@AngelTen Richard II
Les deux choses à quoi je pense tout d'abord, c'est que dans toutes les discussions que j'ai vues, on les commence sans vraiment définir qu'est-ce que la masculinité, l'éducation masculine, et qu'est-ce que le privilège masculin. J'ai l'impression que souvent les gens abordent ça de façon un peu binaire (homme/femme, trans/cis, tout va bien/ça va pas) et qu'il y a derrière un schéma un peu simpliste de la femme trans pré-tout, qui serait une sorte d'hsbc lambda qui n'aurait jamais vraiment vécu de difficulté dans la vie, jusqu'au jour où elle décide soudainement de transitionner, un matin entre le café et le croissant comme ça.
J'ai aussi l'impression que la société dévalorise le féminin, et valorise le masculin, et que la masculinité est construite par rejet et dénigrement de tout ce qui est féminin; et la supériorité de la masculinité se basant alors sur un rejet de la féminité, la masculinité repoussoir dont tu parles serait repoussoir parce qu'elle ne serait pas conforme à ce modèle - cf la follophobie qui punit les hommes gay pour leur expression de genre. Si ce modèle est juste (et je ne suis pas sûre qu'il le soit - je suis sûre de rien, et je n'ai aucune véritable connaissance théorique sur le sujet), on peut alors dire que la masculinité dans sa construction tend à tuer la femme trans dans l'homme, en réprimant toute expression du féminin dans les personnes qu'elle désigne comme hommes, en leur apprenant le rejet du féminin, et donc le rejet de soi (cf transmisogynie et sexisme internalisé).