rosenrot_;4749122 a dit :
Je suis en train de lire le tome 1 de Millenium et c'est tout le contraire (pas de réel spoiler, mais je mets tout de même en spoiler) :
Hiiiiiii, Millenium, un des amours de ma vie!
Booooouh, la mort de Stieg Larsson
après qu'il a commencé le 4e tome et alors qu'il en prévoyait une dizaine, un des drames de ma vie!
Je ne sais pas si tu la sais, mais Stieg Larsson était justement un féministe radical, son engagement ayant apparemment été déclenché par un viol dont il aurait été témoin mais contre lequel il n'aurait rien fait.
J'ai absolument adoré cette série, mais en fait j'en ai compris la portée féministe que bien plus tard. Je crois que que ça a juste rendu inconditionnel et éternel mon amour pour celle-ci...
Sinon, autre sujet, mais il y a un truc qui m'a bien agacé aujourd'hui. Ca aurait peut-être plus sa place sur le topic transgenre et transsexuel, mais vu que je suis ici et qu'il s'agit de comportement cissexiste... La petite histoire:
Aujourd'hui, en cours de français-philo, on a fait un petit point sur la politique. A la fin, le prof a voulu expliquer et discuter la notion de libéralisme, ce qu'elle signifait, comment elle pouvait être détournée et les abus (une société trop basée sur l'individu, de façon potentiellement absurde) qu'elle pouvait engendrer. Bon, son point de vue "de gauche vieille France"
(il se réclame d'Aristote, se désespère de la "baisse" du niveau scolaire..., mais voit plutôt d'un bon oeil tout ce qui concerne les acquis sociaux) se sent vite, il ne s'en cache pas vraiment, mais là n'est pas le vrai problème.
Pour montrer les situations "incoyables" auquelles on arrive par le libéralisme idéologique, il parle de l'exemple d'un homme transgenre allemand, qui a accouché d'un enfant avant de débuter sa transition. Il a en conséquence refusé de voir marqué "mère" dans les papiers officiels, et a aussi demandé à ce que le sexe de son enfant n'y figure pas non plus, pour qu'il puisse choisir à 18 ce qui lui correspond vraiment. Ce qui fait qu'au final, cet enfant est officiellement "sans parent" (enfin c'est ce que supposait le prof, mais je ne sais pas si l'autre géniteur figure dans les papiers officiels, ni si l'homme trangenre a pu être marqué comme père), et "sans sexe".
Qu'il choisisse cet exemple, dans la mesure où en effet il y a accumulation de situations légales inhabituelles, rendue possible par une adaptation de la société aux situations particulières des individus, "soit"...
Mais le truc qui est grave, c'est que pendant toute l'histoire il était MORT DE RIRE (il a un côté assez spontané, donc ça ne choque pas de voir ce prof rire d'un truc qu'il dit). Ca a eu pour effet de pousser la classe (enfin ceux qui écoutaient) à faire de même.
Qu'il rie parce que la situation est inhabituelle, c'est déjà limite, SURTOUT pour un prof (il est pas dans son salon, un peu de professionnalisme, quoi)... Mais le pire, c'est qu'à un moment il a dit "il enfin elle, enfin je sais plus quoi dire HAHAHA" (qu'il se pose la question, s'il n'y connait rien, soit, mais qu'il prenne ça comme une blague!)... J'ai vraiment ressenti ça comme :"Mwahaha, n'importe quoi, ces transsexuels!" (il a pas utilisé le terme transgenre dans mes souvenirs). Ca rentre carrément dans le cadre de la transphobie, et j'ai trouvé ça d'autant plus irresponsable vu sa situation de prof qui invite ces élèves à rire avec lui...
Enfin, pour clore tout ça
Pour finir sur un note qui m'a au contraire un peu réconciliée avec la nature humaine:
C'est juste que ça m'a l'air d'être assez rare dans les séries policières, je suis habituée aux mêmes ressorts quand il s'agit de crimes où les victimes sont des femmes. Et puis même dans une série comme Esprits Criminels basée sur la traque de tueurs en série, je ne trouve pas ça très excusable, on peut être psychopathe ET commettre des crimes motivés par la misogynie, c'est même plutôt très clair dans la façon dont ils considèrent les femmes comme des possessions, etc. Mais cet aspect n'est jamais pris en compte.
Je vais peut-être me mettre à NY: Unité spéciale, du coup ! 
) se détachait bien mieux comme personnage principal. L'écriture des personnages (même si elle n'est pas toujours des plus subtiles 
) tient largement la route et évite de trop tomber dans les écueils des paradigmes féminins et masculins, dans les personnages-types "Toi Jane" et "Moi Tarzan". Certains personnages féminins ont des caractères qu'on voit plutôt chez les hommes de fiction, comme Christina, qui est ambitieuse et carriériste, et qui n'a pas tellement cette "intelligence sociale" qui est (paraîtrait-il 
) l'apanage des femmes. Et inversement, certains personnages masculins ont des traits de caractère qu'on trouve plus souvent chez les femmes dans la fiction - Derek ou George par exemple. La quasi intégralité des personnages récurrents sont des docteurs (ou des internes, donc docteurs en devenir), et d'après ce qu'on en comprend, parmi les meilleurs - donc les femmes aussi, notamment Callie qui est extrêmement réputée ou Ellis Grey. On ne nous présente pas les femmes par rapport à leur présupposé rôle de mère : la mère de Meredith n'est pas présentée comme quelqu'un de maternel, et parmi la génération que l'on suit, Christina n'a absolument pas l'intention de devenir mère, tant et si bien que ça m'a donné de "voir" (façon de parler, on ne voit rien du tout) mon tout premier avortement dans une série (alors que généralement, comme Lynette dans DH dont vous venez de parler, et alors qu'elle a déjà une famille nombreuse trèèès turbulente, qu'elle commence un nouveau travail (et que son mari est étudiant ? je ne me rappelle plus si c'est concomitant), qu'elle s'était promise de ne plus jamais avoir d'enfants, l'avortement ne fait jamais partie de l'alternative ; ou on pense voire prévoit un avortement, mais qui finalement n'aura jamais lieu pour une raison X ou Y (j'étayerais bien avec des exemples mais j'ai peur de vous spoiler des séries 
