@DestyNova,
Je réagissais à la citation qui avait l'air de beaucoup choquer @MissMachine, pas à l'article en général que je n'avais pas lu.
C'est donc uniquement cette partie-là que je commentais :
Cela a conduit les femmes à vouloir adopter les valeurs masculines (compétition, agressivité, domination) pour atteindre l’égalité, ce qui est une défaite en soi.
Ce que je voulais dire c'est que le fait que les valeurs masculines sont toujours aussi nécessaires pour réussir dans la vie et être bien considérée n'est effectivement pas une bonne chose pour le féminisme, et qu'il est tout-à-fait salutaire de réfléchir à "est-ce qu'il faut forcément rendre les petites filles plus compétitives pour qu'elles aient droit à l'égalité?"
Parce que finalement, dans ce que tu dis "on n'est pas à la parité donc il faut bien encourager les filles à réagir", c'est un peu comme la "solution" du viol : au lieu de changer le comportement des garçons autant que celui des filles ou de faire évoluer la norme, on consacre presque toute l'énergie éducative et politique à aider les filles à s'adapter au modèle masculin. Et c'est pas étonnant puisque ce modèle est toujours considéré unanimement comme le vrai modèle de réussite et de puissance, même chez ceux qui combattent la domination masculine.
------------
Et à part ça j'ai lu l'article et en lisant la phrase qui précède et celles qui suivent la citation recopié par @MissMachine, je comprends mieux pourquoi t'es pas contente
En fait, vouloir prétendre que les hommes et les femmes sont identiques est sans doute plus dangereux pour le féminisme que pour ses opposants.
Je ne célébrerai jamais assez l’intelligence de Carol Gilligan qui nota dès les années 1970 le tournant malheureux pris par un certain féminisme qui, sans le savoir, a conduit les femmes à vouloir adopter les valeurs masculines (compétition, agressivité, domination) pour atteindre l’égalité, ce qui est une défaite en soi.
Tout cela semble parfois découler d’une confusion entre égalité et identité. Dans nos efforts pour faire respecter l’égalité des droits des hommes et des femmes, nous croyons parfois devoir affirmer que les hommes et les femmes sont identiques (c’est en filigrane dans la théorie du genre). L’égalité suppose au contraire la différence. Et sans différence, peut-on encore parler d’égalité ?
Ok, du coup, il explique qu'il ne faut pas imiter le modèle masculin parce qu'on n'est pas pareils, et non parce que le modèle masculin n'est pas forcément le mieux.
Or Carol Gilliam, je la connais pas vachement bien, je sais surtout qu'elle est différentialiste.
Mais ses théories datent des années 70, donc c'est une base de réflexion intéressante plus qu'un Evangile, et consistaient effectivement à dire que les femmes sont différentes dans leur comportement des hommes, que ce n'est pas une mauvaise chose, mais c'était féministe dans le sens où elle disait "le comportement féminin n'a rien d'inférieur au comportement masculin et les valeurs féminines sont aussi importantes". C'était une manière de revaloriser la place des femmes autrement que par "oui mais elles servent à quelque chose, qui s'occuperait des enfants sinon?"
Et elle débarquerait en psychologie, dans une discipline qui voyait tout par le prisme du modèle masculin, donc c'était essentiel que quelqu'un arrive et dise "les filles sont des sujets aussi complets et complexes que les garçons, même si elles ont un comportement différent".
Après je sais pas si elle pense que filles et garçons doivent rester différents pour le bon équilibre du monde et adopter des valeurs en fonction de leur sexe, mais elle a lancé une réflexion très importante que l'auteur de l'article utilise à tort et à travers.
Et puis l'expérience sur les singes mâles qui préfèrent jouer aux petites voitures qu'aux poupées gros

. C'est vrai que les voitures et la mécanique c'est vachement un truc de singe en fait.
En je trouve la photo trop :

:. Non seulement il joue avec un camion mais en plus c'est un camion de POLICE, le singe, il a compris ce que c'est qu'un vrai bonhomme :