Coucou!
Je reviens pour parler du féminisme et du choix parce que j'ai l'impression qu'everydayfeminism est aligné sur mon calendrier mental ces temps, iels viennent de publier un
article (oui pardon c'est en anglais...) sur comment dépasser la question de "puis-je faire ceci et quand même être féministe?". Cela me rappelle votre discussion sur le mariage justement, d'ailleurs c'est un des exemples (classiques) à quel point cela représente pour certain.e.s une certaine liberté qui est mentionné dans l'article. A quel point, bizarrement, on y regarde de plus près, ces certain.e.s sont des personnes déjà fragilisées et marginalisées. Et que de toute façon, ces questions à un niveau individuel ne vont pas nous aider à casser le système d'oppression, même ça risque de nous séparer plutôt que de nous rejoindre sous le large étendard du féminisme... (mais bon, des fois, j'ai franchement l'impression de parler à des sourd.e.s). Bref, on ferait mieux de changer de question, et se demander bien pour quoi le féminisme a besoin d'exister plutôt que si tel ou tel geste fait partie du féminisme, bref revenir aux sources de l'oppression. (edit: d'ailleurs, je me rends compte que mon message est trop léger, et qu'il tend à effacer la souffrance des personnes marginalisées. Si on pouvait EN MÊME TEMPS arrêter de stigmatiser les gens, ça serait encore mieux. Revenir à la source de la question, ça veut pas dire qu'il faut en même temps dire "oh mais de façon, ce que tu ressens toi en tant qu'opprimé.e en dehors du sexisme ne compte pas". Les deux vont ensemble. Je précise parce qu'en plus, je me suis déjà merdée avec cette formulation.)
Sinon, voilà, je suis débectée du monde. Tous les jours, je vois des féministes publier où en est l'affaire de l'étudiante américaine victime de viol et j'en peux plus d'entendre de cette "solidarité", ou cohésion, entre hommes (cis het). (Merci la réponse du père du violeur
merci la justification de la peine douce par le juge
) Je suis reconnaissante aux personnes de mon entourage de dénoncer la violence, l'inégalité, mais à un niveau personnel, je ne peux plus en entendre parler, j'ai envie de partir au pays des bisounours. Mais c'est pas la réalité de ce monde...
Je vois ici beaucoup de souffrance et de douleur ravivées par cette affaire d'ailleurs, je vous fais des câlins virtuels et des pensées d'amour