Aujourd'hui, cours de philo : la séparation de l'enfant et de sa mère, l'enfant devant comprendre qu'il forme un espace différent de sa mère, conditionne sa perception entre sujet et objet (soit à peu près toute sa pensée, sa vision de l'avenir, du possible, du bien commun... rien que ça lol je vous passe les détails théoriques très pointus). Cela passe par l'éducation donnée par la mère, qui doit faire comprendre à son enfant que son corps est distinct de celui de sa mère, par exemple de son sein nourricier (oui, oui oui, moi aussi je facepalme). Et bien entendu, certaines séparations sont ratées et d'autres réussies, une séparation ratée empêchant l'enfant d'acquérir confiance en l'autre (si la séparation est brutale, de ce que j'ai compris), ou réduisant son horizon de possibles (si la mère est trop protectrice). Tout cela est inspiré par Freud (ça m'aurait étonné).
Parce qu'on en revient toujours à ça : le lien primordial de l'enfant avec sa mère, naturel, qui conditionne tout.
Qui a écrit tout ça ? Un homme évidemment, un certain Donald Winnicott. Si je précise que le texte philosophique n'est pas moralisateur (il ne dit pas "il faut être la mère suffisamment bonne, ni trop protectrice, ni trop lointaine"), il le suggère assez fortement (car franchement, qui pense qu'il vaut mieux vivre dans l'angoisse néantisante ou dans une incapacité à être autonome ?)
Perso j'appelle cette partie de mon cours "l'intellectualisation de l'effort de toute la société pour culpabiliser les mères de tout ce que leur enfant peut avoir comme problèmes". Franchement, c'est fatiguant.