La conversation que vous avez sur la sexualité féminine vs masculine me fait penser à cette citation que j'avais lue dans Beauté fatale, de Mona Chollet:
"Ce que les petites filles apprennent, ce n'est pas à désirer les autres mais à désirer être désirées." N. WOLF, The Beauty Myth
J'ai l'impression qu'on refuse aux femmes le fait d'être agentes de leur propre sexualité et de vouloir des relations sexuelles pour elle-mêmes (et non en miroir/en réponse à un désir masculin).
Et cette même passivité se retrouve dans la façon dont on médicalise le corps féminin, je trouve. Je me souviens que la lecture du blog de Martin Winckler ou encore de celui de Borée m'avait fait un choc : je n'avais pas à me soumettre à un examen gynécologique pratiqué sans lubrifiant, ni à continuer de prendre une pilule qui ne me convenait pas, ni à adhérer à l'idée que se faisait mon médecin d'une bonne sexualité simplement parce qu'il s'agissait d'un médecin et donc forcément d'un expert (qui refusait de poser un stérilet sur nullipare, par ailleurs).
De même : le fait de se désaper complètement dans une salle d'examen froide ne va pas de soi, pas plus que celui de se retrouver sur le dos, jambes écartées dans des étriers (pour un examen comme pour un accouchement: on peut être couchée en chien de fusil pour le premier, assise ou accroupie pour le deuxième...).
Après, je me demande si cela n'est pas à rattacher plus largement au rapport très hiérarchisé patient -soignant que nous avons en France, et qui se fait particulièrement sentir quand le patient est un dominé (parce qu'une femme/ parce que racisé(e)/ parce que peu instruit(e)...).
J'avais entendu parler du fait qu'en Angleterre, la NHS souhaitait inclure d'avantage le patient dans le protocole de soins en lui ouvrant par exemple son dossier médical (et en le rendant donc compréhensible à un non-spécialiste) parce que, tout simplement, un patient informé et actif s'en sortait mieux que quelqu'un qui subissait les soins qu'on lui administrait.
Il paraît souhaitable de faire la même chose en matière de contraception : à ce jour, en France, il faut tout faire de soi-même pour découvrir quelque chose qui nous convienne pour peu qu'on ne se retrouve pas dans le schéma préservatif puis pilule puis stérilet après accouchement.
"Ce que les petites filles apprennent, ce n'est pas à désirer les autres mais à désirer être désirées." N. WOLF, The Beauty Myth
J'ai l'impression qu'on refuse aux femmes le fait d'être agentes de leur propre sexualité et de vouloir des relations sexuelles pour elle-mêmes (et non en miroir/en réponse à un désir masculin).
Et cette même passivité se retrouve dans la façon dont on médicalise le corps féminin, je trouve. Je me souviens que la lecture du blog de Martin Winckler ou encore de celui de Borée m'avait fait un choc : je n'avais pas à me soumettre à un examen gynécologique pratiqué sans lubrifiant, ni à continuer de prendre une pilule qui ne me convenait pas, ni à adhérer à l'idée que se faisait mon médecin d'une bonne sexualité simplement parce qu'il s'agissait d'un médecin et donc forcément d'un expert (qui refusait de poser un stérilet sur nullipare, par ailleurs).
De même : le fait de se désaper complètement dans une salle d'examen froide ne va pas de soi, pas plus que celui de se retrouver sur le dos, jambes écartées dans des étriers (pour un examen comme pour un accouchement: on peut être couchée en chien de fusil pour le premier, assise ou accroupie pour le deuxième...).
Après, je me demande si cela n'est pas à rattacher plus largement au rapport très hiérarchisé patient -soignant que nous avons en France, et qui se fait particulièrement sentir quand le patient est un dominé (parce qu'une femme/ parce que racisé(e)/ parce que peu instruit(e)...).
J'avais entendu parler du fait qu'en Angleterre, la NHS souhaitait inclure d'avantage le patient dans le protocole de soins en lui ouvrant par exemple son dossier médical (et en le rendant donc compréhensible à un non-spécialiste) parce que, tout simplement, un patient informé et actif s'en sortait mieux que quelqu'un qui subissait les soins qu'on lui administrait.
Il paraît souhaitable de faire la même chose en matière de contraception : à ce jour, en France, il faut tout faire de soi-même pour découvrir quelque chose qui nous convienne pour peu qu'on ne se retrouve pas dans le schéma préservatif puis pilule puis stérilet après accouchement.