans la désinhibition du sentiment de culpabilité lors de la Shoah. Ici le complot c'est le terrorisme, et le fait qu'il soit un peu plus réel et visible que la pseudo-richesse du peuple juif aide encore plus à cette désinhibition ; je pense même qu'au fond, le terrorisme est un moyen parfait pour désigner l'ennemi (qui ne peut plus être les juifs après que l'antisémitisme soit devenu beaucoup plus tabou, même si pas complètement). Mais qu'au fond, s'il n'y avait pas eu Daech qui se revendique de l'islam, ça n'aurait pas changé grand-chose. On aurait trouvé une autre raison, ou un autre peuple à accuser des problèmes (Trump le fait déjà avec les hispaniques). L'important n'est pas le réel des attentats dans ce genre d'idéologie, c'est les préjugés qu'on peut avoir sur un peuple, c'est les idées et les fantasmes qui circulent à son propos.