@lizzou : Oui un post a été mis ici il y a quelque temps. Je me suis abonnée à leur mailing liste , qui ne dit pas grand chose, et je n’ai pas pu me rendre à Paris pour leur réunion. J’avais décidé de leur filer mon vote cette année. Mais entre-temps, j’ai obtenu des infos sur ce parti et je ne savais pas si je devais le communiquer, pour ne pas faire de publicité ou de non publicité pour un parti politique.
Le fait est que ce que j’ai appris ne m’a pas semblé de bon aloi.
La mentalité avéré d’au moins 3 membres et représentant du parti ne convient pas avec ma notion de féminisme. De fait je m’abstiendrai de voter pour eux.
Et pourtant c’était avec une grande joie que j’avais accueilli la nouvelle.
C’est aussi pour ça qu’à la veille de l’élection je me retrouve *TRES* embêtée.
EELV m’a trop énervée l’année dernière, merci @lovelylexy , ton lien résume bien les fautes commises depuis l’année dernière jusqu’à maintenant, et pourtant EELV est un des partis qui pose le féminisme dans sa charte le plus ouvertement, ce qui fait que pendant longtemps il avait mes faveurs.
Si vous voulez le détail, je propose de le faire en MP.
Je ne pense pas que ça soit une bonne idée de le faire ici, car je ne suis pas sûre que cela soit permis par la charte .
Enfin si c'est permis, j'aurais des questions à poser si y a des gens qui s'y connaissent dans les divers partis et associations féministes. J'aimerais commencer à savoir exactement ce qui se dit, se fait actuellement.
@skjaldmo @nashi Merciii d’être revenue nous parler du retour du débat ^^ t’inquiètes, on se rappelle ^^ et J’avais hâte de t’entendre les news^^
- Des pour, des contre. Pour parce que l'homme en a très peu et qu'il leurs serait bénéfique d'avoir un contrôle sur le sperme et ainsi sur la paternité (voir même pour certaine, une plus grosse emprise sur la vie, dans le sens où une femme devra demander/attendre le don de sperme pour pouvoir materné.. cet argument est tiré par les cheveux mais quelque part c'est pas faux, demander/attendre). C'est quelque chose qui revient souvent, voir tout le temps, dès que le contraceptif masculin est sujet à débat, il y a TOUJOURS quelqu'un qui avance le fait qu'une fois sous contraceptif, l'homme bloquera tout don de sperme et donc de vie. Et j'en ai ras-le-bol qu'à chaque débat ça soit recenser mais bon. Et puis d'un autre côté, il y a des femmes qui s'en plaignent..
c'est fou à quel point je suis paumée.
[/quote]
Je ne sais pas exactement pourquoi tu te sens paumée, mais pour moi c’est très simple :
Il faut avoir discuté de l’éventualité d’une grossesse non désirée pour décider ce que le couple fera.
L’idée de ces jeunes filles qui « regrette » l’idée que si l’homme a une contraception alors il faudra attendre son bon vouloir…….. euh oui ! et alors ? un bébé ça se fait à DEUX.
Si tu n’es pas d’accord avec ce principe, euuh tu ne donnes pas le choix au père et tu lui imposes une paternité dont il ne veut peut-être pas… s’il décide de d’abandonner son futur gamin, ma foi, qu’est-ce qu’il faut y faire ?? On lui a même pas demandé ! C’est quand même raisonner de manière tordue. Enfin chais pas, c’est si compliqué à comprendre le sens « égalité » ?
Ca me rappelle l’argument évoqué quand pour la contraception féminine : « oui mais maintenant avoir un enfant c’est selon le bon vouloir de la femme » BEN OUI ! Merde.
En plus de réfuter à la femme le droit de disposer de SON corps, on regrettait également que la décision de vouloir un enfant demeurait aux mains de la femme !
Vouloir la contraception masculine ça part du second principe. Si un homme ne peut pas être enceinte il peut néanmoins avoir la liberté de vouloir ou non un enfant et cette liberté, à mon avis, doit être respectée.
C’est aussi ça se battre pour l’égalité.
skjaldmo;4751858 a dit :
Contre : Parce qu'il faudra une confiance totale, AUCUNE erreur de la part du conjoint et que, en cas d'oubli, les conséquences retomberons sur la compagne.
En effet ! Mais si possible, les deux peuvent prendre une contraception ^^ !
Mais même à l’heure actuelle en cas d’oubli de pilule / préservatif percé etc, les conséquences retombent sur la compagne. Donc la question de confiance est importante dans tous les cas.
Je ne veux pas spécialement condamner un homme pour un oubli, de même que je ne veux pas que mon homme me condamne si j’oublie. Ca arrive, on le voit régulièrement, par inadvertance comme par mauvaise utilisation. Par contre, j’attends de mon compagnon que nous fassions face ensemble au problème de la grossesse non désirée, et inversement, c’est là que se pose vraiment la question de la sincérité du couple et de la confiance.
Après c’est à chacun-e de voir, si ton copain est tête en l’air et qu’il l’oublie souvent, ben faut en prendre acte ! Tu l’éduques, tu le lui rappelles, tu vérifies. Et INVERSEMENT.
Un bébé, ça se fait à deux, la contraception aussi.
skjaldmo;4751858 a dit :
Une élève : "Comment comptez-vous faire ? Comment les couples s’organiseront-ils ?
A chaque couple sa façon de voir selon ses envies, désirs, sa santé !
-Pour ceux qui peuvent tous deux prendre la pilule (donc raison de santé écartée) , et bien ils peuvent décider de la prendre tous les deux, ou un seul des deux ! Si l’un a des problèmes pour s’en rappeler, l’autre compagnon doit l’aider, le surveiller, vérifier éventuellement, avoir une alarme de son coté etc.
- Pour ceux dont l’un ou les deux ne peuvent pas prendre la pilule pour des raisons de santé, et bien ils se débrouillent autrement, en utilisant la capote masculine ou féminine. A l’avenir on verra si l’une des pilules a moins d’effet secondaires que l’autre.
Vu le nombre de possibilités, chaque couple devrait pouvoir trouver ce qui lui convient ! Il n’y a pas une organisation unique que tout le monde va adopter.
De même pour l’arrêt de la contraception pour faire un bébé, ex :
-Si comme je le crois, dans un couple, un bébé ça se fait à deux. Il faut donc bien établir que le père ET la mère soit d’accord pour le faire. Les deux parents étant d’accord pour concevoir un enfant chacun va supprimer ses moyens de contraception. (d’où l’intérêt d’une contraception masculine, l’homme agit volontairement pour permettre la conception !)
L’enfant est désiré, il y a consensus pour faire l’enfant. Il n’y a plus de problème de paternité imposée.
-Dans un couple où seul un des partenaires a une contraception. Le couple qui décide d’avoir un enfant, seul un des deux doit interrompre son moyen de contraception, mais là encore la décision vient d’une discussion mutuelle, et là on respecte le principe du bébé qui se fait à deux dans un couple.
Ce sont deux situations idéales pour un couple sincère qui communique et qui décide à deux de faire un enfant ou non.
Là j’ai donné l’exemple d’un couple hétéro cis. Mais c’est la même chose pour un couple lesbien ou gay. Et là l’exemple est encore plus évident, puisqu’il va falloir faire un bébé avec un tiers ! Imagines que tu ne dises rien à ton partenaire, et que tu lui annonces du jour au lendemain, « au fait chérie, je sais que tu voulais pas de gamin, mais moi j’en voulais quand même. Donc je suis allée en faire un en couchant avec un mec que je ne reverrais jamais, et qui ne saura même pas qu’il est le père. Bon voilà on va avoir un bébé d’ici 9 mois, sois prête ». Le côté « égoïste » d’une telle décision paraît évident non. Va-t-on un nouveau problème de société qui s’appellerait maternité/paternité imposée dans un couple homosexuel ? Nooon , c’est de l’égoïsme pur et simple.
Je refuse totalement que le droit à l’enfant soit inscrit où que ce soit dans la loi >__<.
Non on ne va pas inventer des droits pour la conduite irresponsable et égoïste de certaines personnes, y a trop de dérives possibles avec le droit à l’enfant -__- ;
Si je suis tout à fait d’accord pour élargir le droit d’adoptions et l’accès à la PMA aux couples homosexuels , et qu’on peut même discuter de GPA (mon avis n’est pas encore bien clair là-dessus, mais à priori je ne suis pas pour, ni pour les hétéros ni pour personne, j’attends que la science invente des bébés éprouvettes, comme ça on pourra peut-être se passer d’exploiter le corps d’autrui) , par contre ça me gêne profondément que les assos LGBT brandissent le droit moral du droit à l’enfant et veulent l’inscrire dans la loi. C’est une notion trop dangereuse à manipuler….Mais bref un peu hors sujet.
skjaldmo;4751858 a dit :
Parce que, dans un sens, on demande à ce que l'homme soit responsable mais d'un autre côté, si lui seul dans le couple devait prendre un contraceptif, il serait seul à prendre les responsabilités, la contraception pourrait être un truc d'homme, alors que se plein que c'est vus comme quelque chose de féminin."
C’est vu comme quelque chose de féminin A TORT !
La contraception c’est un truc de gens qui ont une activité sexuelle et qui ne veulent pas d’enfant. POINT ! Et plus les hommes demanderont à en avoir plus les industries pharmaceutiques feront de la recherche dessus.
La contraception sert à ne pas avoir d’enfant. Ça ne sert pas à être une femme. Ce n’est pas un truc « féminin ». Ce n’est pas un truc réservé aux femmes. C’est un truc réservé aux gens qui ne veulent pas d’enfants. De même si un homme prend un contraceptif, ben ça servira juste à ce qu’il n’ait pas d’enfant, ça ne va pas changer son mental -__-.
skjaldmo;4751858 a dit :
Une autre en réponse à une fille qui se plein des effets secondaire : "Et donc, si je comprends bien, les effets secondaire que tu ne désires pas, tu proposes que ce soit ton mec qui les supportes, j'ai vus juste ?"
Bon cette fille n’a pas tout suivi ! A l’heure actuelle, les pilules contraceptives masculines ont *très* peu d’effet secondaires, et sont teeeellement mineures en comparaison des effets secondaires des pilules contraceptives féminines. ALORS OUI, quand toi tu risques de l’acné et moi un AVC… euh ouais je préfère que ça soit toi qui la prenne !
Donnez-moi une pilule qui a aussi peu d’effet secondaire que la vôtre et on en reparle !
Et je précise que dans les effets secondaires des pilules masculines, il n’y avait même pas d’acné U___U :
Mais bon la demande évolue quand même positivement, d’après un sondage CSA 2012 : 61 % des hommes serait d’accord pour avaler tous les jours une pilule contraceptive. Donc le mythe comme quoi c’est un truc de femme, ben ça change petit à petit. Par contre, il faudrait que les hommes se manifestent un peu plus pour que des essais cliniques à grande échelle se précisent, qu’on ait enfin des résultats.
Et j’aimerais aussi que les femmes se plaignent plus souvent de la pilule (et que les médecins arrêtent de mentir sur les effets secondaires ou de les minimiser quand ils te la prescrivent -__-), on arrivera peut-être à faire évoluer la recherche pour moins d’effets secondaires aussi dangereux…
skjaldmo;4751858 a dit :
Puis une autre, au moment où elles parlaient du seul contraceptif masculin, le préservatif : "On demande aux hommes d'être responsable, peut-être qu'un jours ils auront eux aussi accès au contraceptif mais qu'en est-il de la femme au sujet préservatif ? Il est là, accessible et pourtant, peu voir très peu de mes amies l'utilise. Et pourquoi ? Bizarrement, pour les mêmes raisons que l'homme, de manière général, c'est aussi une question de confort" (et je dois dire que cette question, moi aussi, cette question je me la pose souvent).
Je n’ai jamais utilisé de préservatif féminin ! Je ne saurais donc pas répondre à ta question.
Je serai curieuse d’essayer cela dit, juste pour pas mourir bête ^^ ;
A mon époque (j’ai l’impression d’être vieille en disant ça *sigh*) je ne savais pas que cela existait ! On faisait préservatif surtout, avec ou sans pilule. En général les filles étaient sous pilule H24, mais pas mal ne se remettait à la pilule que lorsqu’elles se remettaient en couple stable. Et après un test HIV/MST (dans l’idéal !), le couple stable arrêtait le préservatif tandis que la fille continuait la pilule. Et l’un des divers problèmes de ces habitudes est la paternité imposée.
En attendant l’arrivée d’une contraception masculine, voilà ce que je dis aux hommes :
Si tu veux contrôler ta paternité aujourd’hui, tu te dois d’utiliser le préservatif.
Si tu préfères le confort de ne pas en utiliser un, participe à la gestion de la contraception de ton partenaire, et mets la pression à ton médecin pour la pilule contraceptive.
Si tu ne veux faire ni l’un ni l’autre, alors tu renonces définitivement à une de tes libertés.
Ne viens donc pas te plaindre si on t’impose une paternité.
En attendant l’arrivée d’une contraception masculine, voilà ce que je dis aux femmes :
Si tu veux contrôler ta maternité, utilises un contraceptif. Si ton compagnon souhaite déléguer sa responsabilité de paternité sur toi, fais le participer avec toi à ta contraception.
Si tu ne peux pas pour des raisons de santé, utilise un préservatif féminin ou tout autre moyen externe, et/ou demande à ton compagnon d’utiliser un préservatif.
Acceptez le fait qu’un bébé se fait à deux. Si vous voulez un bébé et que votre partenaire ne le souhaite pas, acceptez sa décision ou changez de partenaire.
Si vous n’acceptez pas ce fait, et que vous arguez d’un droit moral à l’enfant, et bien vous n’avez pas le droit moral de demander des comptes au père biologique ni à votre partenaire.
Je peux te paraître dure avec les hommes dans le cas de la paternité imposé, mais c’est que pour moi c’est un problème que les hommes peuvent facilement résoudre, en utilisant un préservatif. Et qu’en pratique, on voit qu’il est aisé, malgré le juridique, de ne pas s’embarrasser de cette paternité imposée.
La vision que les hommes et les femmes ont de la contraception ou de l’enfantement est par contre plus compliqué à abattre car elle s’inscrit dans les rôles sociaux attribués aux uns et aux autres. Si on a fait de grand progrès avec l’arrivée de la contraception féminine, je vois effectivement, dans ton exposé, que des jeunes filles n’ont pas bien compris le précieux avantage que la contraception a eu pour l’acquisition de plus d’égalité et de liberté pour les femmes.
Ces jeunes filles là sont malheureusement encore empreintes de la vision essentialiste « la femme donne la vie et ne sert qu’à ça donc lui enlever ce pseudo-privilège lui fait perdre tout intérêt en tant qu’être humain ». C’est vraiment triste qu’en 2014, des jeunes filles ne voient encore leur corps QUE comme vecteur de vie, et que sans cela, elles ne valent rien.