Veille Permanente Sexisme
- Initiateur de la discussion Faye
- Date de début
-
- Mots-clés
- les essentiels
ça me fait penser à ce que m'avait raconté ma meilleure amie. Sa grand mère voulait absolument un garçon parce que la famille est alors respectée dans le village, on ne va pas chercher des histoires avec parce que le fils peut alors répondre et protéger la famille. (je ne fais que répété ce qu'elle dit) Du coup sa grand mère voulait absolument être enceinte et elle a réussi mais elle a accouché d'une fille. Elle a alors voulu la noyer dans la rivière mais heureusement la sœur de la grand mère a sauvé le bébé promettant de s'en occuper. La grand mère a essayé de retomber enceinte à plusieurs personnes mais n'a jamais réussi à avoir d'autres enfants.lemon-curd;4711753 a dit :
D'ailleurs.
La mère de ma meilleure amie (qui est donc le bébé qui a failli être noyé) a élevé mon amie "comme un garçon" en l'habillant comme un garçon, les cheveux courts, lui apprenant à ne pas se laisser faire et à être indépendante, n'attendre rien de personne, bref des qualités "propres aux garçons" en Chine. Sauf que maintenant elle a 25ans et sa mère lui dit qu'elle doit se trouver un mari pour avoir une vie convenable mais que du coup si elle doit trouver un mari faut qu'elle soit plus féminine tout en gardant à l'esprit que même marié elle doit rester indépendante. (oui c'est tordu)
Quand elle m'a raconté ça elle m'a dit "parfois je ne sais pas si je suis une fille ou un garçon. Ma mère ne voulait pas que je porte des choses féminines quand j'étais petite car elle disait que ça ne m'allait pas. Une fois elle m'avait acheté un T-shirt que je trouvai trop masculin que j'ai refusé de porter, elle m'a alors frappé en disant que je devais le mettre et que je n'avais pas à discuter. Maintenant j'aime les habits masculins et je ne porte que ça, les gens me parlent systématiquement au masculin et ça me dérange pas. Mais en même temps je reste une fille mais je me sens pas comme une fille. "
Je ne sais plus de la suite mais ça me paraissait tellement compliqué comme histoire que je n'ai pas su répondre.
Je ne sais pas: ce qu'elle est maintenant est vraiment du à l'éducation que lui a donné sa mère ? Sommes nous à ce point conditionné ou il y a quand même autre chose qui entre en jeu qui font ce qu'on n'est ?
Je sais pas si je sais bien m'expliquer. C'est assez confus.
@Aleeshay Oh, j'aimerais bien lire moi aussi, s'il te plait 
@DestyNova Tout à fait d'accord, je dirais même qu'ils rendent ça banal...
__
Sinon, je voulais juste dire que plus je me renseigne sur le sexisme/le féminisme, plus je lis des témoignages harcèlements, et... plus je deviens méfiante envers les hommes.
(Alors que la "pire" chose qui me soit arrivée, c'est qu'un mec me propose dans sa voiture.)
Mais voilà, à force de me renseigner et de me rendre compte de ce qui se passe (il faut croire que j'ai été assez chanceuse jusqu'à maintenant), je me méfie beaucoup plus des gens en général, mais notamment des hommes.
Par exemple, la dernière fois j'étais dans le métro, et un homme m'as lancé un coup d'oeil bizarre. (Il était tard, 1h, et tout le monde avait l'air un peu émeché... Ah, le dernier métro...)
Bref, je me suis mise à psychoter direct, en me demandant ce qu'il me voulait, etc. Tout le long du trajet je stressais; quand mon arrêt est arrivé et que je me suis levée pour descendre, j'avais le poing serré et j'étais prête à me mettre à courir, au cas ou il me suivrait.
Il est resté dans la rame.
Et j'étais sur le cul. Vraiment. Le sentiment que j'ai ressenti c'était de l'étonnement qu'il ne m'aie pas suivi, tellement je m'étais monté la tête toute seule...
Bon voilà c'est peut être moi qui exagère aussi, mais c'est quand même triste que je devienne paranoïaque à ce point.
@DestyNova Tout à fait d'accord, je dirais même qu'ils rendent ça banal...
__
Sinon, je voulais juste dire que plus je me renseigne sur le sexisme/le féminisme, plus je lis des témoignages harcèlements, et... plus je deviens méfiante envers les hommes.
(Alors que la "pire" chose qui me soit arrivée, c'est qu'un mec me propose dans sa voiture.)
Mais voilà, à force de me renseigner et de me rendre compte de ce qui se passe (il faut croire que j'ai été assez chanceuse jusqu'à maintenant), je me méfie beaucoup plus des gens en général, mais notamment des hommes.
Par exemple, la dernière fois j'étais dans le métro, et un homme m'as lancé un coup d'oeil bizarre. (Il était tard, 1h, et tout le monde avait l'air un peu émeché... Ah, le dernier métro...)
Bref, je me suis mise à psychoter direct, en me demandant ce qu'il me voulait, etc. Tout le long du trajet je stressais; quand mon arrêt est arrivé et que je me suis levée pour descendre, j'avais le poing serré et j'étais prête à me mettre à courir, au cas ou il me suivrait.
Il est resté dans la rame.
Et j'étais sur le cul. Vraiment. Le sentiment que j'ai ressenti c'était de l'étonnement qu'il ne m'aie pas suivi, tellement je m'étais monté la tête toute seule...
Bon voilà c'est peut être moi qui exagère aussi, mais c'est quand même triste que je devienne paranoïaque à ce point.
@aleeshay: ça m'intéresse aussi 
@bigdaddy : ça me le fait aussi
D'un coté ça me fout mal de réagir comme ça mais d'un autre je me dis que tant que ça ne m'empêche pas de faire ce que je veux, tant pis, tant mieux. J'ai beau être de plus en plus méfiante, quand je croise un con j'en reste toujours incapable de réagir mais je me dis que peut être un jour je me conditionnerais à la défense et pas à la fuite.
Ca me fait penser d'ailleurs au slutshamming et tout. Il est clair que les gens qui raisonnent en mode "elle portait tel tenu, à tel heure à tel endroit, elle l'a bien cherché" me dégoute au plus haut point. Mais d'un autre coté je n'arrive pas au quotidien à blâmer les femmes qui adaptent leur tenu ou les gens qui conseillent. Je peux pas en vouloir à un ami de me dire "prend le premier wagon dans le métro après tel heure", je peux pas engueuler une amie qui me dit "je vais pas porter ça, je rentre tard!". D'un coté mon esprit théorique à bien intégrer que c'était du sexisme, que c'était injuste et qu'en plus ça changeait pas grand chose en vrai et d'un autre mon coté pratique me dit "oui et? si ça t'évite des ennuis? s'il t'arrive une merde ça changera quoi de te dire "je suis victime, j'y suis pour rien"?"
C'est affreux de me rendre compte à quel point je suis conditionnée, à me dire que ok, les coupables c'est les mecs mais que tant que les mentalités n'ont pas changé à moi de prendre soin de moi.
@bigdaddy : ça me le fait aussi
D'un coté ça me fout mal de réagir comme ça mais d'un autre je me dis que tant que ça ne m'empêche pas de faire ce que je veux, tant pis, tant mieux. J'ai beau être de plus en plus méfiante, quand je croise un con j'en reste toujours incapable de réagir mais je me dis que peut être un jour je me conditionnerais à la défense et pas à la fuite.Ca me fait penser d'ailleurs au slutshamming et tout. Il est clair que les gens qui raisonnent en mode "elle portait tel tenu, à tel heure à tel endroit, elle l'a bien cherché" me dégoute au plus haut point. Mais d'un autre coté je n'arrive pas au quotidien à blâmer les femmes qui adaptent leur tenu ou les gens qui conseillent. Je peux pas en vouloir à un ami de me dire "prend le premier wagon dans le métro après tel heure", je peux pas engueuler une amie qui me dit "je vais pas porter ça, je rentre tard!". D'un coté mon esprit théorique à bien intégrer que c'était du sexisme, que c'était injuste et qu'en plus ça changeait pas grand chose en vrai et d'un autre mon coté pratique me dit "oui et? si ça t'évite des ennuis? s'il t'arrive une merde ça changera quoi de te dire "je suis victime, j'y suis pour rien"?"
C'est affreux de me rendre compte à quel point je suis conditionnée, à me dire que ok, les coupables c'est les mecs mais que tant que les mentalités n'ont pas changé à moi de prendre soin de moi.
Dernière édition :
WOW. Habituée aux débats ici, j'ai toujours du mal sur Facebook. D'habitude c'est avec des gens qui ne partagent pas mes opinions profondes, mais la c'est avec des féministes. J'ai passé l'aprem à regarder les débats sur la page "Les copines de Cosette", he ben c'est hargneux. Je comprend mieux ce qu'on reproche au féminisme parfois, en étant ultra fermé, ultra énervé et ultra radical. Il y a une partie qui doit s'exprimer beaucoup et qui bloque le débat, les personnes ne partageant pas leurs opinions sont cataloguées masculinistes ou idiots.
C'est ouf comme ça s'est pris la tête, entre féministes pourtant.
Hé ben du coup, Madmoizelle.com je tiens à te dire que je t'aime d'amour.
C'est ouf comme ça s'est pris la tête, entre féministes pourtant.
Hé ben du coup, Madmoizelle.com je tiens à te dire que je t'aime d'amour.
@Titien Je ne penses pas, d'après mon expérience, qu'éviter certaines tenues t'évite aussi le harcèlement de rue voire l'agression. Que ce soit en été, en robe courte, ou en hiver, en jean+gros manteau+écharpe jusqu'aux yeux (oui je suis frileuse 
) je reçois autant de commentaires dans la rue.
Au lycée j'ai essayé d'éviter ça justement en ne mettant quasiment jamais de robes/jupes mais ça ne sert à rien... Dans le tram il y a deux fois où j'ai subi un frotteur et j'étais en pantalon et pas particulièrement apprêtée ou quoi. Le "j'y suis pour rien" sert, oui, à ce moment là je me suis demandé est ce que j'ai l'air trop vulnérable ? qu'est ce que j'ai fait ? qu'est ce que je peux faire pour que ça n'arrive plus ? Et, à court terme, la réponse est rien. (à long terme il y a le féminisme !
)
Donc que je mette une robe ou un jean ça ne change rien alors autant ne pas se priver et mettre une robe si j'en ai envie. Parce que la seule solution efficace ça serait de rester enfermée chez moi. Dans King Kong Théorie, Virginie Despentes cite Camille Paglia en parlant du viol : "C'est un risque inévitable, c'est un risque que les femmes doivent prendre en compte et accepter de courir si elles veulent sortir de chez elles et circuler librement. Si ça t'arrive, remets-toi debout, dust yourself et passe à autre chose. Et si ça te fait trop peur, il faut rester chez maman et t'occuper de faire ta manucure." C'est très dur comme parole et pas facile à appliquer mais je suis d'accord. Même si parfois, quand je vois des gens qui semblent m'avoir "repérée" je suis tentée de faire un détour maintenant je me dis que c'est ridicule et si je veux passer là j'y vais, tant pis s'ils font des commentaires ou autres (je me parle beaucoup dans ma tête :rotate. Pour moi ma liberté est plus importante que le reste, s'il m'arrive des trucs et ben tant pis, j'encaisserai, je m'en remettrai même si je ne dis pas que ce sera facile et rapide, même s'il faut que je fasse des efforts pour rester fidèle à cette conviction.
) je reçois autant de commentaires dans la rue.Au lycée j'ai essayé d'éviter ça justement en ne mettant quasiment jamais de robes/jupes mais ça ne sert à rien... Dans le tram il y a deux fois où j'ai subi un frotteur et j'étais en pantalon et pas particulièrement apprêtée ou quoi. Le "j'y suis pour rien" sert, oui, à ce moment là je me suis demandé est ce que j'ai l'air trop vulnérable ? qu'est ce que j'ai fait ? qu'est ce que je peux faire pour que ça n'arrive plus ? Et, à court terme, la réponse est rien. (à long terme il y a le féminisme !
)Donc que je mette une robe ou un jean ça ne change rien alors autant ne pas se priver et mettre une robe si j'en ai envie. Parce que la seule solution efficace ça serait de rester enfermée chez moi. Dans King Kong Théorie, Virginie Despentes cite Camille Paglia en parlant du viol : "C'est un risque inévitable, c'est un risque que les femmes doivent prendre en compte et accepter de courir si elles veulent sortir de chez elles et circuler librement. Si ça t'arrive, remets-toi debout, dust yourself et passe à autre chose. Et si ça te fait trop peur, il faut rester chez maman et t'occuper de faire ta manucure." C'est très dur comme parole et pas facile à appliquer mais je suis d'accord. Même si parfois, quand je vois des gens qui semblent m'avoir "repérée" je suis tentée de faire un détour maintenant je me dis que c'est ridicule et si je veux passer là j'y vais, tant pis s'ils font des commentaires ou autres (je me parle beaucoup dans ma tête :rotate
. Pour moi ma liberté est plus importante que le reste, s'il m'arrive des trucs et ben tant pis, j'encaisserai, je m'en remettrai même si je ne dis pas que ce sera facile et rapide, même s'il faut que je fasse des efforts pour rester fidèle à cette conviction.
C'est exactement la même chose avec le film "qu'est-ce-qu'on a fait au bon dieu"cleos;4715161 a dit :Et ça me fait penser à un autre dîner chez des amis (décidemment, faut que j'arrête d'aller dîner chez les gens moi
- Et vous en pensiez quoi de ce garçon?
- Un arabe! Non mais vous vous rendez compte!
- Et si il avait été noir?
- Encore pire! Dehors direct!
Fou rire général.
AHAHA QU'EST-CE QUE C'EST MARRANT.
Alors certes ils rient de son racisme, c'est donc rire de et pas rire avec, mais enfin il y a zero remise en cause derrière quoi...
Mais quand tu en fais la remarque tu passes juste pour la reloue pas marrante.
@Tardigrade, ton anecdote sur le vieux qui t'a abordée me fait penser que l'accusation de racisme a souvent permis à des harceleurs de "gagner du terrain" vis à vis de moi, me faire sentir mal: je vomis le racisme, j'ai conscience de mon white priviledge, mais ce n'est que récemment que j'ai compris que refuser le harcèlement de rue ( qui est par ailleurs très égalitaire, j'ai remarqué, des deux côtés) ne faisait pas de moi une raciste.
Je ne sais pas si ça rentre tout à fait dans le cadre de ce topic (première fois que je poste ici, pardon!! 
) mais je suis tombé sur ce lien et j'ai trouvé le projet assez intéressant :
http://www.lindependant.fr/2014/04/27/harcelement-de-rue-une-zone-anti-relous-a-paris,1876873.php
Si ça peut faire prendre conscience aux gens que non ce n'est pas logique de se faire accoster dès que l'on fout un pied dehors et que oui il y a des choses à faire pour empêcher ça... J'approuve!
(Par contre, certains commentaires sous l'article sont vraiment énervants...)
) mais je suis tombé sur ce lien et j'ai trouvé le projet assez intéressant :http://www.lindependant.fr/2014/04/27/harcelement-de-rue-une-zone-anti-relous-a-paris,1876873.php
Si ça peut faire prendre conscience aux gens que non ce n'est pas logique de se faire accoster dès que l'on fout un pied dehors et que oui il y a des choses à faire pour empêcher ça... J'approuve!
(Par contre, certains commentaires sous l'article sont vraiment énervants...)
Un peu d'info pour les nigérianes enlevées :sick2:
http://www.france24.com/fr/20140429-nigeria-boko-haram-lyceennes-enlevees-kidnappees-chibok-mariages-forces-cameroun-tchad/
Et sinon pour l'app' SOS machin, c'est exactement ça (de ce que j'ai compris de la description à la fin) : une app' qui te permets à toi maaaaale de savoir comment gérer la femelle lors de ses règles avec des conseils qui changent en fonction du jour et qui te disent si tu es en période rouge ou pas*
Et je sais pas si vous avez remarquez en bas.... Eden 4000 a.C. ; Troie 1250 a.C. ; Versaille 1789
* "il te dit quand le moment est critique et te conseille concernant quoi faire pour la rendre heureuse (litt. pour faire la félicitée)" et à la fin j'ai pas super compris mais ils expliquent ou en acheter pour elle et qu'il faut télécharger leur app' pour lui. Oui, oui.
http://www.france24.com/fr/20140429-nigeria-boko-haram-lyceennes-enlevees-kidnappees-chibok-mariages-forces-cameroun-tchad/
Et sinon pour l'app' SOS machin, c'est exactement ça (de ce que j'ai compris de la description à la fin) : une app' qui te permets à toi maaaaale de savoir comment gérer la femelle lors de ses règles avec des conseils qui changent en fonction du jour et qui te disent si tu es en période rouge ou pas*
Et je sais pas si vous avez remarquez en bas.... Eden 4000 a.C. ; Troie 1250 a.C. ; Versaille 1789* "il te dit quand le moment est critique et te conseille concernant quoi faire pour la rendre heureuse (litt. pour faire la félicitée)" et à la fin j'ai pas super compris mais ils expliquent ou en acheter pour elle et qu'il faut télécharger leur app' pour lui. Oui, oui.
Discussions similaires
- Membre supprimé 367879
- L'actu en France
