@Neverland90 : Je trouve intéressant qu'elle parle de remplacement d'une norme par une autre (la reproduction qui laisse la place à la jouissance) mais je trouve que ça manque clairement de nuance. La reproduction est rarement totalement absente des discours sur la sexualité. Quant au fait que la pression à la performance exercée sur les mères soit nouvelle, j'ai de gros doutes. Je veux bien qu'elle prenne de nouvelles formes, mais j'ai quand même l'impression que, la femme ayant toujours été considérée comme responsable de la progéniture, on lui a toujours foutu une pression sur ses épaules de mère.
Sur le porno, là encore elle dit des trucs justes aussi bien que des trucs faux : je vois pas en quoi la pornographie
crée une grande culpabilité d'éprouver une excitation sexuelle au travers de ces images
; s'il y a sentiment de culpabilité, c'est bien que la morale s'immisce dans l'intimité de la sexualité non ?
Pour ce qui est de dire
La contraception, l'avortement, la «maitrise» de la procréation, ne pèsent que sur la femme.
ça je vais pas aller la contredire.
Mais elle représente les femmes comme esclaves de la libération sexuelle ; moi je serais plus nuancée : la libération sexuelle a apporté beaucoup de choses, y compris certaines qui ont tourné en notre défaveur. Mais tout n'est pas à jeter il me semble. Enfin j'ai l'impression qu'elle veut jeter bébé avec l'eau du bain (allo ui j'ai 64 ans). Lutter contre les dérives oui, mais contre le féminisme ? Pourquoi ? Personnellement, ce sont justement des féministes que j'entends parler de contraception masculine (pour reprendre un exemple dans son champ argumentatif).
Et puis bon ça se barre quand même vite en cacahuète à base de "l'égalitarisme c'est mal", "guerre des sexes" NON nous ne sommes pas en guerre contre les hommes, on essaye de mettre fin à la guerre qui est menée contre nous.
Et puis pitié quoi
Le succès de la pornographie, qui représente souvent des actes violents à l'égard des femmes, du revenge-porn, et de
Cinquante nuances de Grey, roman sadomasochiste, sont là pour en témoigner.
NON ce ne sont pas les conséquences de la libération sexuelle ni du féminisme, ce sont des symptômes d'une société sexiste contre laquelle luttent les féministes !
Avec nos yeux d'adultes, nous avons parfois tendance à regarder de façon attendrie la libération sexuelle des plus jeunes, émerveillés par leur absence de tabous.
Euh de ma courte vie j'ai JAMAIS assisté à ça.
En revanche je suis d'accord pour dire que les jeunes souffrent de tabous, de pressions etc. Là évidemment (l'âge n'y est pas étranger d'ailleurs).
Et ça part en digression sur la pédophilie (appelons un chat un chat) mais je vois pas le rapport. Honnêtement, les personnes que j'entends le plus s'insurger contre ça, ce sont précisément des féministes. Parce que justement ce sont des personnes qui démontent les discours à base de "Il/Elle m'a allumé" etcetc.
Je critique moins la pilule que le discours féministe et médical qui entoure la contraception. On en a fait un emblème du féminisme, un emblème de la cause des femmes.
Je crois que cette phrase m'aide à comprendre le texte : cette femme a visiblement plusieurs décennies de retard. La pilule c'était un combat important, et c'est toujours une chouette chose, mais maintenant les féministes encouragent la diversification des solutions contraceptives. Si elle est sexologue, elle devrait le savoir mais bon... (je sais qu'il y a pas de diplôme de sexologie, mais quand même là ce serait quand même la base de savoir ça).
C'est dans cette perspective que
les méthodes naturelles m'intéressent, car elles sont les seules à impliquer équitablement l'homme et la femme. Elles sont basées sur la connaissance qu'ont les femmes de leurs corps, sur la confiance que l'homme doit avoir dans la femme, sur respect du rythme et de la réalité féminines.
Contradiction pure et dure : c'est le corps de la femme dont il est question, "confiance de l'homme en la femme" c'est pas justement ce qui se passe quand une femme dit être sous pilule ? Rythme et réalité féminine => ok donc tout tourne autour de la femme, ça n'implique en rien l'homme, pas plus qu'une plaquette de pilules (ou qu'un DIU, ou qu'im implant, etc).
«Etre homosexuel», c'est d'abord un combat politique. Au nom de la défense de droits, on a réuni sous un même drapeau arc-en-ciel des réalités diverses qui n'ont rien à voir. Chaque personne qui dit «être homosexuelle» a un vécu différent, qui s'inscrit dans une histoire différente. C'est une question de désirs, de fantasmes, mais en rien une «identité» à part entière.
Euh oui f'in si on va par là c'est la même chose pour "être hétérosexuel" non ? Enfin je comprends pas où elle veut en venir.
Plus globalement, le paragraphe sur l'homosexualité a des relents d'homophobie. Je suis pas sûre que la vague de coming-outs effraye tant les jeunes, je pense que ça fait beaucoup moins peur que si t'as grandi toute ta vie dans un monde hétérosexuel et que d'un coup tu ressens quelque chose pour quelqu'un de ton genre alors que tu savais même pas que c'était possible.
Et là encore elle a du retard, elle n'a jamais entendu parler de bisexualité (ou de pansexualité, encore moins) par exemple...
Ma vie sexuelle ne détermine pas qui je suis.
Ben c'est justement ce que se tuent à dire les défenseurs des droits des gays, bi, lesbiennes, pan ET les féministes se tuent à dire...
Quant à son dernier paragraphe anti-éducation sexuelle, j'ai envie de lui dire : on voit les dégâts que ça a fait... Qu'elle veuille changer les cours d'ES, ok, mais les supprimer ? WTF ? Et je suis la première à adorer et prôner la philo mais je vois pas en quoi son enseignement devrait se faire au détriment de l'éducation sexuelle.
Il ne faut pas apprendre aux adolescents à s'épanouir sexuellement.
Ben oui mais meuf la plupart d'entre eux vont sexer que tu le veuilles ou non, donc autant faire en sorte que ça se passe le mieux possible non ?
Voilà, elle m'a énervée.